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Par Sophie Wilford et Marine Slove

Podcast conversationnel long format, disponible tous les vendredis sur toutes vos plateformes d’écoute préférées.

Parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire.

Vet’o micro, c’est le podcast qui rend la parole aux vétérinaires et nous permet enfin de livrer notre propre regard sur la profession, même s’il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Vous entendrez ici à nos micros des consœurs et des confrères, praticiens ou non, se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien professionnel. Nous avons voulu ici nous raconter tels que nous sommes, parler de notre rapport au métier mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie.

Publié le 14.07.2023 Durée : 65 min Écoutes : 3203

HS ASV #02 - Cindy Bouquemont : ASV écrivaine, partager pour avancer ensemble

Cindy Bouquemont, ASV résiliente et persévérante (BTA option soins aux animaux puis VAE) au 🎙 de Manuelle.

🚨 Avertissement : cet épisode aborde le sujet douloureux du deuil périnatal. 

La vie éprouve parfois durement les êtres et pourtant la joie de vivre et la vocation professionnelle de Cindy sont intactes. Pour cette maman de 4 enfants, confrontée à deux reprises à la douleur violente du deuil périnatal, la vie était sans doute trop précieuse pour la laisser filer. Elle nous explique comment les épreuves de la maternité ont influencé son parcours d’ASV. Son histoire est à la fois dure et bouleversante mais elle est également belle et représente une formidable preuve d’espoir et d’amour ❤️‍.

L’amour des animaux remonte à l’enfance, comme pour bon nombre d’entre nous. Si ses résultats scolaires ne lui permettent pas d’envisager une carrière de vétérinaire 🩺, Cindy ne se décourage pas pour autant et devient ASV après un BEP puis un BTA. Pour des raisons géographiques et logistiques, elle ne peut pas entreprendre la formation diplômante du GIPSA mais elle obtient un premier poste dans la Meuse, qu’elle occupe pendant 5 ans. Dans la seconde structure qui l’embauche (et elle y est toujours depuis 15 ans !), son patron insiste pour qu’elle passe une VAE.

Déjà maman d’un petit garçon de 3 ans, Cindy devient mamange (contraction du mot maman et du mot ange pour désigner une maman ayant perdu son bébé autour de la naissance) par deux fois. Grâce au groupe SPQVA (Soyons Plus Que Vétos/ASV) et au soutien d’une vétérinaire avertie, elle publie un livre ✍️ "Le bonheur en partant a dit qu’il reviendrait", pour raconter son histoire, davantage pour témoigner et aider les autres que pour elle-même.

Ce double deuil douloureux a aussi des répercussions sur sa façon de percevoir son métier et elle envisage même d’en changer. Malgré des entretiens prometteurs dans le secteur de l’immobilier, elle réalise qu’elle aime profondément ce qu’elle fait. Ses craintes et ses appréhensions (de perdre son empathie et de ne plus parvenir à gérer la relation avec les clients confrontés à la perte de leur animal) s’estompent et elle revient travailler après la naissance de sa fille « arc-en ciel »🌈.

Les voyages chez l’habitant aux 4 coins de la planète lui ont permis de s’ouvrir aux autres et de réaliser que la maternité et le deuil périnatal ne sont pas vécus de la même façon à travers le monde. Elle aime partager et s’investit d’ailleurs dans les évènements annuels SPQVA, pour ne pas se limiter aux relations virtuelles, malgré tout le bien qu’elles lui ont fait.

Elle apprend chaque jour un peu plus à vivre avec l’absence de ses 2 anges 😇 😇 et continue de croire en un avenir radieux pour sa famille. Son envie de mordre la vie à pleines dents est contagieuse et son message, plein d’optimisme et de sagesse, est un véritable baume au cœur pour toutes les personnes éprouvées par la vie.

Ce hors-série ASV de l’été en 4 épisodes est rendu possible par PROPLAN©. 


🔗 Liens de l'épisode : 

- Page Facebook du livre de Cindy : Le bonheur en partant a dite qu'il reviendrait  

- Épisode #33 - Élodie Malartic - Mamange pour la vie 

- Groupe Facebook : Par'anges 

- Groupe Facebook : Souvenanges 

- Vidéo témoignage Cindy   


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Manuelle Hoornaert  - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique :  Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 07.07.2023 Durée : 54 min Écoutes : 3669

HS ASV #01 - Alexandra Mercier : ASV chevronnée, s'écouter pour ne jamais se lasser

Alexandra Mercier, ASV passionnée (CNFA de Maisons Alfort, 2001) au 🎙 de Manuelle.

Quand on vous dit 24, vous pensez à quoi ? Au nombre d’heures dans une journée ? Aux 24h du Mans ? Au nombre de cases sur le calendrier de l’Avent ? À une série culte ? Pour Alexandra, ça correspond à son nombre d’années d’expérience comme ASV auprès des animaux de compagnie. Et cette jeune maman n’a pas dit son dernier mot ! Ce métier, c’est une vocation et il n’est toujours pas question de reconversion.

Les animaux entrent dans la vie d’Alexandra à l’âge de 10 ans, grâce à un chien reçu en guise de cadeau d’anniversaire. Et c’est tout de suite une évidence… C’est au CDI (les anciens savent 😉) de son collège qu’elle découvre le métier d’aide-vétérinaire et elle va se donner les moyens de réussir. Après une terminale S, elle intègre donc le GIPSA et fait son alternance dans une petite structure des Yvelines. Dès son 2ème poste, elle obtient un CDI dans la structure qui correspond parfaitement à ses attentes : le CHV de Frégis. Malgré un rythme intense et des journées de 12 heures, la taille, le dynamisme et l’esprit d’équipe du CHV sont de véritables moteurs. Elle va d’ailleurs y rester 17 ans, l’occasion de développer de nouvelles compétences et de prendre plus de responsabilités.

Elle ne choisit pas l’évolution classique en chirurgie car les attributions des ASV au bloc sont assez éloignées de ce qu’elle aime : le contact direct avec l’animal… éveillé ! Elle devient « coach », c’est-à-dire en charge de superviser les plannings et les soins, et décide également de devenir formatrice au GIPSA. Après toutes ces années d’adrénaline, l’évolution du CHV (qui ne cesse de grossir et ambitionne de déménager) n’est bientôt plus compatible avec ses priorités de maman. Les contraintes logistiques (et oui il faut une crèche qui reste ouverte tard le soir !) précipitent son départ pour Eiffelvet, une structure de référés en cancéro.

Tout au long de sa carrière, Alexandra a souvent été entourée de personnes bienveillantes et épanouies dans leur travail. C’est sûrement pour ça qu’à leur contact, son enthousiasme et son implication sont toujours intacts après 2 décennies. Son message, plein de bon sens, nous incite à nous poser les bonnes questions et à tenir compte de nos priorités : il faut trouver l’équilibre perso/pro qui nous rend heureux, et cet équilibre peut être différent selon les périodes de vie. Et comme elle le rappelle, avec beaucoup d’optimisme : quand on a le sentiment d’avoir fait le tour de son travail, il vaut peut-être mieux penser à changer de structure avant d’envisager de changer de métier

Ce hors-série ASV de l'été en 4 épisodes est rendu possible par PRO PLAN®


🔗 Liens de l'épisode

- Thèse d'exercice vétérinaire d'A. Vasseur, “Les reconversions professionnelles chez les ASV, 2021“ 

- Lire notre article : L’échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires : mythe ou réalité ? 

- Compte Instagram d'Alexandra  

Nos médias sociaux : 

- Compte Facebook : https://www.facebook.com/temavet.auxiliaires 

- Compte Instagram : https://www.instagram.com/temavet.auxiliaires/  

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Manuelle Hoornaert  - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique :  Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 30.06.2023 Durée : 105 min Écoutes : 5507

Épisode #44 - Sophie Wilford : Le monde (vétérinaire) de Sophie

Sophie Wilford, vétérinaire multicasquettes (Liège 2007) au 🎙 de Marine.

La plupart d’entre vous connaissent Sophie, ou du moins sa voix puisqu’elle a mené l’interview de nombreux invités de ce podcast. Il nous paraissait donc légitime de lui donner à son tour la parole, pour clore en beauté cette première saison ; et vous allez voir qu’elle a des choses à dire !

Pour cette anglo-belge bercée par les chroniques de James Herriot (jeune véto de campagne des années 30), le métier de vétérinaire 🩺 est une évidence dès l’enfance. Après 3 ans à Namur, 3 ans à Liège et de nombreux stages, elle entre dans la vie active en clientèle mixte au Royaume-Uni. Après une première expérience décevante, elle trouve un poste dans une structure CN/EQ à l’esprit familial et bienveillant, typique de l’approche anthropomorphique anglosaxonne des soins vétérinaires. Elle y acquiert confiance et esprit d’équipe dans une ambiance stimulante et confraternelle.

Forte de ce bagage pratique, elle envisage de poursuivre sa formation en équine. Tandis qu’elle postule pour un internat 🐴, elle part faire du volontariat ✈️ avec son mari dans de lointaines contrées, pour assouvir un désir de voyages et d’aventures. La Thaïlande puis le Pérou 🦙, lui montrent un autre visage du métier de vétérinaire ; pour faire face aux problématiques avec les moyens du bord, il faut faire preuve de débrouillardise et de pragmatisme. A son retour, elle profite pleinement de son clinicat au pays de Galles car elle a déjà une bonne expérience terrain. 

Dans la continuité, elle intègre la résidence de médecine interne en équine au Royal College of London. Mais là les choses se gâtent… guerres intestines, stress et angoisses transforment ces 3 années de spécialisation en long calvaire 😰. Elle doit faire face à une situation complexe à la fois professionnellement et personnellement. Malgré une chute vertigineuse d’estime de soi et un divorce, elle s’accroche pour aller au bout du cursus. Elle n’hésite pas à faire des emprunts pour s’octroyer des pauses salvatrices en choisissant des stages au bout du monde. Il n’y a pas à dire, la néonat’ en Australie 🐨 a un petit parfum d’exotisme ! Epuisée moralement et physiquement, elle diffère le passage du Board et quitte à contre cœur le secteur libéral pour le secteur privé. 

Son entrée chez Audevard marque un virage à 180°.  Estimée pour ses compétences, elle retrouve également des horaires décents et le plaisir indicible d’une pause dèj 🍽! Au bout de 3 ans, elle se décide à passer le Board. Avec une volonté de fer, elle s’astreint à réviser✍️ tous les soirs et les week-ends pendant 6 mois. Et même si elle s’est éloignée de la pratique, sa ténacité est couronnée de succès 🎉.  Les ambitions du laboratoire évoluent et ses envies aussi. Elle brigue de nouvelles fonctions au marketing. Sa soif d’apprendre, inextinguible, la pousse à entreprendre un MBA, pour acquérir des compétences commerciales et mieux appréhender les rouages de l’entreprise. Après 5 années, Sophie quitte le secteur privé pour l’entreprenariat mais le covid s’invite dans l’équation. 

Son projet de télémédecine en équine voit le jour quelques mois plus tard. L’essence de See my vet est d’améliorer le quotidien des vétérinaires, ce qui implique d’aller bien au-delà d’une appli. Elle poursuit donc dans cette voie au sein du groupe QOVETIA, à plus grande échelle. Parallèlement, elle rejoint l’équipe de Vet’o micro, pour notre plus grand plaisir (et le vôtre j’espère !). Un burn-out l’a malheureusement tenue éloignée des ondes ces derniers mois mais son sourire et son énergie sont déjà de retour comme vous allez le constater en l’écoutant.


🔗 Liens de l'épisode : 

- See my vet   

- Les podcasts d'Émilia .

- Interview de Sophie sur TÉMAvet 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique :  Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 23.06.2023 Durée : 79 min Écoutes : 5015

Épisode #43 - Anne-Sophie Richard : La veto è bella

Anne-Sophie Richard, vétérinaire globetrotteuse (ENVA 2013) au 🎙 de Marine.

Envie d’évasion et de dépaysement ? Anne-Sophie vous emmène en voyage à travers la France, l’Europe et l’Asie ; vous serez conquis par ses anecdotes et son franc-parler !

Pour celle qui se rêvait biologiste marine étudiant les dauphins 🐬aux 4 coins des océans, vétérinaire n’a été qu’un prétexte pour prendre soin des animaux. Après une prépa à Reims, elle intègre Alfort et profite pleinement de sa scolarité entre son cocon alfortien et les joies de la vie parisienne. 

Elle commence rapidement les remplacements et devient même pigiste pour rembourser son prêt étudiant. Elle trouve un premier poste en canine à Nancy, puis un second dans les Vosges dans une clinique mixte. Mais l’envie d’ailleurs est omniprésente et à force d’écumer les petites annonces pendant le brunch dominical, l’aventure se concrétise enfin… en Asie ! Les planètes s’alignent 💫 et son mari décroche une bourse pour aller faire un stage à l’étranger à l’Institut Pasteur, dans le cadre de son master en épidémiologie des maladies tropicales. Alors sans transition, ils s’envolent ✈️ pour le Cambodge.

Elle trouve rapidement du travail auprès d’un véto occidental installé là-bas. Aucun problème pour exercer dans cette partie du monde où la profession n’est d’ailleurs pas règlementée. Les journées sont très similaires à celle d’un praticien en France, bien que le décor soit différent. Les patients aussi, puisque les chats et les chiens côtoient toutes sortes d’animaux exotiques : perroquets, singes 🙊, hérisson albinos, et cafards ! Elle s’aventure même au milieu de la jungle pour faire des prélèvements et établir un protocole de suivi pour les éléphants 🐘 d’une association. C’est une pause incroyable, hors du temps, dans un pays à la marge du monde occidental mais malgré des facultés d’adaptation exceptionnelles (et l’aide ponctuelle de Google Trad !), c’est un véritable choc des cultures. 

Le "projet enfant" signe donc leur retour en Europe et là encore la chance s’en mêle 🍀. Son mari obtient un poste à la FAO et Anne-Sophie accouche à peine 3 semaines après leur arrivée à Rome. Pendant la durée des procédures administratives nécessaires pour faire reconnaître son diplôme, elle prend des cours d’italien et traque les bons plans sur les groupes FB de femmes d’expats. Elle trouve un poste en canine mais la réalité du terrain n’est pas aussi réjouissante que la vie romaine : horaires pénibles, travail le dimanche, salaire bas…

Puis, le confinement marque leur retour en France et la Bretagne s’impose tout naturellement 😍 pour des raisons pratiques et affectives. Nouveau poste, nouveaux horaires, nouvelle vie de famille et nouveaux projets. Après deux rendez-vous manqués depuis son inscription sur liste d’attente en 2015, elle commence son CES d’hémato-bioch en 2021. Accomplie et épanouie, elle ne peut cependant s’empêcher de rêver à la découverte de nouveaux horizons. Un prochain départ n’est peut-être pas si loin…

👉Alors pour celles et ceux qui voudraient suivre ses traces, son message est sans équivoque : allez-y, foncez ! I n’y a rien à perdre, mais au contraire tout à gagner. Le métier de vétérinaire 🩺 est universel et grâce à lui, tout est possible. Si elle met son parcours atypique sur le compte de la chance, des rencontres et des heureux concours de circonstances, elle a pourtant franchi avec succès les barrières de la langue, de la culture, des espèces et de la maternité. Elle n’a pas de mode d’emploi à nous confier mais son optimisme 😄 ne peut que nous inspirer.


🔗 Liens de l'épisode : 

- LinkedIn d'Anne-Sophie : https://www.linkedin.com/in/anne-sophie-richard-981051aa/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 16.06.2023 Durée : 85 min Écoutes : 5567

Épisode #42 - Delphine : Vivante (Partie 2)

Delphine, vétérinaire survivante (Lyon Vetagro-sup 2009) au 🎙 de Marine.


🚨 Avertissement : cet épisode aborde les questions de la dépression et du suicide. Veillez à l’écouter dans de bonnes dispositions.


La semaine dernière, Delphine nous expliquait qu’à la différence d’un trouble structurel comme la schizophrénie ou la bipolarité, la dépression est réactionnelle et donc réversible. Mais il va sans dire que la guérison passe par une prise en charge adaptée (et parfois longue…) associant traitement médicamenteux et suivi psychiatrique. Selon elle, il ne faut pas se focaliser sur les éléments déclenchants car la dépression dont elle a souffert est plutôt un processus multifactoriel latent et insidieux. On ne se lève pas un matin en envisageant de mettre fin à ses jours, c’est plutôt la conséquence d’une succession d’épisodes que l’on minimise et que l’on pense avoir réussi à surmonter. Mais ça revient, encore… éteignant progressivement la joie de vivre, consumant les envies et les projets à petit feu. 

Même si Delphine a honte de ce qu’elle ressent, qu’elle culpabilise, qu’elle se dévalorise, la douleur finit par prendre le dessus, tel un raz de marée. Pourtant, elle n’a de cesse d’imaginer « l’après » et veut à tout prix préserver son entourage. Elle se décide à passer à l’acte, chez elle, seule, en pleine journée ; et paradoxalement, c’est la jalousie maladive de son compagnon qui va la sauver alors qu’elle est sans doute l’un des facteurs qui ont précipité son geste.

Après 2 jours de coma et un séjour en soins intensifs, le réveil est difficile, agité et amer… celle qui ne voulait pas qu’on la sauve se heurte aux nombreuses difficultés du parcours de soin. Vue par le prisme de l’hôpital public, la prise en charge en psychiatrie lui semble inadaptée mais surtout éprouvante et ce qu’elle décrit est tristement conforme à ce qu’on peut lire et entendre à ce sujet. Son séjour est vécu comme un emprisonnement ; elle se sent dépossédée de son libre arbitre et rongée par l’angoisse. Le sentiment d’avoir survécu contre sa volonté est tenace ; il faudra à Delphine plus d’un an pour regretter sincèrement son geste. Sa prise en charge en hôpital de jour dure 6 mois mais elle reprend le travail trop tôt et rechute quelques mois plus tard. Elle se décide à vendre sa clinique et quitte son compagnon toxique. 

Malgré l’émotion qui étrangle sa voix à l’évocation de ces douloureux souvenirs, son message est pourtant plein d’espoir car aujourd’hui elle ressent vraiment la joie d’être encore là pour nous en parler. Ecouter d’autres témoignages lui a permis de s’identifier et d’avancer, alors elle souhaite contribuer à son tour en faisant entendre sa voix et en abordant sans complexe ni tabou ce sujet si sensible. Elle nous encourage à trouver un juste équilibre entre vie pro et vie perso pour s’épanouir pleinement et comme elle nous le rappelle avec beaucoup d’à-propos : le temps libre n’est pas du temps perdu, c’est du temps de vie et c’est même vital ☀️ !


🔗 Liens de l'épisode : 

– Vidéo Coline Musel : https://www.facebook.com/coline.musel/videos/435312144986127/ 

– Instagram : _delph_ine._

– Podcast Interception de France Inter, « Vétérinaires, le grand malaise d'un métier qui fait rêver », 15 janvier 2023.

– Clinique Villa des Roses, Inicea à Lyon


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 09.06.2023 Durée : 75 min Écoutes : 5889

Épisode #42 - Delphine : Vivante (Partie 1)

Delphine, vétérinaire survivante (Lyon Vetagro-sup 2009) au 🎙 de Marine.


🚨 Avertissement : cet épisode aborde les questions de la dépression et du suicide. Veillez à l’écouter dans de bonnes dispositions.


La dépression, le suicide, ou encore le burn-out sont malheureusement des termes qui ne sont pas étrangers au milieu vétérinaire. Ce sont d’ailleurs des sujets tristement d’actualité au sein de la profession, comme en témoigne le mouvement NOMV (Not One More Ve) sur les réseaux sociaux.  Nous connaissons d’ailleurs tous un vétérinaire qui est passé à l’acte… On ne peut que remercier Delphine pour son courage et la sincérité bouleversante de son témoignage, au travers duquel elle attire notre attention sur l’importance de l’entourage pour éviter l’isolement et l’impact délétère d’un retard ou d'une mauvaise prise en charge. 4 ans après son geste désespéré, elle parvient à mettre des mots sur ces maux, avec une certaine pudeur mais surtout avec l’espoir que le fait de partager son expérience puisse aider d’autres personnes. 

→ Lyonnaise d’origine, à la sortie du lycée, la transition vers la prépa est plus que brutale pour Delphine, qui se heurte à un environnement compétitif à l’extrême, dans lequel les relations humaines sont dictées par la défiance. Même le processus de sélection vise à accéder à la réussite dans la douleur. L’intégration est donc un soulagement, une véritable bouffée d’oxygène car elle est synonyme de diplôme au bout du cursus, loin du climat malsain généré par le concours. 

🩺 Son entrée dans la vie active se fait dans un environnement tendu, sur un marché de l’emploi peu favorable pour les jeunes vétérinaires car en 2009, les opportunités ne font pas légion, en tout cas en région lyonnaise. Ses premiers postes la mettent déjà à l’épreuve car elle cumule les remplacements d’associés. L’absence d’accompagnement, le harcèlement, le rythme infernal et le stress permanent érodent sa confiance en elle, même si elle donne le change et tient le coup pour faire ses preuves. Après une expérience de 4 ans dans une structure plus accueillante, elle estime avoir acquis la légitimité et l’autonomie pour se lancer dans un projet de création. 

😞 Mais malgré ce projet motivant et une associée enthousiaste, le stress est omniprésent et continue de la ronger. Sous l’emprise d’un compagnon dont la jalousie maladive transforme son quotidien en cauchemar éveillé, elle se réfugie dans le travail jusqu’à ce que cela prenne toute la place. Ecrasée entre les devoirs envers sa clientèle et la pression destructrice d’un conjoint toxique, elle est progressivement aspirée par une spirale infernale ; son humeur dépressive est fluctuante, elle ne dort plus, perd ses repères, fait des crises d’angoisse, s’isole… Les images suicidaires s’invitent désormais régulièrement dans son paysage mental et son corps hurle toute la détresse qu’elle était parvenue à cacher jusqu’alors.


👉🏾 Nous retrouverons Delphine la semaine prochaine, pour découvrir les circonstances qui l’ont poussée à attenter à ses jours et le chemin entrepris depuis pour revenir à la vie.


🔗 Liens de l'épisode : 

– Veto Entraide : https://vetos-entraide.com/ 

– Instagram : _delph_ine._ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 02.06.2023 Durée : 99 min Écoutes : 6006

Épisode #41 - Armèle Malavallon : Vétérinaire, jusqu’au bout de la plume

Armèle Malavallon, vétérinaire romancière (Lyon Vetagro-sup 1997) au 🎙 de Marine.

Premier écrivain que nous avons le plaisir de recevoir, Armèle nous livre ses états d’âme avec beaucoup d’authenticité. Pour celle qui se rêvait Diane Fossey ou Simone de Beauvoir, la vie est pleine de rebondissements et de clins d’œil et vous allez voir qu’elle n’a rien à leur envier !

L’amour inconditionnel qu’elle porte aux animaux 🥰 depuis le berceau est éclipsé à l’adolescence par la littérature. Malgré des velléités littéraires assumées, ses très (trop !?) bons résultats scolaires déterminent une orientation scientifique et l’éloignent de ses aspirations. Vétérinaire est donc un choix par défaut ; le seul possible dans une filière qu’on lui a imposée.

Fascinée par la vie de son grand-oncle ambassadeur, elle ne rêve que de voyages et met donc un point d’honneur à décrocher un stage à l’IFREMER de Tahiti 🏝 dès son arrivée à l’école de Lyon où elle va mener une scolarité en dehors des sentiers battus. Elle débute les gardes de nuit dès la 3ème année ; une expérience qui va sérieusement entamer son capital confiance et son enthousiasme. A l’instar de Loïc Dombreval (#épisode 40), c’est un stage dans l’industrie pharmaceutique qui lui permet de prendre conscience que le métier qu’elle a choisi ne se limite pas à l’exercice libéral.

Grâce aux fonctions qu’elle occupe au sein du laboratoire de diagnostic de maladies infectieuses 🦠 pour les animaux de compagnie, elle conserve une connexion quotidienne avec le terrain. Elle finit pourtant par quitter la France pour le Vietnam, sous l’impulsion de son mari, parti faire son service militaire à l’étranger. Fraîchement débarquée à Saïgon, elle ne tarde pas à trouver un poste en alimentation animale. Cette belle aventure prend fin prématurément, quand elle rentre rejoindre son mari sur Montpellier ✈️ mais là encore elle rebondit et fonde une centrale d’achats pour l’export dont elle gardera la direction pendant 6 ans. 

Elle finit par passer sa thèse en 2007, dix ans après sa sortie de l’école et envisage alors sérieusement de reprendre le stétho. Mais malgré ses efforts, elle ne trouve pas de poste, ni dans l’industrie où on la trouve surqualifiée, ni en clientèle car le contexte est loin d’être aussi tendu qu’aujourd’hui. La littérature 📚et l’écriture retrouvent alors une place prépondérante dans sa vie. Après un concours de nouvelles sur le thème de l’amour au travail, elle participe à une expérience d’écriture collective pour l’émission « Au Field de la nuit », qui se révèle être bien plus qu’un tremplin dans le milieu, très fermé, de l’édition.

Séduite par la mécanique du polar, elle décide de placer son esprit scientifique au service de l’écriture ✒. En remportant le prix VSD du polar, son roman « Soleil noir » est publié en 2015, et c’est déjà une consécration car il récompense un choix de lecteurs avertis et non celui d’un jury. Après un deuxième roman paru en 2019, « Dans la peau », elle investit le terrain (miné ?!) de la maltraitance animale dans son thriller « La pire espèce » dans lequel deux vétos se retrouvent mêlés à l’intrigue. Malgré une culpabilité omniprésente de ne pas exercer, elle reste fière d’être vétérinaire. Et dans la vie de tous les jours, hors du microcosme de l’édition, c’est d’ailleurs son identité de vétérinaire qui la définit le mieux : véto un jour, véto toujours !

Crevettes 🦐 à Tahiti, porcs 🐷 et poulets au Vietnam et chimpanzés 🐒 au Congo, celle qui avait l’amour des mots et des animaux a su se réinventer et tracer sa voie, singulière, pour se réaliser pleinement : sans doute une source d’inspiration pour certains d’entre nous !


🔗 Liens de l'épisode : 

https://pacifique.ifremer.fr/ 

Au Field de la nuit

La pire espèce, Editions Ramsay, 2020


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 19.05.2023 Durée : 88 min Écoutes : 7290

Épisode #40 - Loïc Dombreval : Un vétérinaire dans l'hémicycle

Loïc Dombreval, vétérinaire député (EnvA 1990) au 🎙 de Marine.

On connaissait le dicton « Tous les chemins mènent à Rome » et grâce à ce podcast, on découvre que « Vétérinaire, ça mène à tout ». Notre confrère en est encore le parfait exemple : praticien libéral en canine, directeur de la communication d’un laboratoire pharmaceutique, créateur d’une entreprise de conseil & communication exclusivement dédiée à la santé animale, maire puis député, écrivain 🖊… La cinquantaine épanouie, il partage sans langue de bois ses succès, ses doutes, ses frustrations et nous dévoile même quelques indiscrétions des jeux de pouvoir en politique.

Comme pour bon nombre d’entre nous, son intérêt (et son affection 🥰 !) pour les animaux remonte à l’enfance. Pour cet étudiant enthousiaste, le soulagement et la fierté d’avoir intégré l’école vétérinaire font rapidement place à une certaine déception. Sur les bancs de l’école, la zootechnie a supplanté le lien avec l’animal et l’approche univoque et quelque peu formatée de l’enseignement dispensé ne correspond pas à son besoin d’ouverture et de prise de hauteur.

Après 5 années en clientèle canine, c’est le poids de la sédentarité qui l’éloigne de la pratique 🩺. Grâce au contact établi avec Virbac pendant ses études, il devient directeur de la communication pour la filiale française. Après un passage chez Capgemini puis chez Publicis, sa soif d’indépendance reprend le dessus et le pousse à créer LIFE en 2002, sa propre entreprise dédiée à la santé animale. Malgré le sentiment profond d’être là où il doit être, Loïc doit lever progressivement le pied quand son engagement politique prend de l’ampleur.

Arrivé sur la scène politique en 2007 avec la ferme intention de faire évoluer sa ville de Vence, il est finalement élu maire 🗳 en 2014, confirmant ainsi l’adage selon lequel « c’est celui qui en a le plus envie, qui réussit ». Trois ans plus tard, en raison de la règle du non-cumul des mandats, il quitte la mairie pour l’hémicycle. Baptisé BB de l’assemblée(Brigitte Bardot), il ne s’en offusque pas et plutôt que de retenir le sarcasme, il préfère souligner la constance et la ténacité de son engagement. Ardent défenseur de la cause animale, il n’hésite pas à s’emparer de sujets polémiques qui lui tiennent à cœur : le foie gras, l’abattage sans étourdissement, les pratiques de chasse faisant délibérément et inutilement souffrir l’animal… Même s’il reste encore beaucoup à faire, Loïc a été un acteur décisif dans l’adoption du texte de loi visant à lutter contre la maltraitance animale (2021) dont les mesures constituent une avancée significative pour le bien-être des animaux de compagnie et de la faune sauvage captive. Pragmatique, stratège à ses heures, mais surtout déterminé, il s’emploie à exploiter l’ensemble de l’arsenal législatif et règlementaire pour faire avancer les choses.

Selon lui, l’ambivalence de certains vétérinaires résulte d’un conflit d’intérêts ou de loyauté : comment dénoncer ou remettre en question un système dont on est partie prenante ? La profession traverse vraisemblablement une crise identitaire mais il n’est pas trop tard pour prendre son avenir en main, porter des positions communes et parler d’une seule voix. Alors, un retour à la pratique 🐶😺 dans les années à venir : pourquoi pas ? A l’initiative de la campagne « Vétérinaire pour la vie », il ne pensait sûrement pas que ce message aurait autant de sens pour lui, des années après avoir arrêté d’exercer. 


🔗 Liens de l'épisode : 

–  https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044387560  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Manuelle Hoornaert - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 12.05.2023 Durée : 87 min Écoutes : 6717

REDIFFUSION : Épisode #16 - Vétérinaire et culture start-up : de Vétojob à TÉMAvet

Notre consœur Marine Slove (EnvA 2011), fondatrice de Vétojob et de TÉMAvet au 🎙 de Sophie Wilford… ou quand nos deux co-hôtes échangent entre elles et se racontent !

Alors que devenir vétérinaire était pour elle, comme pour beaucoup d’entre nous, une évidence depuis l’enfance, Marine sécurise son choix en passant un test d’orientation. Et, même si celui-ci va dans le sens du rêve de toujours, il révèle tout même à la jeune femme en devenir, pleine de certitudes quant à son avenir professionnel, qu’elle aurait tout aussi bien pu s'orienter vers une carrière dans l’édition. Or, vous découvrirez ici, que ce qui n’était alors qu’une anecdote d’adolescente, prendra finalement tout son sens au fil du parcours de notre consœur.

➡️ En effet, alors qu’à la sortie de l’école véto, Marine se destine à une carrière de praticienne équine 🐎, la confrontation brutale à la réalité de ce monde si particulier et les opportunités qui jalonnent régulièrement son chemin, la pousseront lentement mais sûrement vers d’autres horizons. 

➡️ Elle nous raconte ici, comment Vétojob a vu le jour en 2014, en parallèle d'autres boulots avec sa casquette de vétérinaire. Comment ses choix l’ont amené à co-fonder le premier job-board vétérinaire avec, dès le départ, l’ambition profonde d’y adjoindre, dans le futur, un média beaucoup « plus large ». 

Vous comprendrez à travers cet épisode que chaque choix professionnel, chaque expérience dans le monde du travail a participé à façonner cette entrepreneure insatiable devenue aujourd’hui éditrice (nous y revoilà 😉 !). Vous l’entendrez aussi nous raconter comment de Vétojob naît TÉMAvet, un projet qui lui tient à cœur, pour elle, mais aussi et surtout pour toute une profession, pour tout un écosystème vétérinaire qu’elle interroge perpétuellement.

🤜 Retrouvez en lien l’article sur la genèse de Témavet.


🔗 Liens de l'épisode : 

– TÉMAvet : www.temavet.fr 

– Vétojob : www.vetojob.fr  

– Podcast Meta de choc, par Élisabetth Feytit : https://metadechoc.fr/


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Manuelle Hoornaert - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 05.05.2023 Durée : 83 min Écoutes : 5913

Épisode #39 - Tiphaine Ragueneau : Véto à voiles

Tiphaine Ragueneau, vétérinaire navigatrice (Nantes Oniris 2018) au 🎙 de Marine.

Depuis plusieurs années, Tiphaine mène de front sa carrière professionnelle de vétérinaire mixte et celle de sportive de haut niveau. Pourtant, rien ne la prédestinait à ce double parcours, ni son enfance citadine ni son petit niveau de surf 🏄‍♀ acquis au cours de stages d’été chez ses grands-parents. 

Une chose est sûre, Tiphaine sait ce qu’elle veut et ceux qui auraient pu la décourager tout au long de sa scolarité n’ont fait que renforcer ses certitudes. Après deux ans de prépa parisienne, elle fuit le stress et les désagréments urbains pour se réfugier à Nantes, plus près de l’océan 🌊. Finalement la voile entre dans sa vie en même temps que son rêve de devenir vétérinaire se concrétise : à son entrée à l’ENVN ! Des vétos l’initient à la voile ⛵lors de l’intégration et c’est une révélation. Depuis, son métier et sa passion cohabitent, étroitement imbriqués et se nourrissant l’un de l’autre.

Arrivée à l’école avec la ferme intention de se spécialiser en biologie marine et malgré un stage captivant au centre de soins d’Océanopolis (Brest) en 2ème année, elle change de cap et choisit de faire une 5ème année tutorée dans l’Orne car son cœur va à la rurale 🐮, elle en est certaine. 

En mer aussi, Tiphaine ne perd pas de temps : 4 années seulement séparent sa première licence de voile et ses premiers championnats du monde ! Le rythme s’intensifie et le projet se professionnalise car pour progresser il n’y pas de secret, il faut passer du temps sur l’eau. Et le temps justement, c’est le nerf de la guerre ! Elle fait du critère géographique sa priorité dans la recherche de son premier poste et n’hésite d’ailleurs pas à afficher ses ambitions et son besoin de flexibilité au cours de l’entretien. Ses employeurs acceptent de s’adapter et elle mesure parfaitement la chance qu’elle a d’évoluer dans un environnement professionnel aussi conciliant et compréhensif 🗓. 

Après plusieurs années de match racing (courses courtes de 15 min sous formes de duels) pour mieux figurer sur la ranking mondiale et ainsi gagner le droit de participer à des échéances internationales majeures, Tiphaine se lance un nouveau challenge : les courses au large. Parfois tentée de baisser les bras lorsqu’elle ne parvient pas à décrocher les qualifications tant espérées, elle trouve néanmoins la force de caractère de continuer, soutenue par son compagnon (ingénieur et architecte naval) et sa famille, dont la fierté ne fait aucun doute. Loin de jeter l’éponge et encore moins de jeter l’ancre, elle se prépare donc avec sa coéquipière irlandaise à relever un défi de taille : une première participation à la prestigieuse transat Jacques Vabre, course à la voile en double. Trois semaines pour rallier la Martinique depuis Le Havre qui vont nécessiter une organisation minutieuse, une logistique précise et une préparation exigeante en amont. Encore à la recherche de sponsors pour cet évènement majeur, elle aimerait embarquer à bord des acteurs de l’écosystème vétérinaire et on ne peut que lui souhaiter d’arriver à bon port !

Tiphaine continue de repousser ses limites, avec humilité et résilience. Devant tant d’efforts pour tout concilier, on peut se demander pourquoi elle ne se consacre pas entièrement à la voile ⛵. Sa réponse est sans appel : choisir c’est renoncer et pour l’instant, elle n’est prête à abandonner ni son métier ni sa passion. Mais même si elle devait mettre les voiles pour un temps, il n’y a pas de date de péremption au diplôme de vétérinaire 😉 et malgré l’appel du grand large, son métier restera toujours un pied-à-terre rassurant... 


🔗 Liens de l'épisode : 

- https://www.transatjacquesvabre.org 

- Compte Instagram : https://www.instagram.com/tiphaine.ragueneau/  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

Publié le 21.04.2023 Durée : 85 min Écoutes : 5516

Épisode #38 - Marie-Claude Bomsel : Itinéraire (extraordinaire) d’une guenon gâtée (Partie 2)

Marie-Claude Bomsel, vétérinaire extra-ordinaire (EnvA 1969) au 🎙 de Marine (Partie 2). 

A la fin du dernier épisode, nous avions laissé Marie-Claude à la ménagerie et voici que nous la retrouvons en plein hiver 1973, ambassadrice du Président Pompidou au pied de la muraille de Chine. Décidément, Marie-Antoinette ne tient pas en place !

En effet, elle fait partie de la délégation officielle chargée de convoyer le premier couple de pandas 🐼 offerts à la France par Mao. Vous vous doutez bien qu’avec Marie-Claude dans l’équipe, l’odyssée est loin d’avoir été un long fleuve tranquille 😉. Aucun avion n’ayant été spécialement affrété pour l’occasion et comme il n’était pas question de leur imposer le stress d’un voyage en soute, c’est donc tout naturellement qu’ils ont pris place dans le fond de la cabine d’un vol régulier Pékin-Paris ✈️. Outre la surprise de découvrir ces VIP (Very Important Pandas) très spéciaux, les autres passagers ont dû subir stoïquement les 15°C de la cabine 🥶 et les conséquences olfactives de leur menu 100% vegan à base de bambou. Autre surprise à l’arrivée, il ne s’agissait pas d’un couple mais bien de deux mâles (comme le suspectait Marie-Claude) dont un malade qui ne survivra d’ailleurs que quelques mois...

De retour de son périple chinois, elle se prête au jeu médiatique, pas pour assouvir un besoin de notoriété mais plus pour répondre aux sollicitations et porter sur le devant de la scène les questions et les problématiques que génèrent la captivité. Elle multiplie les apparitions et les émissions 📺 (Les grosses têtes, C’est au programme, Tant qu’il y aura des bêtes ou encore Ushuaïa). La liberté de parole durant cette période de forte exposition médiatique a sans doute servi la cause qui est la sienne : améliorer les conditions de vie et les soins des animaux en captivité. Après de nombreuses expériences aussi intenses que variées, elle a finalement trouvé sa voie : elle veut faire entendre leur voix. 

Ancrée dans sa plus tendre enfance, la communication avec les animaux a vraisemblablement constitué son fil d’Ariane tout au long de sa carrière. On ne peut d’ailleurs pas parler de son parcours sans évoquer les grands singes 🙈 et plus particulièrement Nénette, cette orang-outan aujourd’hui cinquantenaire, qu’elle a accompagnée depuis son arrivée à la ménagerie et avec qui elle a toujours un lien particulier. 

Bien qu’elle ne reflète pas les valeurs traditionnelles de la société de l’époque, Marie-Claude incarne une femme déterminée et pleine d’audace qui nous offre un témoignage inspirant sur une période charnière dans l’histoire des vétérinaires. On ne peut nier son influence (sûrement inconsciente !) sur la féminisation et la « daktarisation » de la profession ! Directrice de la ménagerie, professeure au Museum national d’Histoire naturelle, vétérinaire ultramédiatisée… si elle fait l’éloge de la richesse de son métier de vétérinaire, elle porte un regard plus critique sur les perspectives à long terme. Solaire, incisive et drôle, elle nous livre une analyse sans concession sur son parcours de haut vol ; attachez vos ceintures et profitez du voyage, l’atterrissage 🛬 est prévu dans 1 h 23 !


🔗 Liens de l'épisode :

– Podcast La Série Documentaire : « Marie-Claude Bomsel : la lionne de la ménagerie » : 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/marie-claude-bomsel-la-lionne-de-la-menagerie-2170465 

– Jane Goodall : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Goodall 

– Dian Fossey : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dian_Fossey 

– Article de Germaine Aziz dans Libération (1996) : 

https://www.liberation.fr/sciences/1996/03/26/depuis-plus-de-vingt-ans-marie-claude-bomsel-est-veterinaire-a-la-menagerie-du-jardin-des-plantes-po_164802/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

Publié le 14.04.2023 Durée : 61 min Écoutes : 5236

Épisode #38 - Marie-Claude Bomsel : Itinéraire (extraordinaire) d’une guenon gâtée (Partie 1)

Marie-Claude Bomsel, vétérinaire extra-ordinaire (EnvA 1969) au 🎙 de Marine. 

Si rien ne la prédestinait à devenir vétérinaire, son amour des animaux lui en a sans doute insufflé l’envie dès le plus jeune âge et son âme d’aventurière a fait le reste ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que son parcours professionnel atypique est digne d’un scénario d’Indiana Jones, véritable succession d’aventures palpitantes aux quatre coins du monde dont l’épicentre demeure la ménagerie du Jardin des plantes. Si beaucoup d’entre vous la connaissent déjà, elle nous livre ici des anecdotes truculentes sur les coulisses de sa trépidante carrière.

Issue d’un milieu bourgeois versaillais, Marie-Claude grandit au Chesnay au milieu d’animaux en tous genres (corbeaux, chouette, hamsters…). Grâce à une figure maternelle anarchiste et féministe, elle s’autorise à penser que tout est possible en tant que fille, même si elle devra se battre pour obtenir ce qu’elle veut. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles elle a d’abord emprunté les sentiers battus, pour mieux en sortir ! Citadine éprise de nature 🌳, elle choisit vétérinaire par refuge alors même que ce métier jugé « salissant » (et donc inconvenant pour une jeune fille de bonne famille) lui est vivement déconseillé !

Quand elle intègre l’ENVA en 1965, elles ne sont que douze filles dans sa promo, ce qui lui semble déjà beaucoup pour l’époque. Apolitique à son entrée à l’école, elle s’intéresse néanmoins aux débats animés suscités par Mai 68 et se retrouve à battre le pavé et à importer les revendications de la Sorbonne dans l’enceinte même d’Alfort. Au cours de son cursus, elle découvre d’abord la rurale 🐮 à Montmirail (telle Marie-Antoinette aux champs), puis la canine 🐩 auprès d’une clientèle versaillaise dont elle ne partage pas les préoccupations. Fraichement diplômée, elle s’envole avec son futur mari (et néanmoins confrère) pour Calcutta en 1969. Ils passent ainsi plusieurs mois en Inde en pleine période hippie puis elle découvre la République de Centrafrique de Bokassa après un stage au zoo de Vincennes 🐅, avant de rejoindre l’Indonésie où elle est frappée par la beauté inimitable de Dame Nature. 

A son retour, on lui propose un poste d’assistant à la ménagerie qu’elle accepte, bien que le salaire soit très en deçà de la rémunération des vétérinaires en clientèle. Elle est immédiatement séduite par ce lieu aux airs de Petit Trianon : Marie-Antoinette a enfin trouvé son hameau et y pose ses malles ! Celle qui allie la crinière du lion 🦁 au tempérament de lionne découvre la vie et les besoins des animaux en captivité et défriche le terrain notamment en matière d’anesthésie car les publications sont quasi-inexistantes. Pionnière dans ce domaine, elle initie donc un cycle de congrès sous l’égide de l’Allemagne de l’Est, mettant ainsi à profit ses connaissances géopolitiques. Si la ménagerie constitue son quartier général, elle n’en devient pas sédentaire pour autant et va continuer à sillonner la planète et les plateaux de tournage à des fins médiatiques et diplomatiques, toujours au service de l’amélioration des conditions de vie des animaux en captivité. 

→ Nous retrouverons la suite des aventures trépidantes de Marie-Claude dès la semaine prochaine, dans l’épisode 2. Ne ratez pas le vol ✈️, prochaine escale : l’Empire du milieu 🐉!


🔗 Liens de l'épisode :

– Marie-Claude Bomsel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Claude_Bomsel 

– Nénette : https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9nette_(orang-outan) 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

Publié le 07.04.2023 Durée : 58 min Écoutes : 5523

Épisode #37 - Camille Tourmente - Revenir à ses premières amours...

Camille Tourmente, journaliste redevenue praticienne (ENVT 2005) au 🎙 de Marine.

Moins de 20 ans après sa sortie d’école, Camille a déjà exploré de multiples facettes du métier de vétérinaire : chargée de consultation en équine 🐴, rédactrice en chef du pôle santé animale au sein d’un grand groupe de presse, praticienne en canine 🐕🐈, CES d’ophtalmo … Son parcours atypique illustre parfaitement le champ des possibles qu’offre notre profession !

L’aventure commence à Toulouse en 2000, loin de l’EnvA teintée du stress des oraux d’admission. A la suite d’un stage en troisième année dans la banlieue de Brisbane, elle s’autorise à envisager une carrière en équine pure et choisit donc la voie royale 👑 de l’époque : T1 Pro Equine puis internat. Par un heureux concours de circonstances, elle se voit proposer un poste de rédactrice en chef alors même qu’elle est chargée de consultation à l’ENVT. Elle cumule alors les deux fonctions pendant plusieurs mois, galvanisée par la complémentarité de ses activités qui se nourrissent l’une l’autre.

Avec l’arrivée de son premier enfant 🍼, elle prend conscience que l’équine telle qu’elle la conçoit constitue à présent pour elle une impasse et se consacre donc pleinement à ses missions d’éditrice. Vétérinaire journaliste 📰 pendant 14 ans, elle relève de nouveaux challenges sans qu’un retour à la pratique ne soit spécialement en filigrane. Puis, elle qui pensait avoir fait le deuil d’une activité en clinique, se retrouve pourtant bientôt confrontée à un choix cornélien : pratique or not pratique, telle est la question !

Besoin de changement, troisième enfant surprise, nouveaux projets… : Camille aborde un retour (très !) progressif à la canine en 2015, non sans une certaine appréhension, avant de s’y consacrer entièrement à partir de 2021. Grâce à des consœurs bienveillantes qui l’accompagnent alors dans sa démarche, elle est aujourd’hui épanouie et a conservé des vacations en SPA qui donnent un sens particulier à ce retour. On pourrait la croire installée dans une routine sereine mais le répit est de courte durée puisqu'un désistement lui ouvre les portes du CES d’ophtalmologie, démontrant ainsi, s’il en était encore besoin, sa grande capacité de travail et d’adaptation. Car tout ce qu'elle fait, elle le fait bien ! Elle se donne les moyens, s'informe, s'entoure et s'investit pleinement dans chaque nouveau projet.

👉 Finalement, son expérience prouve que si on ne se met pas de barrières, tout est réalisable ; il suffit de trouver le chemin et le cadre professionnel qui nous correspondent. Le message de Camille rejoint la raison d’être de ce podcast : montrer toute la beauté et la richesse du métier de vétérinaire, et mettre en exergue grâce à l’authenticité des témoignages des invités, que les compétences acquises au cours de sa carrière peuvent être mises à profit de multiples façons différentes.


🔗 Lien de l'épisode :

– Cheval santé : https://www.kiosque-atc.com/presse-pro-sante-animale/cheval-sante.html 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 31.03.2023 Durée : 65 min Écoutes : 4759

Épisode #36 - Cécile Michault - Vétérinaire en équi-libre

Cécile Michault, jeune vétérinaire équin (Nantes Oniris 2021) au 🎙️ de Marine.

On peut être sûr d’une chose, Cécile est bien devenue vétérinaire par vocation. Pourtant, quelque peu effrayée par un premier contact rugueux avec les réalités du monde vétérinaire, elle ne participe pas à l’intégration et reste tout au long de sa scolarité à l’écart de la vie étudiante au sein de l’école. Studieuse, rigoureuse et impliquée, elle ne compte cependant pas ses heures, même si le covid 🦠vient perturber sa formation, et ses certitudes.

Epuisée physiquement et mentalement par un rythme qu’elle estime très difficile à suivre, elle se décide à publier anonymement un message sur le groupe Facebook SPQVA. D’abord et surtout pour savoir si elle est la seule à ressentir ce mal-être… Les réactions ne se font pas attendre ; les institutions (DGAL, CNOV) et les 4 ENV partagent son message qui suscite plus de 500 commentaires en moins de 24 h. Ce qui n’était initialement qu’un questionnement personnel a donc provoqué une véritable prise de conscience. Bien qu’elle ne revendique aucunement une mission de porte-parole, elle a sans doute joué malgré elle le rôle de lanceuse d’alerte sur cet épineux sujet du mal-être étudiant.

Une rencontre lors d’un stage en équine itinérante 🐎 va marquer un tournant décisif dans son cursus universitaire, la conduisant à abandonner son projet d’internat au profit d’une entrée rapide dans la vie active. Grâce à son parcours, elle apporte un éclairage intéressant sur certains paradoxes qui semblent spécifiques à cette génération « Z », notamment quant à leur rapport au temps ⏳et à l’argent 💸. Pour tenter de comprendre sa perception, on peut utiliser la métaphore de la balançoire : ils se sont investis à l’excès dans leur vie professionnelle pendant leurs études et ressentent donc le besoin de laisser une part importante à leur vie personnelle à la sortie de l’école, pour contrebalancer. Loin du cliché simpliste de jeunes qui ne veulent pas travailler, ils semblent juste à la recherche d’un nouvel équilibre ⚖️, pour ne pas être définis seulement par leur profession, aussi passionnante soit-elle.

Pour réconcilier les attentes de ces jeunes vétos connectés avec celles de leurs potentiels futurs employeurs, elle préconise de tout faire pour préserver un dialogue ouvert et une écoute bienveillante. Sa solution ? Appliquer scrupuleusement le troisième accord toltèque recommandant de ne pas faire de suppositions !

👉 Malgré les défis qui ont déjà jalonnés sa courte carrière de praticienne, son message est optimiste et prône le vivre ensemble, pour que chacun s’épanouisse dans sa propre définition de la profession de vétérinaire.


🔗Lien de l'épisode : 

– Groupe Facebook "SPQVA" : https://www.facebook.com/groups/845566939280940/about/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 24.03.2023 Durée : 82 min Écoutes : 4295

Épisode #35 - François Rabasse - Vétérinaire app.e-cole

François Rabasse, vétérinaire apicole (EnvA 78) et apiculteur (entre autres) au 🎙️ de Marine.

🐕‍🦺 François, c’est un passionné du « vivant » qui hésite au début entre agro et véto. Ayant perdu ses parents en prépa, il finance ses études grâce aux remplas et à la prophylo (merci le médecin en pantoufles du beffroi qui distribue des arrêts maladies aux étudiants alforiens 😂). Puis, après quelques années de « dilettantisme voyageur » qui le mèneront en Asie et en Amérique du sud, il s’installe à Paris sur un coup de tête, en canine.

💻 Mais entre deux clients, cet autodidacte commence à développer des petits programmes informatiques 💾. Vétérinaire le jour et informaticien la nuit, François s’use pendant cinq ans dans un rythme infernal. C’est sa famille qui le prendra entre quatre yeux pour lui dire qu’il faut que ça s’arrête. Alors, François vend tout : le cabinet vétérinaire et la boîte d’informatique. Il prend alors un peu de temps pour lui et refait un mastère spécialisé dans une école d’ingénieur. Au revoir l’écosystème vétérinaire et bonjour les technologies de l’information. Il y mènera une carrière riche et variée en tant que consultant IT, où curieusement, sa construction analytique de vétérinaire lui servira.

🐝 Mais François l’a toujours su, il reviendra un jour en pratique vétérinaire, d’une manière ou d’une autre. Qu’à cela ne tienne, ce sera par un DIE apiculture à Oniris, à l’heure où ses amis de promos prennent leur retraite ! Pourquoi ? D’abord parce qu’il est lui-même apiculteur, ensuite parce que d’un point de vue scientifique, « l’abeille c’est cogné ! », comme il dit. L’œil pétillant, François nous explique que cette petite bestiole à l’anatomo-physiologie fruste est le modèle par excellence en épigénétique et pose des colles aux chercheurs en génétique, en neuroscience et en immunologie. Ce qui le fascine ? Le fait qu’elle nous invite à regarder notre environnement de manière holistique. Via le GTV Ile-de-France, François forme des consœurs et des confrères et œuvre pour remettre le vétérinaire au cœur de la filière apicole.

👉 Vous l’aurez compris, l’invité du jour est un entrepreneur du vivant, un passeur de science apicole et un vétérinaire passionné qui compte bien exercer encore quelques années ! 


🔗 Liens de l'épisode : 

– Apis Vitae : https://www.apisvitae.fr/ 

– GTV Ile de France (commission apicole SNGTV) : https://gtvidf.fr/ 

– Pour faire partie de la liste de diffusion et recevoir la revue de presse mensuelle de recherche apicole, envoyez un mail à info@abeilles.vet .

– Livret du débutant (site ministère agriculture)

https://agriculture.gouv.fr/guide-pour-les-apiculteurs-debutants 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone