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Par Sophie Wilford et Marine Slove

Podcast conversationnel long format, disponible tous les vendredis sur toutes vos plateformes d’écoute préférées.

Parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire.

Vet’o micro, c’est le podcast qui rend la parole aux vétérinaires et nous permet enfin de livrer notre propre regard sur la profession, même s’il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Vous entendrez ici à nos micros des consœurs et des confrères, praticiens ou non, se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien professionnel. Nous avons voulu ici nous raconter tels que nous sommes, parler de notre rapport au métier mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie.

Publié le 20.10.2023 Durée : 81 min Écoutes : 4890

Épisode #51 - Cécile Mallet (Gauchard) : Prof ou vétérinaire, pourquoi choisir ?

Cécile Mallet, vétérinaire et prof agrégée (ENVA, 2012) au 🎤de Sophie.

Après avoir longtemps hésité entre travailler avec les animaux 🐱 et enseigner, Cécile a finalement réalisé ses deux rêves, et avant 40 ans s’il vous plait ! 😉 D’abord en obtenant le diplôme de vétérinaire en 2012, puis en devenant prof au collège quelques années plus tard. 

Malgré des gardes et une dernière année en équine🐴, Cécile sait très rapidement qu’elle ne va pas s’épanouir en tant que praticienne. Elle postule donc en santé animale dans différents labos et obtient un CDD chez Novartis comme conseillère technique. Contre toute attente, elle est comme un poisson dans l’eau 🐠 au bout d’une semaine, et pourtant tout (ou presque !) est nouveau dans le monde de l’entreprise. Grâce aux possibilités de formation et d’évolution en interne, elle occupe successivement plusieurs postes pendant 5 ans. Elle peut même laisser libre cours à sa créativité dans l’élaboration du contenu pédagogique ; elle est d’ailleurs connue pour son fameux Cluedo des commerciaux 😉

A la faveur d’un plan social, elle part relever de nouveaux challenges chez Audevard en acceptant un poste de cheffe de gamme Europe. Rythme éreintant, évènements familiaux et climat d’insécurité professionnelle ont cependant raison de sa motivation. Cécile décide de s’octroyer une pause pour faire le point. Afin d’honorer une promesse d’ado, elle s’inscrit aux concours du CAPES et de l’Agrégation en candidat libre. Admissible aux deux oraux, elle peut espérer décrocher le Graal au premier essai. Débute alors un véritable Koh lantha 📚 de la biologie ! Marathon de révisions couronné de succès puisqu’elle est admise au CAPES du premier coup, puis à l’agrégation l’année suivante. 

Après 2 ans au collège comme prof 👩‍🏫 de SVT, une opportunité « sur mesure » 🍀 s’offre à elle. Un poste s’est ouvert au sein de l’ENVT ☀️ pour mettre en place une nouvelle voie d’entrée aux ENV : la voie post-bac. À la suite d'une décision ministérielle, il faut élaborer le programme d’une année de transition entre le lycée et l’entrée à l’école vétérinaire. Les profs recrutés ont à peine quelques mois pour répondre aux exigences du cahier des charges et construire les fondations solides d’un parcours commun entièrement contrôlé par les ENV. 

Après la naissance de ses jumeaux en juin 2022, Cécile frôle le burn-out parental. Pour se préserver et pallier aux conséquences du manque de sommeil, elle doit revoir ses exigences à la baisse et mettre certains projets entre parenthèses (temporairement !) car elle ne peut tout mener de front… Mais elle est déjà d’attaque pour cette nouvelle rentrée, épaulée par une équipe pédagogique étoffée. Quoi qu’il en soit, Cécile est la parfaite illustration de son mantra 🩺 : « tout s’apprend et se cultive, y compris les compétences douces qui nous permettent de mieux travailler ensemble » !


"🔗 Liens de l'épisode : 

- Linkedin 

- email : cecile.gauchard@gmail.com 

- https://concours-veto-postbac.fr/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 13.10.2023 Durée : 64 min Écoutes : 6482

Épisode #50 - Hackavet : les idées d'aujourd'hui font les solutions de demain

Maxime Lachérade et Louis Petton, étudiants vétérinaires et entrepreneurs (ENVA, 2024) au 🎤 de Marine

Un duo : une première dans Vet’o micro ! Maxime et Louis, étudiants en 5ème année, ont transposé avec brio le concept du Hackathon au milieu vétérinaire en fondant Hackavet, premier marathon de la réflexion 💭 pour étudiants destiné à faire émerger des solutions concrètes aux problématiques majeures de l’écosystème vétérinaire.

À les écouter, on peut être sûr d’une chose : ils étaient faits pour se rencontrer ! Ils ont su exploiter leur complémentarité à bon escient, sans jalousie ni ego mal placé. Si leurs nombreux points communs les ont rapprochés, leur motivation a fait le reste. Ils intègrent l’ENVA en 2019 et s’impliquent avec ferveur dans la vie étudiante 🥳. Quand Maxime se découvre une passion pour l’évènementiel et prend des responsabilités au sein de la BnVA puis du Comité Accueil, Louis n’est pas en reste avec la présidence de la Junior Entreprise Provéto. Les apprentissages de cette expérience associative leur seront sans doute profitables dans leur futur professionnel. Ils les ont d’ores et déjà mis au service de leur association : Hackavet, avec en filigrane, l’envie de donner des clés 🗝 pour susciter et développer la fibre entrepreneuriale dès l’école vétérinaire.

La genèse du projet remonte au constat alarmant fait à l’issue des résultats d’évaluation des enseignements : 1/3 de leur promo se sent mal… Devant ce mal-être ambiant, Maxime et Louis décident d’accompagner les étudiants par le biais d’un grand jeu concours 💡. De l’idée à la réalisation il faut quand même compter quelques mois ; soit le temps nécessaire pour préciser les contours du concept, réunir une équipe et fédérer tous les acteurs autour du projet. Car pas question d’être des électrons libres, ils veulent obtenir le soutien de l’ensemble de la profession. Grâce à leur ténacité et leur professionnalisme, l’ENVA met à leur disposition l’AGORA pour accueillir la première édition d’Hackavet. 

Le temps d’un week-end, des équipes mixées de 5 participants d’horizons et de profils différents vont élaborer des solutions concrètes innovantes à des problématiques dans 3 domaines (Ecologie, Relations humaines, Technologie). Les étudiants, encadrés par des mentors vétérinaires et non-vétérinaires, ont donc 48h ⏳ pour exposer un projet construit. Alèses réutilisables, gestion du deuil, carnet de santé digitalisé… au-delà des vainqueurs 🏆 de chaque catégorie, de nombreux projets suscitent l’engouement de la communauté. Les retours sont unanimes et tous élogieux ! Cet élan de confraternité s’est révélé être un formidable vecteur de confiance pour tous ces étudiants en mal de reconnaissance et de légitimité. L’asso va rester aux mains d’étudiants, mais les co-fondateurs resteront très impliqués. Ils souhaitent d’ailleurs que les prochaines éditions soient plus cosmopolites (la première a rassemblé des étudiants de 10 ENV à travers l’Europe)

👉L’entrée dans la vie active approche à grands pas et là encore Maxime et Louis partagent une vision commune de leur futur : l’envie d’entreprendre doit servir leur pratique et réciproquement. Curieux, polyvalents et dotés d’une forte conscience écolo, ces dignes représentants de la « Gen Z » n’envisagent pas le travail comme une fin en soi. L’essentiel, à la fin de la journée, c’est de pouvoir constater que leur travail a eu un impact positif sur leur entourage, leurs clients et sur l’ensemble de la société. Et pour cela, ils s’emploient dès à présent à faire évoluer l’écosystème vétérinaire 🩺, pour le bien de tous et par l’implication de chacun.


🔗 Liens de l'épisode :

- The Myers-Briggs Company 

- Miro 

- Hackavet 

- Hackavet : d’une idée simple à un projet fou ! 

- Hackavet, l’hackathon vétérinaire… 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove -  Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 06.10.2023 Durée : 51 min Écoutes : 7451

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 2)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie (Partie 2).

Nous avons quitté Céline la semaine dernière en plein désarroi. Sa première production de housses mortuaires est un fiasco, elle se retrouve avec 10 000 unités dont la qualité n’est pas à la hauteur du prototype testé et approuvé par ses amis et collègues des CHV. Mais pour Céline, l’abandon n’est pas une option ! Elle persévère, cherche de nouveaux prestataires, fait encore évoluer la qualité des matières premières et des finitions… Résultat 10 ans plus tard : Euthabag est présent dans 25 pays et plus de 600 000 housses sont utilisées chaque année à travers le monde. Finalement, Céline constate peu de différences culturelles dans l’approche de la fin de vie ⚱ et surtout une pénurie de formations à ce sujet. On comprend d’autant mieux sa satisfaction d’avoir trouvé quelque chose qui parle à tous les vétérinaires du monde.

Un véritable succès économique et déontologique certes, mais un sacerdoce aussi… Car le plus grand défi de l’entrepreneur, perpétuellement sous la menace du surmenage, est sans doute de parvenir à concilier travail et famille. Heureusement, depuis 2018, Céline peut compter sur une équipe de choc, mobilisée pour faire valoir la raison d’être de l’entreprise : améliorer l’expérience de l’euthanasie. La journée-type de Céline, PDG-berger, se décline donc sur 2 fuseaux horaires : le matin à l’heure européenne puisqu’elle vit en France depuis 2 ans, et le Grand Nord à partir de 16h car elle travaille toujours en étroite collaboration avec son équipe canadienne 🍁. 

Pour continuer d’exceller dans l’innovation et le respect des valeurs chères à son cœur 🧡, elle ambitionne de proposer une housse 100% recyclée. Pour cette fervente partisane de la protection de l’environnement, quoi de mieux que de générer un matériel médical à partir de déchets plastiques ? Car ça n’est pas une écologie de façade mais bien une valeur intrinsèque qui habite chacun de ses projets, un engagement profond et sincère pour le bien-être de la planète qu’elle concrétise via des programmes de protection de la faune sauvage 🐢🐸 (dont l’habitat naturel est détruit par l’urbanisation galopante) et de reforestation 🌲🌲 au Canada et au Costa Rica.

Bien qu’elle ne pratique plus depuis son retour en France (merci les problèmes d’équivalences…), Céline gravite toujours dans l’Espace vétérinaire. Elle témoigne d’ailleurs d’une admiration et d’une reconnaissance infinies pour tous les praticiens, car on ne lui enlèvera pas de la tête que « vétérinaire 🩺 est le plus beau métier du monde ». Même si les vétos ont perdu de leur superbe, Céline a à cœur d’amener les gens à mieux percevoir la valeur de ces soignants d’exception. Elle veut contribuer à redorer le blason des vétérinaires car après tout, on le mérite ! 

Mais elle ne se voile pas la face, les menaces sur la profession sont nombreuses. Evolution du mode d’exercice, gestion du stress, augmentation du taux de suicide… : autant de préoccupations que Céline ne veut pas occulter, bien au contraire. Avec une insatiable liberté comme moteur de vie, elle nous invite à faire preuve d’autant de clémence et de bienveillance 😍 envers nous qu’envers ceux à qui l’on tient et d’arrêter de comparer le moins bon de nous-mêmes au meilleur des autres. Pour que vétérinaire reste encore longtemps le rêve de beaucoup d’enfants !


🔗 Liens de l'épisode :

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org 

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 29.09.2023 Durée : 51 min Écoutes : 9028

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 1)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie.

Vous connaissez peut-être déjà Céline, fondatrice d’Euthabag (1ère housse mortuaire vétérinaire) mais ne vous y trompez pas ! Si son accent chantant évoque les grands espaces et le sirop d’érable🍁, sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille.

Céline reçoit l’appel céleste à l’adolescence, quand elle voit à la TV un vétérinaire prendre en charge un chien victime d’AVP. Changer le cours des choses devient alors une obsession pour celle qui se veut superhéroïne des animaux 🐕. Elle suit le parcours académique au Québec, qui diffère du cursus français notamment par l’absence de soutenance de thèse. Après avoir longtemps fantasmé un poste en rurale 🐄, Céline choisit d’exercer en canine 🩺, persuadée que cette activité va lui permettre de générer des revenus pour mener à bien ses autres projets de conservation de l’environnement. Son entrée dans la vie active se fait quand même à la campagne et elle apprécie le bon sens et la confiance que lui témoignent ses clients. Dans ce contexte où l’audace est récompensée, elle appréhende d’ailleurs la gestion du risque de manière plus empirique. 

Sa culture entrepreneuriale a une origine indéniablement familiale puisque c’est son père qui le lui insuffle dès l’âge de 12 ans, en lui bricolant un tricycle pour aller vendre des crèmes glacées 🍦 dans les parcs. Cet héritage familial dépasse le seul esprit d’entreprendre, c’est aussi sans doute l’une des raisons pour lesquelles Céline a toujours eu envie de ne pas être « juste » vétérinaire, de trouver « le bouton à 4 trous », la bonne idée 💡 que personne n’aurait eue avant elle. Cette idée s’impose à elle, presque brutalement, quand elle réalise que l’acte (d’euthanasie) marque énormément les familles et qu’à ce titre, elle occupe alors une place spéciale dans leur vie, pour toujours. Pourtant, pas de référentiel, pas de formation spécifique, par de précautions particulières pour accompagner la fin de vie… Le constat est amer et teinté de honte mais pourtant c’est aussi un excellent point de départ car s’il n’existe pas de démarche uniformisée et digne, on ne peut que faire mieux !

Le projet voit donc le jour en 2012 et consiste à mettre à disposition des vétérinaires une housse mortuaire adaptée aux animaux, pratique et abordable. Aucun des produits existants n’étant transposable aux animaux de compagnie, Céline décide de repartir de zéro et de le concevoir comme du matériel médical et non comme un produit funéraire. Les prototypes se succèdent et pour cela, elle n’hésite pas à faire appel à des couturières de théâtre ou spécialisées dans les équipements de pompiers 🚒! Quand enfin elle présente sa housse à ses collègues, l’accueil est unanimement enthousiaste. Pourtant, à réception, la qualité de la première production chinoise est très inférieure à celle du prototype. Elle aurait pu abandonner, baisser les bras ou revoir ses exigences à la baisse, mais pas question de « rester assise sur son steak », nom d’un caribou !

Car Céline n’est pas du genre à « accrocher ses patins » 😉 Vous découvrirez la semaine prochaine comment elle a réussi à tirer les enseignements de cette première expérience désastreuse et mener à bien son projet d’améliorer l’expérience de l’euthanasie ⚱, tant pour les animaux et leurs familles, que pour les soignants.


🔗 Liens de l'épisode :

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org  

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


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Publié le 22.09.2023 Durée : 67 min Écoutes : 8785

Épisode #48 - Lorraine Puzin : ISPV : vétérinaire de l’intérêt général

Lorraine Puzin, vétérinaire inspecteur de santé publique (ENVL-VetAgro Sup, 2012) au 🎙 de Marine.

A l’heure où les convictions commencent à se forger, Lorraine se rêve vétérinaire… ou comédienne ! L’inscription en prépa rassure donc son entourage. Vétérinaire 🩺 est donc à la fois le choix du cœur et celui de la raison, un choix encouragé et valorisé. Originaire de la petite couronne, elle choisit Lyon pour voir autre chose mais c’est la désillusion, à plus d’un titre… L’intégration met en lumière son absence d’appartenance à ce collectif d’étudiants. Trop différente de ce qu’elle veut vivre, la réalité n’a rien à voir avec l’identité vétérinaire fantasmée depuis l’adolescence 😕. Pour ne pas tout abandonner, elle part à Berlin en 2ème année. C’est le choix de la fuite mais Lorraine y trouve la motivation pour terminer ses études. 

Reboostée par cette année outre-Rhin, elle revient à Lyon et se décide à explorer d’autres voies, méconnues ou parfois même méprisées par la communauté étudiante. Stagiaire dans l’industrie pharmaceutique, au sein de GDS (groupements de défense sanitaire) puis à la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), elle multiplie les expériences professionnelles, en quête de sens. Que faire de ce diplôme ? Comment valoriser autrement les compétences et les connaissances acquises ? La révélation survient en 4ème année, elle veut se mettre au service de l’intérêt général et passer le concours de la fonction publique. Surprenant ? Pas tant que ça pour la fille de deux parents fonctionnaires 😉 

Après 2 ans en école d’application (ENSV) à la sortie de l’ENVL, Lorraine est d’abord affectée à la DDPP de Caen (Direction départementale de la protection des populations) comme adjointe. Pour voir autre chose et conformément aux mobilités régulières qui caractérisent les carrières d'ISPV, elle prend ensuite un poste à la DGPE de Paris (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises), en charge de la zootechnie 🐮. Dans la continuité de ses missions dans le domaine économique et pour revenir à un poste d’encadrement, elle entre au bureau de l’économie des pêches ⚓️ en mars 2020. S'ensuit une période particulièrement dense : les enjeux du Brexit, les aléas du contexte sanitaire liés à la pandémie puis la guerre en Ukraine mettent la filière à rude épreuve. Il y a quelques mois, Lorraine revient au cœur de « la maison des vétos » de la fonction publique, la DGAL (Direction générale de l'alimentation) pour y retrouver des missions très opérationnelles à la MUS (Mission des urgences sanitaires).

Devenir inspecteur de santé publique vétérinaire (ISPV) n’est pas une solution de repli pour les feignants. Au quotidien, le travail ne manque pas ; on est bien loin de l’image de gratte-papier ✍ ou de tire-au-flanc véhiculée sur les bancs de l’école ! En 10 ans, Lorraine n’a jamais remis en question son choix de carrière. Elle partage avec conviction cette facette méconnue de la profession qui ne manque pourtant pas d’attrait. Les arguments et les conseils qu’elle nous livre sur sa façon d’être vétérinaire élargissent le champ des possibles. Ce statut dans la fonction publique offre une diversité inégalée de postes et une grande liberté 😀. On ne perd pas pour autant son diplôme de vétérinaire et il est tout à fait possible de revenir à la pratique en prenant une disponibilité. Les opportunités sont aussi nombreuses que variées et le salaire attractif ; voilà qui devrait susciter de nouvelles vocations ou reconversions !


🔗 Liens de l'épisode :

– Vet'o micro Épisode #40 - Loïc Dombreval : 

https://podcast.ausha.co/vet-o-micro/episode-40-loic-dombreval-un-veterinaire-dans-l-hemicycle 

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/lorraine-puzin-ispv/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 15.09.2023 Durée : 65 min Écoutes : 7540

Épisode #47 - Élise Lhermet : TDAH en trois langues

Élise Lhermet, vétérinaire trilingue TDAH (Liège, 2006) au 🎤 de Sophie.

Comme pour beaucoup d’enfants, les animaux ont toujours attiré Élise. Alors, syndrome du sauveur : OUI, mais avec une particularité quand même ! Car point de dauphins ou de félins, Élise veut aider mouches, serpents et araignées 🕷. Notre justicière des mal-aimés du règne animal quitte donc le soleil parisien ☀️ (ah si en ce moment à Paris, il fait même très chaud !) pour la Belgique afin d’y faire ses études. Si l’expérience wallonne s’est avérée aussi exaltante qu’enrichissante, on ne peut pas en dire autant de ses débuts dans la vie active.

Rurale 🐮 puis canine 🐶, remerciée en période d’essai, remplas plus ou moins épanouissants, internat en CHV, CEAV de médecine interne, installation à son compte de l’autre côté de la frontière, formation en dentisterie 🦷… Malgré les tumultes de sa vie professionnelle, Élise reste pragmatique et clairvoyante ; il n’y a pas de mauvaises rencontres, soit on réussit soit on apprend ! Avec beaucoup de sagacité, elle parvient à relativiser les situations les plus déroutantes comme un futur employeur exigeant une période d’essai de 15 jours non rémunérée 😉 C’est sûr que si chaque rencontre peut avoir un impact déterminant sur notre trajectoire de vie, celle-ci a sans doute largement contribué à ce qu’elle se décide à poser sa plaque en solo en 2018 dans une région cosmopolite qui correspond parfaitement à qui elle est. 

Niveau rebondissements, la sphère privée n’est pas en reste ! Lors de l’exploration de sa fille pour des troubles de l’attention à l’école, Élise est, elle aussi, diagnostiquée TDAH. Cette découverte fortuite sur le tard est à la fois une vraie claque mais aussi une grande bouffée d’oxygène. Elle comprend enfin pourquoi elle s’endormait en cours lorsque le sujet ne la passionnait pas ! Malgré les controverses, elle se met sous traitement 💊 et les résultats sont rapidement très positifs. Son avis sur la prise en charge est affirmé : quoi de plus logique pour une vétérinaire que de pallier médicalement le déficit en dopamine responsable de son état ?

En tout cas, Élise est persuadée d’une chose : vétérinaire 🩺 est un métier que l’on peut exercer de maintes façons différentes et il ne faut attendre ou chercher à ce que les autres travaillent exactement comme nous. Mais ne vous méprenez pas, ce constat n’est aucunement un aveu de supériorité ; gérer comme on l’entend ne veut pas dire gérer mieux que les autres, ça signifie juste être en accord avec chacune de ses décisions 😀. Elle se met donc à son compte en Belgique, où elle consulte en 3 langues (après avoir appris le néerlandais en cours du soir !). Seule décisionnaire, elle se donne les moyens de pratiquer la médecine comme elle le souhaite. La satisfaction n’en est que décuplée malgré une charge de travail écrasante car cette liberté de décision implique une grande exigence vis-à-vis d’elle-même… 

Pour Élise, se faire le porte-parole 📢 de l’animal fait partie intégrante du métier, même si cette connexion est aussi magnifique qu’épuisante émotionnellement. Vous ne serez pas étonnés que son message porte sur l’écoute et la connaissance de soi : apprenons à écouter notre intuition, sachons demander de l’aide et arrêtons de négliger ce que l’on ne veut plus dans sa vie car si « on n’habite pas tous le monde de la même façon », on habite tous le même monde 🌍 et il nous faut vivre ensemble alors autant le faire dans le respect, des autres et de soi-même !



🔗 Liens de l'épisode :

https://www.elisethevet.be/  

https://youtu.be/HRAHMwFGf9Q (épisode métamorphone sur l e TDAH)

– Livre « Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois paru aux éditions de l'Olivier.


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Publié le 08.09.2023 Durée : 72 min Écoutes : 6390

Épisode #46 - Julien Herla : Addiction, moi non plus

Julien Herla, vétérinaire rural sur tous les fronts (Liège, 2008) au 🎤 de Sophie.

Pas de vocation au berceau pour Julien, le déclic se produit lors d’un voyage dans sa famille au Canada où il rencontre un cousin, vétérinaire. Recalé au concours, il n’en abandonne pas son projet pour autant, et part poursuivre son cursus en Belgique, d’abord à Namur puis à Liège. Le folklore local 🥳 prend rapidement le pas sur les études ; l’alcool, marqueur fictif de convivialité, s’invite partout… Il fait partie des codes sociaux du milieu étudiant et devient rapidement une (mauvaise !) habitude, pernicieuse. Pourtant, la Belgique représente bien plus qu’un moyen d’obtenir son diplôme, c’est un véritable pays d’adoption ; il y noue d’ailleurs de solides amitiés.

On lui propose tout de suite un premier poste 🐮 dans le Cantal. Pendant 18 mois, il ne compte ni ses heures ni son investissement intellectuel car cette première opportunité professionnelle lui permet de répéter ses gammes pour gagner en autonomie et en sérénité. Pourtant, comme chez beaucoup de débutants, la peur de décevoir (ses employeurs mais aussi les clients) est omniprésente. Les soirées arrosées 🍹🍹🍹 semblent alors former un rempart (illusoire) contre le stress et doper sa confiance. Mais le château de cartes ne tarde pas à s’écrouler et c’est rapidement la descente aux enfers. Il trouve néanmoins les ressources pour réussir un sevrage total en complète autonomie. Libéré de toutes ses addictions, il ne voit pas le danger qui guette à nouveau ; le surmenage a fait de lui un prisonnier consentant et il y a 2 ans, c’est le burn-out.

Plusieurs éléments convergents l’amènent à découvrir le monde de l’ostéopathie, qui lui ouvre de nouvelles perspectives quant à la prise en charge des animaux. Après 2 ans de formation, il passe le DIE 👨‍🎓 en 2021. Julien apprécie particulièrement le climat de confiance réciproque qui s’instaure avec l’animal grâce à cette approche d’écoute. L’animal ne ment pas, avec lui on ne peut pas tricher. Toutefois, on ne peut pas véritablement l’aider si on n’est pas soi-même dans un état compatible avec l’apport de soins. Pas question pour autant de renier sa formation initiale : Julien est vétérinaire avant tout 🩺 et il utilise médecines manuelle et allopathique 💊 en fonction des besoins de chaque animal.

Avec les changements qui secouent l’écosystème vétérinaire, il n’a pas hésité à s’engager aux côtés de Pierre Mathevet (épisode #23 ) pour faire de la prévention au sein de la profession. Son leitmotiv ? « Tout le monde est utile mais personne n’est indispensable ! ». Cela traduit d’ailleurs plutôt bien son envie de promouvoir un modèle positif de l’entreprise dans lequel chacun s’épanouit au travail mais peut aussi se mettre en retrait (vacances, RTT…) sans culpabilité. Son implication ne s’arrête pas là, puisque Julien est un membre actif des GTV depuis 7 ans. Une aventure humaine incomparable qui lui permet de mettre sa fougue et ses idées au service de thématiques qui lui tiennent à cœur comme la gestion du stress ou la prévention du suicide chez les éleveurs.

Aujourd’hui associé dans une structure qui lui correspond, Julien est parvenu à trouver un nouvel équilibre ⚖️, à se construire d’autres référentiels et à investir son énergie dans des projets qui font sens. Malgré un parcours tumultueux, il a toujours continué d’avancer car « se résigner, c’est faire le choix de ne plus avoir le choix ». Finalement, si la vie est un perpétuel travail sur soi pour rester en harmonie, il semblerait bien que Julien soit sur la bonne voie ! 😉


"🔗 Liens de l'épisode :

- https://www.sngtv.org/ 

- https://imaov.com/ 

- lien vers épisode #23 P. Mathevet 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 01.09.2023 Durée : 74 min Écoutes : 5292

Épisode #45 - Hélène Gateau : Vétérinaire saltimbanque

Hèlène Gateau, vétérinaire animatrice, chroniqueuse et écrivain (ENVN-Oniris, 2003) au 🎤 de Marine.

La saison 2 ne pouvait pas mieux démarrer : notre première invitée n'est autre qu'une célébrité audiovisuelle ! La vie d’Hélène ressemble à un conte de fées 🧚‍♀️, comme si plusieurs d’entre elles s’étaient penchées sur son berceau ou qu’elle avait, par inadvertance, frotté la lampe d’Aladdin 🧞‍♂! Accordez-vous le temps d’une parenthèse dans son univers enchanté en écoutant les premiers chapitres de son histoire…

Il était une fois 📖, une petite fille heureuse et insouciante. Son enfance à la campagne et sa forte attirance pour la faune sauvage ont déterminé son cursus scolaire, son talent et son travail ont fait le reste. Hélène intègre bizut et rejoint Nantes avec son meilleur ami. De cette période, elle nourrit quelques regrets, ceux d’avoir trop bien exploité le système de ronéos et de ne pas avoir pleinement profité de la qualité de la formation théorique dispensée à l’école.

Pendant sa thèse, la rencontre avec Thierry Bedossa modifie ses plans ; elle abandonne l’idée de l’internat et reste travailler à Neuilly à ses côtés pendant 4 ans. Toujours à la recherche de variété pour tromper l’ennui, elle assure également une partie de la formation au GIPSA pendant 2 ans. Par la suite, c’est l’amour qui a souvent guidé ses choix ; elle s’adjuge même un Master marketing à l’ESCP pour impressionner son amoureux brésilien, peu convaincu par l’aura de son diplôme de vétérinaire. Forte de ses nouvelles compétences, elle rentre dans l’industrie pharma ; d’abord chez Nestlé puis chez Pfizer. Mais l’oiseau 🦜finit par quitter cette cage dorée et s’envoler vers de nouveaux horizons.

Et la magie continue d’opérer car dans une ambiance de réveillon au coin du feu 🔥, Hélène décide de changer de cap et d’accepter d’animer une chronique quotidienne dans une émission TV itinérante à travers la France. Avec plus de 250 villes à son actif en 8 années de diffusion de « Midi en France », ses connaissances du terroir et du territoire français sont sans doute dignes du Routard 😉 Les projets s’enchainent : 45 numéros d’« Hélène et les animaux » sur France 5, une chronique radio sur RTL, une participation à « Ushuaïa TV, le mag » où elle reçoit en interview de nombreuses personnalités, véritables aventuriers de l’environnement. Et qui mieux que Sylvain Tesson, son dernier invité, pour préfacer son prochain livre ? Car oui, Hélène est aussi autrice, enfin "auteur" car elle n’est pas attachée à la féminisation systématique des titres.

« Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien (et pas un enfant) » est son 6ème opus 📚. Cette exploration scientifico-sociologique du lien si particulier entre une personne et son animal est en quelque sorte une réinterprétation de la cellule familiale, une ode à l’Amour 💖 de l’autre (même s’il est d’une autre espèce !). Nul doute qu’avec un titre délibérément provocateur et un sujet aussi passionnant, il va dynamiser la prochaine rentrée littéraire. Il reste plein de chapitres à écrire à son histoire mais à la fin, vous vous en doutez, elle vécut heureuse et eut beaucoup…. de chiens 🐕!!

Bien que son diplôme ne la définisse pas complètement et ait pu parfois être un frein à la réalisation de certains projets, Hélène sera toujours vétérinaire, dans un coin de sa tête. Si la formation est davantage un formatage, chacun est libre d’en livrer sa propre interprétation et celle d’Hélène est aussi exceptionnelle qu’inspirante. Loi de l’attraction ou super karma, elle mesure la chance 🍀 qu’elle a de vivre ses rêves, même s’ils ont parfois un léger goût d’insécurité !


🔗 Liens de l'épisode :

- Instagram 

- Tout sur votre chien (Albin Michel) 

- Tout sur votre chat (Albin Michel) 


Création : Marine Slove  - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - 

Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 25.08.2023 Durée : 67 min Écoutes : 5908

REDIFFUSION : Épisode #25 - Victoire Delesalle - Femme de brousse

Victoire Delesalle (ENVA 2014), fondatrice et directrice de l'association Melindika, au 🎙de Marine.

Petite, Victoire découvre son amour de la nature dans le bois familial de son grand-père, dans le Pas-de-Calais. C’est ainsi qu’elle décide qu’elle deviendra éleveuse ou vétérinaire. À l’école d’Alfort, elle rejoint l'ADDUNA, l’organisation étudiante d’AVSF (Agronome et Vétérinaire Sans Frontières) et en dernière année, elle part faire sa thèse au Cambodge et y découvre une autre manière d’appréhender l’élevage. Cette expérience est fondatrice : sa rencontre avec des personnes vulnérables issues de la ruralité conditionne ses débuts dans le développement rural. 

→ La suite ? Ce sera l’Inde ✈️ après une formation en diagnostic agraire. Puis, en 2016, c’est le début d’une aventure africaine qui débute avec Sylvain Hawawini (Vet'o micro épisode #06) et qui la mènera en Zambie. L’objectif : vivre en immersion dans la brousse pour comprendre les pratiques des éleveurs agro-pastoraux qui y vivent. De fil en aiguille, elle crée Melindika, une association de solidarité internationale de soutien à l’élevage paysan. 

→ Victoire nous raconte ici comment elle a demandé un terrain au chef, construit une hutte (de la paille pour le toit et de la boue de termitières pour les murs 😳), que pendant la saison des pluies, elle rentre chez elle en pirogue et qu’au début, elle était payée en troc : service véto contre citrouille, poule ou au mieux chèvre 😳. Si vous vous demandez si elle a l’eau et l’électricité, je vous le dis tout de suite : la réponse est non !

👉🏾 Mais Victoire n’est pas que vétérinaire. Elle est aussi femme et cela nous amène ici à aborder un autre sujet. Car pour ses premiers pas dans la maternité, Victoire devra affronter un terrible coup du sort : 3 fausse-couches consécutives, dont la première se fera dans la brousse. Seule et loin de son conjoint, comment accepter le silence assourdissant d’un coeur qui ne bat plus ? Et comment ne pas laisser s’insinuer l’insupportable idée que ce soit liée à son mode de vie atypique ? Victoire vit là le premier échec de son brillant parcours et son optimisme naturel en est mis à mal. Alors il a bien fallu accepter la désobéissance de son corps et apprendre tant bien que mal à lâcher prise, un peu, pour conjurer la mort par la vie (car Victoire est à présent maman d'une petite fille).

C’est le parcours d’une authentique intuitive, d’une vétérinaire de brousse, d’une femme que pas grand-chose n’arrête et d’une mère en devenir qui porte son prénom comme un gant !  


🔗 Liens de l'épisode :

ADDUNA

Association Melindika 

AVSF  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 18.08.2023 Durée : 78 min Écoutes : 5506

REDIFFUSION : Épisode #34 - Stéphane Houdet - Un esprit MacGyver au service du rêve olympique

Stéphane Houdet, vétérinaire (Nantes Oniris 1994) et triple champion paralympique au 🎙️ de Sophie.

Dès le plus jeune âge, Stéphane se découvre une véritable passion pour les sports de balle mais ne franchit pas le cap du sport de haut niveau, se rangeant docilement aux sages recommandations parentales de poursuivre des études. Le métier de vétérinaire n’est pas une vocation mais bien le choix de l’amour car il passe le concours pour suivre sa petite amie 🥰 de l’époque ! La passion des animaux grandit au fil des années, des stages et des rencontres, notamment celle avec celui qui deviendra son associé dans une clinique mixte du charolais où il se destine à la rurale 🐄.

Pour sceller leur future association, les deux amis entreprennent un road trip à moto 🏍️ qui prend fin brutalement en Autriche lorsque la jambe gauche de Stéphane est violemment percutée par une voiture. Même si plusieurs jours de coma artificiel et de multiples interventions parviennent à sauver sa jambe, Stéphane est contraint de faire évoluer sa pratique vers la canine et de réviser ses objectifs sportifs. Mais pas question pour autant de revoir ses ambitions à la baisse, ça serait mal le connaître ! En quelques mois, il devient champion de France et numéro 1 européen en handigolf et fait une rencontre qui va à nouveau changer le cours de sa vie.

Huit ans se sont passés depuis l’accident et son rêve de prothèse se réalise, véritable cadeau de noël qui marque le retour à une mobilité salvatrice et à ses premières amours : le tennis 🎾 ! Il reprend la raquette, renoue avec ses sensations et redécouvre le court… en fauteuil. Son esprit de compétition, inassouvi, refait surface et le conduit aux sommets : triple champion paralympique, sans parler des 23 tournois du grand chlem. Porte-drapeau aux derniers jeux de Tokyo puis officier de la légion d’honneur aux côtés notamment de Teddy Rinner, ces distinctions viennent récompenser sa ténacité et sa volonté farouche de faire briller la France à l’international.

Résilient, entrepreneur, persévérant… il ne s’est jamais départi de sa philosophie de vie, résolument positive. Selon Stéphane, c’est le vétérinaire en lui qui a permis de trouver la prothèse adaptée à ses besoins et ensuite de produire et perfectionner son fauteuil de champion. Une formation, on l’oublie parfois, qui nous ouvre sur le monde et nous offre des perspectives infinies… Son rêve : que le tennis en fauteuil devienne une discipline en tant que telle, le premier sport « universel » aux Jeux Olympiques.

👏 Une ode au courage et un véritable souffle de « positive attitude » et de patriotisme à moins de 500 jours de Paris 2024 ! 


🔗 Lien de l'épisode :

- Handilab 

- Tennis fauteuil

- Instagram de Stéphane

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Sophie Wilford et Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 11.08.2023 Durée : 62 min Écoutes : 4666

REDIFFUSION : Épisode #15 - Inès Fruit - Une vet-aventure associative en voilier

Notre consœur Inès Fruit (Nantes Oniris 2018) au 🎙 de Marine.

Inès, c'est une vet-aventurière qui, en plus des idées, a l'énergie pour les concrétiser ! À l'école, elle rêve de devenir chirurgienne équine mais des expériences de stages à l'étranger viennent heurter ses convictions... Et à quatre mois seulement de son diplôme, elle pense à tout plaquer ! De cette remise en question brutale, d'un stage bénévole en Thaïlande et d'une belle rencontre amoureuse naitra finalement Sail of Solidarity, une asso dont l'objectif est de venir en aide à des associations locales du monde entier sur des problématiques vétérinaires. Pour aller à leur rencontre ? En voilier, bien sûr et ce même si Inès n'a jamais fait de voile 🤨... Qu'à cela ne tienne, elle apprendra ! 

Deux ans après la création de Sail of Solidarity, Inès, son amoureux Antoine et leur chienne Nawak embarquent sur le Pacha Mama, un voilier de 12 m de long. En novembre et malgré une météo capricieuse sur la Méditerrannée, ils lèvent l'ancre ⚓️ du Port de Gruissan pour s'embarquer dans une folle aventure. Cap sur Malaga, puis le détroit de Gibraltar pour arriver aux îles Canaries. Puis, direction le Cap Vert avant d'entamer quinze jours de Transatlantique en "suivant les alizés" jusqu'aux Antilles ! C'est là qu'Inès entame la partie associative de son projet, découvre l'ampleur des besoins et se sent enfin utile... Sail of Solidarity prend alors tout son sens et lui permet de se reconnecter avec son métier de vétérinaire et de reprendre le chemin... de la chirurgie.

Merci Inès de m'avoir embarqué sur ton bateau-véto, d'avoir raconté les galères, les avaries, les moments de grâce et les belles rencontres aussi ! Un pur moment d'évasion !

➡️ Vous avez envie d'aller aider Inès et Antoine quinze jours aux Antilles sur vos vacances, contactez-les sur contact@sailofsolidarity.org  

🔗 Liens de l’épisode :

Sail of solidarity  

Cagnotte hellloasso 

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon 

Publié le 04.08.2023 Durée : 68 min Écoutes : 4235

REDIFFUSION : Épisode #28 - Élodie Bligny - Breizh vétérinaire : l'insularité comme projet de vie

Élodie Bligny, vétérinaire canine (EnvA 2011) en Bretagne et habitante de l'Île-aux-Moines, au 🎙de Marine.

Élodie a grandi près de Chantilly, capitale du cheval. Si son grand-père a tout fait pour qu'elle n'attrape pas « le virus du cheval » (et a réussi), elle a quand même attrapé celui de la médecine vétérinaire... Comment ? En arpentant les allées de la salle vétérinaire du Musée Vivant du Cheval, entre planches d'anatomie et bocaux de formol ! Car Élodie a toujours voulu deux choses : être vétérinaire et vivre en Bretagne. Et je vous le donne en mille : persévérante comme elle est, elle a réussi les deux ! Et ce même si le mot « réussite » est très loin de son vocabulaire car elle est régulièrement rattrapée par un syndrome de l'imposteur envahissant, qui la suit depuis ses études...

→ En 2017, Élodie s'installe avec sa petite famille sur l'Île-aux-Moines, une île du Golfe du Morbihan non reliée au continent et travaille à 60 km de chez elle. Les contraintes ? Elle les assume pleinement et nous les raconte avec le sourire, comme quand elle rate parfois le dernier bateau (évidemment les jours de tempêtes). L'île-aux-Moines, c'est le refuge qui lui permet de compenser l'extrême investissement émotionnel qu'elle met au service de ses patients. Quand elle pose le pied sur le bateau, son esprit prend le large et ça, ça recharge ses batteries.

→ Sans ambages, Élodie aborde son manque de confiance en elle, exacerbé par l'élitisme de notre cursus et même sa culpabilité de ne pas s'être encore associée, qui contraste complètement avec la force solaire qu'elle dégage. C'est l'histoire d'une « vraie vétérinaire » (quoiqu'elle en dise) qui ne transige pas avec son équilibre et qui a su ajuster son projet professionnel sur son projet de vie insulaire atypique. Dans un coin de sa tête germe d'ailleurs petit à petit l'idée d'un petit local de consultations à l'Île-aux-Moines 🤫, pour recréer un service de proximité. 

→ Un pur moment de douceur et d'humilité, avec vents et marées... 

🔗 Lien de l'épisode :

- L'île-aux-Moines : https://www.mairie-ileauxmoines.fr/  

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 28.07.2023 Durée : 47 min Écoutes : 2540

HS ASV #04 - David Caroën : ASV au masculin, croire en ses rêves et provoquer la chance

David Caroën, ASV au masculin (ESAV, 2022) au 🎙 de Manuelle.

A l’heure où certains (et majoritairement certaines !) quittent leur métier d’ASV pour toutes sortes de reconversions professionnelles, David a fait le chemin inverse et a choisi de devenir ASV à 50 ans. Le moins que l’on puisse dire c’est que son parcours est aussi atypique qu’inspirant. Son témoignage apporte un éclairage différent sur la profession, tant par sa reconversion tardive que par sa condition d’homme dans un environnement ultra féminisé. 

Peu convaincu par les orientations professionnelles qui s’ouvrent à lui au lycée, David choisit de ne pas poursuivre ses études 💼 et entre dans la vie active dès la fin de son service militaire. Véritable autodidacte, il commence souvent tout en bas de l’échelle et n’a de cesse de gravir les échelons de chaque entreprise dans laquelle il évolue. En 2019, après 10 ans chez DHL, il quitte son poste de chef d’exploitation et envisage sérieusement un changement de cap. S’il na pas vraiment choisi ses précédents emplois, il les a néanmoins aimés mais aucun n’était représentatif de ses réelles motivations. 

Le passage à la cinquantaine est donc l’occasion rêvée de ne plus choisir un métier par besoin mais par envie 😍. Pour le petit garçon qui se rêvait biologiste marin 🐋, devenir ASV est donc le choix du cœur ; celui qui le rapproche le plus de ses aspirations d’enfant. Grâce au soutien sans failles de son épouse, il s’inscrit à l’ESAV. A l’issue des 2 années de formation qui représentent à la fois un défi logistique pour concilier projet professionnel et vie de famille 🧸 (David est papa de 3 enfants !) et un véritable investissement financier, il devient enfin auxiliaire vétérinaire 🐶🐱. 

Depuis l’obtention de son diplôme en 2022, il travaille au sein de la structure 🩺 qui l’a accueilli pour ses stages. Prise de rendez-vous, hospitalisations, urgences, comptabilité 📈… les missions quotidiennes sont variées et le rythme intensif mais ce métier au contact des animaux est passionnant. Son intégration au sein d’une équipe féminine n’a posé aucun problème, bien au contraire ! La complémentarité et le partage d’expérience ont soudé tous les membres de leur équipe de soins. 

Le passage de la VAE pour atteindre l’échelon 5 à titre individuel et la création d’un échelon 6 pour faire évoluer la délégation d’actes à l’échelle de la profession font partie de ses interrogations. Mais rien qui ne puisse remettre en question son choix. Le parcours de David prouve que tout projet est réalisable s’il on s’en donne les moyens et illustre assez bien la maxime « quand on veut, on peut ! »

Son conseil ? Ne vous arrêtez pas aux mises en garde et aux doutes de votre entourage, foncez et provoquez votre chance 🍀 ! 

Ce hors-série ASV de l’été en 4 épisodes est rendu possible par PROPLAN©.


🔗 Liens de l'épisode :  

- Thèse d'exercice vétérinaire d'A. Vasseur, Les reconversions professionnelles chez les ASV, 2021
- Que faut-il savoir sur les échelons des auxiliaires vétérinaires ? 

- Que vais-je bien pouvoir faire, si je ne suis plus ASV ? 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Manuelle Hoornaert - Enregistrement : Manuelle Hoornaert - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 21.07.2023 Durée : 36 min Écoutes : 2805

HS ASV #03 - Julie Antonia : ASV associée, s’impliquer pour continuer d’évoluer

Julie Antonia, ASV associée (IFSA, 2002) au 🎙 de Manuelle.

Quand on évoque l’association, on pense généralement aux vétérinaires mais les ASV peuvent tout à fait détenir des parts de l’entreprise, comme nous l’explique Julie. Après une expérience de plus de 20 ans en tant qu’ASV, elle se consacre aujourd’hui quasi exclusivement à ses fonctions managériales et administratives. Son parcours, bien que peu courant, est pourtant une voie à explorer pour celles et ceux qui souhaitent continuer d’évoluer en santé animale tout en accédant à de nouvelles responsabilités.

Les soins aux animaux 🩺 relèvent souvent d’une vocation et ASV est un véritable métier-passion. Julie valide en 2002 sa formation en soins animaliers par le biais de l’IFSA après un bac pro en comptabilité et gestion. Son premier poste ne répondant pas vraiment à ses attentes, elle envisage (déjà ?!) de changer de voie. Heureusement, elle accepte un CDI dans une structure qui lui correspond davantage et dans laquelle elle trouve plus naturellement sa place. Elle y est d’ailleurs toujours !

2012 marque à la fois la validation de sa VAE ainsi que le début des travaux d’agrandissement de la clinique. L’équipe double rapidement et à la faveur d’un changement des statuts de l’entreprise en 2017, Julie a l’opportunité de passer associée. Si légalement la répartition des parts sociales de l’entreprise vétérinaire ne peut excéder 25% pour l’ASV, la part de Julie lui permet néanmoins de prendre part aux discussions et aux prises de décisions, un juste retour des choses aux vues de son implication et de la qualité de son travail. Pour acquérir davantage de légitimité au sein d’une entreprise grandissante, Julie s’inscrit à des cours du soir ✍️ et obtient sa licence de gestion et management au bout de 2 ans.

En 2020, la clinique poursuit son extension avec l’ouverture d’un second site. Depuis un an, elle occupe essentiellement des fonctions managériales (gestion des ressources humaines, comptabilité, communication digitale, plan de formation…) au sein des 2 structures. Mais les missions de Julie dépassent le cadre de son entreprise, elle œuvre au quotidien pour faire évoluer le métier d’ASV. Elle est d’ailleurs récompensée par le trophée Vet Nurse Day en 2021 🏆; une distinction décernée chaque année mettant en lumière les initiatives positives réalisées par les ASV.

Animée par la volonté farouche de susciter les changements pour sa profession et de les accompagner, Julie aspire à faire évoluer l’écosystème vétérinaire pour en garantir la pérennité. Selon elle, si des perspectives d’évolution existent, même après 20 ans, et que le salaire 💵 évolue de pair avec la prise de nouvelles fonctions, il y aura sûrement moins de reconversions. Son expérience lui permet d’envisager ces changements avec optimisme 😀 : tout est possible dès lors que l’on en discute ! Un dialogue ouvert et constructif permet souvent de faire évoluer la situation, et pourquoi pas, à terme, les mentalités ?

Ce hors-série ASV de l’été en 4 épisodes est rendu possible par PROPLAN©.


🔗 Liens de l'épisode : 

- S’associer en tant qu’ASV, et pourquoi pas ?  

- L’échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires : mythe ou réalité ?  

- Auxiliaire vétérinaire : un métier aux multiples facettes 

- https://www.vetnurseday.com/ 

- https://www2.zoetis.fr/espace-veterinaires/comite-asv-zoetis 

- LinkedIn de julie  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Manuelle Hoornaert  - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique :  Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 14.07.2023 Durée : 65 min Écoutes : 3201

HS ASV #02 - Cindy Bouquemont : ASV écrivaine, partager pour avancer ensemble

Cindy Bouquemont, ASV résiliente et persévérante (BTA option soins aux animaux puis VAE) au 🎙 de Manuelle.

🚨 Avertissement : cet épisode aborde le sujet douloureux du deuil périnatal. 

La vie éprouve parfois durement les êtres et pourtant la joie de vivre et la vocation professionnelle de Cindy sont intactes. Pour cette maman de 4 enfants, confrontée à deux reprises à la douleur violente du deuil périnatal, la vie était sans doute trop précieuse pour la laisser filer. Elle nous explique comment les épreuves de la maternité ont influencé son parcours d’ASV. Son histoire est à la fois dure et bouleversante mais elle est également belle et représente une formidable preuve d’espoir et d’amour ❤️‍.

L’amour des animaux remonte à l’enfance, comme pour bon nombre d’entre nous. Si ses résultats scolaires ne lui permettent pas d’envisager une carrière de vétérinaire 🩺, Cindy ne se décourage pas pour autant et devient ASV après un BEP puis un BTA. Pour des raisons géographiques et logistiques, elle ne peut pas entreprendre la formation diplômante du GIPSA mais elle obtient un premier poste dans la Meuse, qu’elle occupe pendant 5 ans. Dans la seconde structure qui l’embauche (et elle y est toujours depuis 15 ans !), son patron insiste pour qu’elle passe une VAE.

Déjà maman d’un petit garçon de 3 ans, Cindy devient mamange (contraction du mot maman et du mot ange pour désigner une maman ayant perdu son bébé autour de la naissance) par deux fois. Grâce au groupe SPQVA (Soyons Plus Que Vétos/ASV) et au soutien d’une vétérinaire avertie, elle publie un livre ✍️ "Le bonheur en partant a dit qu’il reviendrait", pour raconter son histoire, davantage pour témoigner et aider les autres que pour elle-même.

Ce double deuil douloureux a aussi des répercussions sur sa façon de percevoir son métier et elle envisage même d’en changer. Malgré des entretiens prometteurs dans le secteur de l’immobilier, elle réalise qu’elle aime profondément ce qu’elle fait. Ses craintes et ses appréhensions (de perdre son empathie et de ne plus parvenir à gérer la relation avec les clients confrontés à la perte de leur animal) s’estompent et elle revient travailler après la naissance de sa fille « arc-en ciel »🌈.

Les voyages chez l’habitant aux 4 coins de la planète lui ont permis de s’ouvrir aux autres et de réaliser que la maternité et le deuil périnatal ne sont pas vécus de la même façon à travers le monde. Elle aime partager et s’investit d’ailleurs dans les évènements annuels SPQVA, pour ne pas se limiter aux relations virtuelles, malgré tout le bien qu’elles lui ont fait.

Elle apprend chaque jour un peu plus à vivre avec l’absence de ses 2 anges 😇 😇 et continue de croire en un avenir radieux pour sa famille. Son envie de mordre la vie à pleines dents est contagieuse et son message, plein d’optimisme et de sagesse, est un véritable baume au cœur pour toutes les personnes éprouvées par la vie.

Ce hors-série ASV de l’été en 4 épisodes est rendu possible par PROPLAN©. 


🔗 Liens de l'épisode : 

- Page Facebook du livre de Cindy : Le bonheur en partant a dite qu'il reviendrait  

- Épisode #33 - Élodie Malartic - Mamange pour la vie 

- Groupe Facebook : Par'anges 

- Groupe Facebook : Souvenanges 

- Vidéo témoignage Cindy   


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Manuelle Hoornaert  - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique :  Chocolate Cookie Jam - An Jone