Laure Bonati, docteure vétérinaire, titulaire d'un DIU de phytothérapie et aromathérapie (Paris Descartes) et d'un CEAV d’éthologie clinique et appliquée
L’utilisation de plantes pour se soigner est appelée phytothérapie (du grec ancien, phyto = plantes, végétal et therapeia = soigner, traiter). Cette discipline est basée sur un usage traditionnel, datant parfois de plusieurs millénaires. Récemment, des études scientifiques ont pu confirmer les effets thérapeutiques de certaines plantes. Les animaux domestiques peuvent, eux-aussi, en profiter.
La phytothérapie consiste à utiliser des plantes pour soigner ou pour prévenir l’apparition de maladies. En effet, certaines plantes produisent des principes actifs que l’on peut utiliser à des fins thérapeutiques. Ainsi, en France, quelques centaines de plantes sont inscrites à la pharmacopée, répertoire officiel des plantes médicinales. Dans la plante, on trouve des centaines de métabolites différents, en très petite quantité, qui peuvent potentiellement participent à l'activité thérapeutique. Mais, il est possible d’isoler le composé que l’on devine être le plus actif, d’étudier ses effets, puis de développer un médicament « classique ». C’est ainsi que près d’un tiers des médicaments existant est issu de plantes.
En 2011, un sondage montrait que près d’un Français sur deux utilise des médicaments à base de plantes pour se soigner, le plus souvent en prévention et en complément de la médecine « classique ». Les propriétaires ont souvent envie de faire de même pour leurs animaux. En médecine vétérinaire, les produits de phytothérapie peuvent s’utiliser sous différentes formes. Les laboratoires incorporent notamment des plantes médicinales dans des aliments complémentaires indiqués pour soutenir l’animal en cas d’arthrose, d’anxiété, de maladie rénale chronique ou encore d’insuffisance hépatique. Le vétérinaire peut aussi prescrire un mélange de plantes sous forme de sirop (d’extrait fluide standardisé) ou encore utiliser des huiles essentielles, en inhalation.
La qualité des plantes (fraîcheur au moment de la récolte, pureté du mélange, absence de contaminants...) conditionne leur efficacité thérapeutique. Il est donc indispensable de se fournir auprès de laboratoires sérieux, qui peuvent certifier la provenance et la qualité des plantes qu’ils utilisent. Le plus souvent, on n’utilise pas la plante entière en phytothérapie, mais seulement la zone qui renferme les composés intéressants (principes actifs) pour un usage médicinal. Par exemple, on va utiliser le rhizome du curcuma, les fleurs et les fruits du cassis (Ribes nigrum), l’écorce du saule (Salix spp) ou encore les graines du chardon Marie (Silybum marianum).
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Mise en ligne le : 6 mai 2024
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