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Par Sophie Wilford et Marine Slove

Podcast conversationnel long format, disponible tous les vendredis sur toutes vos plateformes d’écoute préférées.

Parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire.

Vet’o micro, c’est le podcast qui rend la parole aux vétérinaires et nous permet enfin de livrer notre propre regard sur la profession, même s’il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Vous entendrez ici à nos micros des consœurs et des confrères, praticiens ou non, se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien professionnel. Nous avons voulu ici nous raconter tels que nous sommes, parler de notre rapport au métier mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie.

Publié le 22.12.2023 Durée : 72 min Écoutes : 9707

Épisode #60 - Anne-Lise Rousset : Vet’o sommet

Anne-Lise Rousset, vétérinaire star de l’ultra-trail (ENVT, 2013) au 🎤 de Sophie.

Connue et reconnue pour son record sur le GR20 moins d’un an après la naissance de son fils, Anne-Lise est une sportive accomplie qui n’a pas délaissé pour autant son métier de vétérinaire 🩺. Devenir athlète de haut niveau n’a jamais été une fin en soi et pourtant l’émotion est palpable quand elle repense au moment où elle a été appelée en équipe de France. Découvrez comment elle parvient à intégrer entrainement et échéances sportives dans son planning (bien rempli !) de véto mixte.

Pour cette enfant de la campagne, soigner chevaux et bovins a toujours été une évidence. Et si Anne-Lise a conscience que son petit gabarit peut constituer une limite physique, elle n’a jamais rien laissé être un frein à sa vocation. Après une prépa à Clermont-Ferrand pendant laquelle elle doit mettre le sport entre parenthèses, elle intègre l’ENVT et son club « Raid ». C’est pendant ses études qu’elle est « découverte » par son futur entraineur (et mari !), Adrien.

Malgré un investissement majeur et un entraînement intensif, toute carrière sportive est forcément circonscrite dans le temps… peu nombreux sont les sports que l’on peut pratiquer à un niveau professionnel après 40 ans. Tandis que d’autres vivent de leur sport grâce au sponsoring notamment, Anne-lise a toujours voulu conserver son métier de vétérinaire en plus de sa carrière de sportive ⚖️. Alors une semaine-type d’Anne-lise a des allures de parcours du combattant 😅: entrainements sur les pauses dèj et le WE, renforcement musculaire quotidien à la maison, repos sportif les jours de garde… Une rigueur quasi-militaire, même depuis l’arrivée de son fils il y a quelques mois. Son mari est un soutien de chaque instant car il est à la fois son entraineur, son community manager, son premier fan et son agent !

Anne-lise n’a pas l’esprit de compétition dans le sang mais adore la convivialité que ce sport lui apporte. Pour cette timide décomplexée, le partage dans l’effort donne des ailes, permet de se transcender et décuple les émotions. Alors quand elle décide de se lancer le défi des 170km du GR20 corse, rien ne la fera reculer 🚫. Ni la distance inédite (elle n’a jamais fait plus de 100km), ni la maternité. Pari osé certes mais gagnant ! Il faut dire qu’elle a conservé une activité physique intense mais appropriée jusqu’au dernier mois et qu’elle a repris l’entrainement avant même la fin du traditionnel congé mat.

Si Anne-Lise est une touche à tout passionnée de rurale 🐮, elle est néanmoins consciente de la complexité du métier de praticien aujourd’hui : exigences de la clientèle et exigences en tant qu’associée. Exposée au manque de bienveillance et au mécontentement parfois infondé des propriétaires, elle met d’ailleurs en lumière la nécessité pour les équipes soignantes de communiquer, de partager et de prendre du recul. Au travail comme à l’entrainement, il faut savoir raison garder pour ne pas s’épuiser !

👉 Même si elle n’en fait pas état devant sa clientèle, tout a changé depuis la médiatisation de son record de Corse 🏆. Pourtant Anne-lise n’a pas changé d’état d’esprit car elle est intimement persuadée que les projets Pro sont toujours conciliables avec des objectifs sportifs s’il on s’en donne les moyens. Dans le sport, c’est toujours en CDD (Carrière à Durée Déterminée⏳) donc il faut en profiter au maximum, ne rien s’interdire, car le temps file... Pour celle pour qui abandonner n’est jamais une option, les objectifs et les investissements justifient d’aller au bout de soi-même : ne renoncer à rien est le seul moyen de ne pas avoir de regrets !

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- Film "Ce qui compte"

- Instagram et Facebook

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 15.12.2023 Durée : 91 min Écoutes : 7196

Épisode #59 - Emmanuel Thebaud : Perceptions culturelles et sociétales du vétérinaire d’aujourd’hui

Emmanuel Thébaud, vétérinaire collectionneur illustrateur (Nantes, 1997) au 🎤de Marine. 

Le congrès Afvac 2023 vient de refermer ses portes et cette édition lilloise nous a réservé quelques (bonnes !) surprises. Parmi elles, une expo préparée avec ferveur par Emmanuel, qui nous a permis de découvrir ou redécouvrir 50 figures médiatiques et culturelles ayant façonné l’image des vétérinaires depuis 200 ans. Vaste sujet que la représentation culturelle et sociétale du vétérinaire 🥼 à travers les âges mais qui suscite aussi une vague de questionnement et d’introspection pour bon nombre d’entre nous. 

S’il s’est longtemps raconté qu’il devait son diplôme de vétérinaire 🩺 à son travail et à un heureux hasard, en réalité sa fascination pour le monde animal est bien plus profonde et sûrement à l’origine, inconsciente, de sa vocation. 100% nantais, il y fait sa prépa puis intègre l’école véto et y travaille encore aujourd’hui, après quelques expériences professionnelles exotiques 🌞 (dans le Pas-de-Calais). L’ENV est d’ailleurs une période charnière, dans sa construction d’adulte mais aussi dans l’acquisition d’une méthodologie de travail et dans la genèse de liens amicaux forts. 

Les premiers remplas 🐱🐶 génèrent tellement de stress malgré des employeurs rassurants et bienveillants qu’Emmanuel part au Tchad dans le cadre de son service militaire. Cette coopération dans laquelle les études terrain ont une place centrale, est une expérience qui le fait grandir et qui constitue une véritable prise de conscience quant aux contours de son avenir professionnel. Tour à tour vétérinaire vacataire aux abattoirs pendant 2 ans, éditeur délégué chez Vét’El 🐮 pendant 13 ans puis directeur commercial et marketing dans une centrale d’achats depuis 8 ans, la trajectoire d’Emmanuel est aussi atypique qu’inspirante. 

Passionné de BD, illustrateur, collectionneur enthousiaste… il est intarissable sur les représentations culturelles du vétérinaire dans la société. Son analyse sur la façon dont les gens perçoivent la profession nous éclaire à plus d’un titre. La formation vétérinaire favorise une surexpression de notre côté « scientifique », au détriment de notre besoin primaire pas toujours conscient de soigner les animaux 🐴🐷🦜. Ce regard d’enfant enfoui plus ou moins profondément semble réémerger plus tard chez certains d’entre nous, aux vues de la hausse du nombre des parcours atypiques qui se ressemblent pourtant par leur diversité. À l’heure de cette prise de conscience, certains s’ouvrent et d’autres souffrent ; mais une chose est sûre c’est que ces changements endogènes et sociétaux ne laissent personne indifférent. 

La culture de l’excellence 🥇prônée par le cursus vétérinaire français a sans doute été bénéfique pour tirer la profession vers le haut mais nous avons peut-être poussé le curseur un peu loin. Pour certains, les compétences recherchées et cultivées pendant les études 🧠 (mémoire, raisonnement, créativité) ne s’expriment pas forcément suffisamment dans la pratique. C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles le ratio s’est inversé ces dernières années au profit des gens qui veulent faire autre chose que de la pratique, tout en restant à proximité immédiate de l’écosystème vétérinaire.

👉 Malgré les problèmes d’effectifs, défendre la profession de praticien ne doit pas nous conduire à renier la richesse de ce qu’est la profession de vétérinaire au sens large. C’est pourquoi son message s’apparente à un hymne à la diversité : « Ô toi jeune diplômé, et toi aussi moins jeune vétérinaire, sache que même si tu n’es pas praticien, tu contribues à la richesse et à la diversité de la profession. Tu n’es pas là par hasard ; toi aussi tu es à ta place. »


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http://www.veterinairesdunord.fr/  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 14.12.2023 Durée : 10 min Écoutes : 7076

Tribune - Marine Slove - Éloge de la désobéissance vétérinaire

Cette tribune m’est soufflée par les parcours et les réflexions des invité·e·s de Vet’o micro, qui sont pour moi une source d’inspiration inépuisable. Elle s’adresse aux vétérinaires qui doutent, qui dépriment, qui culpabilisent… Aux amoureux du monde animal, aux déçus de la profession, aux reconvertis, aux ambivalents, aux intellos, aux timides, aux désabusés. Et à ceux qui, comme moi, se plaisent à désobéir…  

 

La loi du conformisme n’est pas toujours la meilleure... 

Nous sommes formatés. D’abord par un système scolaire français qui, s’il a permis l’ascenseur social en d’autres temps, reste très normatif et valorise la soumission à la consigne. Ensuite par un cursus ultra-élitiste, celui des classes préparatoires, qui se solde par un concours très sélectif qui nous démontre que réussir se fait “en se conformant”. Enfin, par une formation rigoureuse en école vétérinaire qui nous exhorte à chaque instant à rentrer dans le rang. On nous apprend ainsi à penser et à agir peu ou prou de la même manière. Nous empruntons toujours les mêmes chemins intellectuels et nos neurones communiquent de manière si répétitive que nos synapses sont parfois gagnées par l’usure et l’ennui. Nous nous soumettons si fort au conformisme corporatiste que certains d’entre nous oublient même les valeurs fortes dans lesquelles ils se sont construits. C’est ce que nous explique Floriane (#22), dont la culture familiale avait fait naître une conscience environnementale qui s’est éteinte à son entrée en école vétérinaire, pour « rentrer dans le moule » comme elle dit. C’est aussi ce que nous dit Loïc Dombreval (#40)  : « Je me suis fait modeler l’esprit en perdant toute forme de recul sur la relation entre l’Homme et l’animal. » Nous avons tellement appris à obéir et à réussir dans la norme plutôt qu’à exprimer notre singularité que lorsque nous sortons de l’école, nous ne savons pas vraiment qui nous sommes. C’est là que le malaise s’installe…  

 

Se fragmenter en son for intérieur 

Les vétérinaires traversent une crise professionnelle sans précédent, en témoignent les nombreuses études et témoignages sur le sujet. Force est de constater que nous sommes globalement malheureux dans l’exercice de nos métiers, n’en déplaise au grand public. Ce malaise arrive de plus en plus précocement dans le cursus (Louis et Maxime #50 Cécile #36 ) et augmente insidieusement d’années en années après la sortie d’école. En arrivant dans la vraie vie, nous nous trouvons en effet confrontés à une réalité cruelle : l’image que nous avions projetée du métier ne correspond pas à sa réalité. Au début, nous essayons de trouver notre place du mieux que nous pouvons, parfois en luttant contre nous-mêmes. Il arrive même que nous acceptions de faire des choses qui nous dérangent car nous sentons bien qu’elles contreviennent à nos valeurs : euthanasies de convenance, abcès de fixation, céphalosporines de troisième génération en première intention… Petit à petit, insidieusement, nous nous distordons, nous nous fragmentons... Comment faire face à ce désalignement quand on ne sait pas qui on est vraiment, quand on a appris tout au long de sa formation à ignorer sa petite voix intérieure ? Par ailleurs, comment faire face à une confraternité défaillante quand on a justement intégré que si on se soumettait aux règles du groupe, tout irait bien ?   


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Publié le 08.12.2023 Durée : 92 min Écoutes : 4577

Épisode #58 - Isabelle Lussot-Kervern, Médecine intégrative : entre audace et conviction

Isabelle Lussot-Kevern, vétérinaire à la fibre intégrative (Nantes, 1994) au 🎤 de Sophie

Pour cette ado parisienne pure souche ayant dû négocier pour avoir un cochon d’Inde, la voie vétérinaire 🩺 ne coulait pas de source. Et pourtant… à l’heure des choix, ces études représentent la seule option acceptable pour répondre aux exigences scolaires familiales. Isabelle délaisse donc progressivement la compétition d’équitation 🐴 pour se consacrer au cursus exigeant de vétérinaire.

Poussée par un environnement familial résolument tourné vers l’international 🌍, elle multiplie les expériences à l’étranger, que ce soit à l’université de Davis en Californie, à St Hyacinthe au Canada pour un internat ou encore au Royaume-Uni pour y travailler pendant plus de 3 ans. Isabelle incarne une véritable ouverture d’esprit et une grande curiosité de l’autre. C’est d’ailleurs ce qui la motive : aller à la rencontre d’autres cultures, d’autres façons de vivre, d’autres manières de travailler et de soigner ; plus que de viser l’excellence académique 👩‍🎓.

Le retour en France se fait pour entreprendre un parcours de PMA avec davantage de sérénité. Après 3 ans comme praticienne hospitalière à l’ENV de Nantes, se pose à nouveau LA question incontournable pour une femme vétérinaire praticienne qui veut des enfants. Comment concilier vie pro et vie perso ⚖️ ? Autrement dit, comment trouver une manière de soigner les chevaux qui soit compatible avec sa vie de maman ? Grâce à des contacts avec des physiothérapeutes anglais, Isabelle décide de creuser dans cette voie et de se donner des clés 🗝 pour travailler autrement. Ostéopathie, acupuncture, rééducation fonctionnelle, phyto-aromathérapie 🌱: elle enchaine les formations et les diplômes. Toutes ces rencontres avec des gens passionnés et investis la nourrissent et l’incitent à dépasser l’approche thérapeutique mono-moléculaire pour adopter une approche plus globale.

Médecines « douces », « alternatives », « complémentaires », « non conventionnelles »… les dénominations ne manquent pas mais Isabelle est à cheval 🐴 sur le sens des mots ! En effet, elle préfère la notion de complémentarité car il n’est pas question de renier sa formation médicale initiale ou de chercher systématiquement à remplacer les médicaments. Le terme le plus approprié serait sans doute celui de « médecine intégrative » car il retranscrit assez fidèlement les différentes notions qu’implique une telle approche globale. L’implication est d’ailleurs un trait de caractère dominant chez Isabelle. Présidente de la commission Médecines complémentaires et intégratives de l’AVEF, elle élabore un projet un peu fou 💡 de réseau transversal (AFVAC, AVEF et SNGTV) de phyto-aromathérapie 🌾 vétérinaire. Après 3 ans de travail collaboratif, le site du Répaas est en ligne en 2021 et a vocation à répondre à la fois à une forte demande terrain de données précises sur l’usage de plantes médicinales chez l’animal mais également à la nécessité d’identifier des alternatives aux antibiotiques 💊.

👉 Parfaitement bilingue et férue de publications scientifiques ✍️, Isabelle illustre parfaitement la possibilité de réconcilier les différents aspects de la médecine vétérinaire pour soigner et apporter du mieux-être à chaque patient. La demande accrue des jeunes diplômés de travailler dans des structures de soin ouvertes à ce type d’approche est d’ailleurs un signe qui ne trompe pas. Encore faudrait-il en proposer l’enseignement dans les ENV… Convaincue, convaincante et fédératrice, Isabelle compte sur la force du collectif pour faire évoluer la médecine vétérinaire de demain. En un mot, elle compte sur vous !


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- https://avef.fr 

- https://www.repaas.org 

- https://avetao.com

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Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 01.12.2023 Durée : 63 min Écoutes : 4978

Épisode #57 - Annabelle Orszag : Se nourrir de diversité

Annabelle Orszag, rédactrice en chef et praticienne en médecines complémentaires (ENVT 2006), au 🎤 de Marine.

A 6 ans, Annabelle voulait déjà soigner les chevaux. Pourtant bonne élève, elle ne s’épanouit pas en prépa, à tel point qu’elle fait le deuil du métier de vétérinaire avant même les résultats du concours et se rêve en grande reporter 🌍. Passé le petit moment de déception (incongru il faut l’admettre 😉) quand elle apprend qu’elle a réussi, Annabelle intègre l’école de Toulouse, pour le meilleur semble-t-il ! Puis, parasitée malgré elle par l’idée que l’équine n’est pas faite pour les filles 😠, elle complète ses études par un Master marketing et stratégie à Dauphine. 

➢ Puis, elle rejoint l’industrie pharmaceutique malgré une culpabilité omniprésente d’avoir pris une place au concours et de ne pas faire de pratique. Cette expérience variée et enrichissante de treize années lui permet de mobiliser ses connaissances et d’étancher sa soif d’apprendre. Mais un déménagement de l’entreprise qui augmente ses temps de trajet, associé à un passage en open space auront raison de sa santé. 

➢ Annabelle sent alors qu’il est temps de prendre un nouveau départ même si elle ne sait pas exactement vers quoi s’orienter. Alors, elle se laisse du temps et finit par écouter la petite voix intérieure qui lui dit qu’elle pourrait trouver un moyen de revenir à la pratique 🩺 autrement que par la médecine allopathique. C’est par le biais de formations en médecines manuelles : ostéo, physiothérapie, cinésiologie qu’elle renoue avec sa vocation initiale de vétérinaire et finalement, elle se met à son compte en 2021, dès qu’elle se sent à l’aise. Elle dit qu’on est meilleur véto quand on revient, car on l’a pleinement choisi 😊. Parallèlement à ça, elle accepte un poste de rédactrice en chef 🖊️ pour la revue Cheval Santé et intègre l’équipe de Témavet pour lancer les fiches cliniques Ronéos / Ronéaux’ en presse digitale (pour notre plus grand bonheur). Est-ce le rêve de grande reporter qui refait surface 😉? 

➢ Aujourd’hui, Annabelle considère que ses activités se nourrissent l’une l’autre et surtout la nourrissent, elle ! Pour elle, « il n’y a pas une seule bonne façon d’être vétérinaire », il y a plusieurs chemins qu’il ne faut pas voir comme des impasses ou des détours. Elle nous explique que cette richesse et cette diversité doivent nous enrichir et développer notre confraternité. D’ailleurs, pour Annabelle, c’est clair : l’inspiration vient des autres et c’est pour ça qu’elle adore écouter les parcours des consœur·frères sur le podcast 🥰!


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Linkedin : https://www.linkedin.com/in/annabelle-orszag-7b260528/ 

– Les Ronéos (lancement prévu courant décembre 2023).

Newsletter : les Glorieuses 2023 : https://lesglorieuses.fr/6novembre11h25-cp-2023/ 

– Article : « Égalité de salaires vétérinaires entre ♀︎ et ♂︎ : il y a encore du boulot ! »

https://www.temavet.fr/presse-veterinaire/egalite-de-salaires-veterinaires-entre-et-il-y-encore-du-boulot-703482.php 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 24.11.2023 Durée : 104 min Écoutes : 5865

Épisode #56 - Yessenia Alves : Danse ta vie

Yessenia Alves, vétérinaire danseuse cheffe d’entreprise (ENVA, 2011) au 🎤 de Sophie.

Une fois n’est pas coutume, vétérinaire est une vocation tardive pour Yessenia qui se voyait médecin, dans l’unique but de venir en aide aux enfants qui souffrent. Issue d’une famille modeste dont les parents sont réfugiés politiques, elle cumule les petits boulots après le bac pour se payer ses études. Non prioritaire par rapport aux bacheliers de l’année, elle se voit refuser l’inscription en fac de médecine 💔. Elle entre alors en licence de bio pour essayer de passer quand même le concours d’entrée en médecine et en profite pour préparer aussi véto/agro. Elle réussit les 2 concours 🥳mais préfère la place en école véto 🩺 plutôt qu’un simple passeport pour la 1ère année de médecine. 

Là encore son parcours est atypique car au lieu d’un premier poste ou d’un internat à la sortie de l’école, Yessenia préfère intégrer une prestigieuse école de danse 🩰. Mais elle ne tire pas un trait pour autant sur la pratique vétérinaire. Pendant 3 ans, sa vie est rythmée par les cours de danse la semaine, les gardes le WE et les remplacements pendant les vacances scolaires. Cet équilibre parfait entre corps💃 et intellect 🧠 lui procure force et plénitude, malgré l’intensité de ce quotidien hors norme. La danse lui permet de se ressourcer, d’évacuer son stress et de s’exprimer autrement. D’ailleurs elle a toujours su qu’elle ne serait pas « que » vétérinaire. 

En 2018, elle devient maman et décide de partir à l’aventure, en famille. Tout comme son conjoint, elle quitte son travail, n’hésitant pas à sacrifier leur confort à la découverte. Sans itinéraire précis mais avec une (longue !) liste de destinations à visiter sur plusieurs continents 🌏 et la volonté de découvrir, d’échanger et de s’imprégner d’autres manières de vivre. En 2020, le Covid 😷 met un coup d’arrêt à cette frénésie de voyages. Qu’à cela ne tienne, Yessenia en profite pour poursuivre sa réflexion entrepreneuriale débutée 3 ans plus tôt. Vet’Eden voit le jour en 2021 et propose un accompagnement de fin de vie à domicile pour les animaux de compagnie 🐕🐈, grâce à une prise en charge globale de l’animal mais aussi de son entourage humain. Créée avec le cœur 🧡, cette entreprise répond à un besoin existant et identifié de longue date. Elle a d’ailleurs tout de suite rencontré ses clients, séduits par l’authenticité de la démarche et la qualité des services proposés. 

Dans sa vie perso aussi, Yessenia est une femme de convictions. Elle choisit de faire l’école à la maison à sa fille pendant 2 ans, revendiquant l’instruction en famille comme un véritable acte militant de la défense des droits de l’enfant. Car elle est intimement convaincue de la nécessité de respecter leurs besoins physiologiques (notamment de sommeil) et leur rythme d’apprentissage. Loin de vouloir se marginaliser, elle souhaiterait que le système scolaire évolue pour laisser aux enfants la liberté d’être qui ils sont, sans être formatés trop tôt dans un schéma qui ne leur convient pas. 

👉 C’est un double accouchement qui l’attend en 2024 😉 puisqu’elle va accueillir un deuxième enfant et publier un livre ✍️ sur l’accompagnement de la fin de vie. Aujourd’hui Yessenia se sent parfaitement à sa place, alignée. Mais pour cela, elle a osé changer quand c’était nécessaire, marcher en dehors des sentiers battus et s’affranchir du jugement des autres. Finalement sa réussite et son épanouissement illustrent bien le fait que lorsque l’on a confiance en la vie, elle nous offre de merveilleux cadeaux 🎁 🎁 🎁. 


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– Livre : « Les 5 regrets des personnes en fin de vie », Bronnie Ware

Épisode #49 Céline Leheurteux 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 17.11.2023 Durée : 91 min Écoutes : 5853

Épisode #55 - Audrey Chevalier : Rien de moins grand que l’océan

Audrey Chevalier, vétérinaire halieute exaltée (Lyon VetAgro Sup, 2020) au 🎤 de Sophie.

Fillette introvertie, Audrey était plus à l’aise avec les animaux qu’avec les gens… mais elle a bien changé, aujourd’hui comme un poisson 🐠dans l’eau lorsqu’elle doit prendre la parole à l’ONU ! 

Son attrait pour la faune marine 🐟 date de son enfance insulaire à La Réunion. Dès la 2ème année d’école à Lyon, elle tente de concilier (réconcilier ?!) ses études de vétérinaire et sa volonté farouche d’œuvrer pour la protection des animaux marins. Mais ses notes ne lui permettent pas de partir en Erasmus et elle envisage alors sérieusement d’interrompre son cursus. Son directeur d’études lui tend la main au moment opportun et lui apporte le soutien nécessaire pour ne pas abandonner. Elle redouble son année mais avec seulement 2 matières à valider. Audrey met donc à profit cette année hybride pour retrouver la motivation : stage à l’Ifremer de La Réunion🤿, investissement associatif, inscription à Normale Sup… Les années se suivent et ne se ressemblent pas, un stage à la FAO par-ci, un master 2 d’ingénieur agronome spécialité Gestion des pêches⚓️ par-là 😉mais avec toujours la protection des espèces marines comme fil conducteur !

C’est d’ailleurs un autre stage, à l’ONU, qui va lui permettre de prendre conscience de ses capacités et des opportunités qui existent dans son domaine de prédilection qu’on lui décrivait pourtant comme « saturé et sans perspectives ». Elle se découvre alors une grande facilité à prendre la parole en public et une soif d’apprendre décuplée par ces sujets qui la passionnent 😍. Stage et thèse sont impactés par le covid 😷 ; elle découvre l’échelle internationale depuis sa chambre, ce qui la frustre ! Audrey est incontestablement une femme de terrain. Pour garder un filet de sécurité, elle fait des gardes en canine 🐱🐶 mais pas de quoi la faire dévier de son cap et finalement c’est avec un certain soulagement qu’elle renonce à la pratique. 

Audrey a plus d’une carte dans sa manche puisqu’elle se découvre la fibre entrepreneuriale pendant ses études. Elle crée C & Cie, un cabinet de conseil en gestion des littoraux, avec un co-promo de Rennes. Et les résultats sont au-delà de leurs espérances, tant en termes de visibilité que d’entrée dans la vie active. Coupée dans son élan vers le Pacifique par l’épidémie de covid, elle rejoint ses parents en Guyane et devient Responsable « Océans » au sein d’une ONG environnementale qui travaille main dans la main avec l’industrie de la pêche 🎣. Et clairement, c’est le job de ses rêves ! Avoir carte blanche pour monter des projets de protection de l’écosystème marin 🐢🐬et les mettre en place sur le terrain, que demander de plus ? Et tout ça avec la crédibilité et la légitimité que confère le Panda (WWF 😉). 

Si Audrey mange du poisson et des produits de la mer 🦐🦀? Oui, mais durables. Elle a banni de nombreux produits de son alimentation (comme le saumon, le thon et les crevettes) mais s’approvisionne en poissons en circuit ultra-court (presqu’à la barque !). C’est un message qui lui tient à cœur de faire partager : raisonner la consommation de produits de la mer et limiter au maximum l’usage de plastique car cette pollution voyage partout, y compris dans l’océan 🌊.

👉 Même si elle n’exerce pas, les compétences acquises pendant ses études lui servent au quotidien, tant la démarche diagnostique que la capacité d’analyse à différentes échelles. Véritable sésame, le diplôme de vétérinaire 🩺 est un passeport scientifique (amplement mérité !) qui ouvre des portes dans une multitude de domaines alors ne nous bridons pas, explorons le champ des possibles !


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Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 10.11.2023 Durée : 67 min Écoutes : 5490

Épisode #54 - Océane Sorel : Chercheuse Insta -Gram+ -euse

Océane Sorel, vétérinaire chercheuse Instagrameuse (Liège, 2011) au 🎤de Sophie.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Océane a toujours voulu faire un métier en lien avec la biologie, mais surtout pas médecin ! Ça sera donc vétérinaire, en Belgique, et pas seulement pour les frites et les gaufres 🍟🧇. Six années incroyables placées sous le signe de l’amitié. Elle se réjouit d’ailleurs que les liens tissés pendant cette période soient indéfectibles, malgré le temps qui passe et la distance😉. Relativement indécise quant à la suite de son parcours professionnel une fois son diplôme en poche, c’est un stage au labo d’Immuno en dernière année qui va éclaircir son avenir. 

En pratique, elle avait souvent l’impression qu’il lui manquait quelque chose, peut-être la pleine compréhension des mécanismes sous-jacents. Le système immunitaire l’ayant toujours fascinée, elle obtient une bourse très sélective pour faire une thèse au sein du département d’Immunologie-Virologie 🦠 à Liège. Ces 4 années de doctorat n’ont pas émoussé sa motivation, malgré les échecs et les remises en question qui jalonnent tout processus de recherche. L’obtention de son PhD en 2016 marque alors un nouveau départ, sur un autre continent !

Une fois à Roissy-CDG 🛫 avec mari, enfant et animaux dans les valises, plus question de faire marche arrière. Océane poursuit son parcours avec un post-doc, passage obligé du cursus académique. Mais aux US, tout est différent et le dévouement à l’extrême (voire la dévotion !) est le seul moyen de réussir. Alors en 2019, 2 post-doc et 2 enfants plus tard, elle quitte la recherche pour le secteur privé et rejoint une biotech, toujours dans le domaine des maladies infectieuses. Ce nouveau poste aux Affaires médicales en full télétravail correspond davantage à ses aspirations de Docteure & Maman. 

En 2020, en plein COVID, effarée par les réactions de dénigrement à l’encontre des vaccins 💉 même au sein des professionnels de santé, elle entreprend de rétablir un certain équilibre, d’abord en répondant aux nombreuses interrogations de ses amis français au sujet de la pandémie puis en étendant le concept à l’ensemble des maladies infectieuses. Avec « The french virologist », Océane démolit les fake news sur la santé 🩺, mais toujours avec humour. Son crédo ? Vulgariser la science de façon déjantée 🤪. Son compte Insta est suivi par près de 160 k followers. Si le fond reste sérieux, elle est persuadée que le gag est un excellent moyen mnémotechnique ! Ce parti-pris lui a d’ores et déjà ouvert d’autres portes, comme la collaboration avec d’éminentes institutions (Institut Pasteur, ANSM) ou encore la parution récente d’un livre. 

👉 De passage à Paris ce mois-ci pour une conférence à l’Académie de médecine, Océane ne peut pas nier que la France lui manque parfois… souvent ; c’est la dure loi des expats, qui ont le courage de partir à l’aventure mais qui ratent mariages des amis et noëls 🎄en famille. Malgré les réussites professionnelles, le syndrome de l’imposteur subsiste ; ce sentiment contre lequel il faut sans cesse lutter pour parvenir à se convaincre que l’on est légitime, à sa place. Même si certaines remarques blessent et restent, même si d’autres s’appliquent à nous décourager, même si on finit par devenir son propre ennemi. Finalement, son conseil pour avoir une vie pro épanouie est emprunté à la sagesse toltèque : ne pas prendre les choses personnellement. Parfois plus facile à dire qu’à faire… 😉 


🔗 Liens de l'épisode

– Livre : « Virus, bactéries, microbes tout savoir pour y échapper »

https://www.linkedin.com/in/oceanesorel/ 

https://www.instagram.com/thefrenchvirologist/  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 03.11.2023 Durée : 69 min Écoutes : 4782

Épisode #53 - Guillaume Autissier : V.É.T.O Police Scientifique

Guillaume Autissier, un vétérinaire à la PTS (Liège, 2008) au 🎤 de Sophie.

Comparativement à l’astronomie, le métier de vétérinaire (même son image fantasmée !), parait plus accessible ; voir et soigner des animaux sympas tous les jours, que demander de mieux ?? Pour cela, Guillaume préfère prendre les chemins de traverse, passant par la Bio à Liège puis l’équivalence pour intégrer véto en 2ème année. Comme la plupart de nos invités ayant fait leur cursus en Belgique 🥳, il parle d’ailleurs avec tendresse et nostalgie de ses années d’études. Conscient que ses problèmes de dos pourront entraver une carrière en rurale 🐮 ou en faune sauvage 🦅, il se tourne alors vers la canine. Après une année d’internat privé auprès de chiens, de chats et surtout de NAC, Guillaume ne souhaite pas s’enfermer dans une spécialisation plus poussée et se met en quête d’un premier rempla.

Le projet initial était de faire des remplacements pendant 4-5 ans, pour découvrir différentes manières de travailler et aussi (et surtout !) pour voyager ✈️. Trouvant que ce système lui correspond bien, il reste finalement sur sa lancée : 14 années de rempla aux 4 coins de la planète 🌎, parfois pour quelques semaines, parfois pour plusieurs mois… D’ailleurs s’il devait définir son environnement de travail de prédilection, son choix irait, sans hésitation aucune, à la Nouvelle-Calédonie. C’est le COVID 😷 qui, indirectement, met fin à cette vie de véto globe-trotter. Rapatrié en urgence d’Amérique du Sud, le contraste avec la salle de consultation sans fenêtres, les longues nuits d’hiver et les restrictions sanitaires est brutal et sans appel. Il est temps pour Guillaume de se poser les bonnes questions.

Un bilan de compétences lui ouvre des perspectives insoupçonnées de reconversion. Malgré la résonance de certains métiers notamment dans l’Environnement 🌳, il choisit de ne pas se relancer dans de longues études sans certitude de poste à la clé. Il préfère passer le concours avant la formation plutôt que l’inverse et se tourne donc (pas vraiment naturellement !) vers la Police scientifique. Carton plein pour le concours d’entrée ✍️ puisqu’il obtient le grade de technicien principal à la PTS, un succès synonyme d’affectation immédiate et de formation accélérée. 

Propulsé à la tête d’une équipe de 6 agents sans avoir lui-même d’expérience sur le terrain, il découvre avec une légère fébrilité les contours de ses nouvelles responsabilités. Et le management est une heureuse surprise ! Au quotidien, pas de routine : impossible de prévoir ce qui va se passer dans la journée. Rechercher 🔍 indices et empreintes 🐾, préserver la scène délictuelle ou criminelle, procéder à des prélèvements… Guillaume et son équipe sont d’indispensables aides à l’enquête et contribuent à la résolution de nombreuses affaires. Il souligne d’ailleurs l’analogie avec la méthodologie vétérinaire

👉 Fort de cette trépidante expérience multi-carrière, Guillaume ne peut que nous délivrer un message optimiste : rester soi-même et profiter de chaque opportunité ! Il ne nourrit d’ailleurs aucun regret sur son parcours. Vétérinaire 🩺 fait partie de son cheminement et cette formation lui a permis de s’épanouir pendant des années et d’acquérir des compétences transférables à de nombreux autres domaines, pour son plus grand plaisir encore aujourd’hui.


🔗 Liens de l'épisode

- https://www.linkedin.com/in/guillaume-autissier-ab0667134/  

- https://www.facebook.com/guillaume.autissier.1 


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Publié le 27.10.2023 Durée : 62 min Écoutes : 4773

Épisode #52 - Alexis Leps : Avoir une dent contre l’échec

Alexis Leps, 1er français titulaire (bientôt !) du Collège européen de dentisterie équine (Liège, 2016) au 🎤 de Sophie.

Si les animaux ont toujours fait partie de sa vie, sa préférence va indéniablement aux chevaux. Il délaisse d’ailleurs rapidement la lubie de devenir cavalier pro pour entreprendre des études vétérinaires, métier qui lui semble concilier parfaitement la fascination exercée par les animaux 😍 et l’acquisition de compétences enviées à son papa, chirurgien de la main. A cause d’un parcours scolaire chaotique, il préfère s’orienter vers la Belgique, sans passer par la case « Prépa » et intègre Namur en 2004. Après 2 années sans anicroche 🥳, Alexis perd pied suite à une rupture difficile. Et là c’est la descente aux enfers… Il ne valide pas sa 3ème année, redouble à Liège, triple sa 4ème année et finit par être renvoyé de l’université. 

Le retour en France n’a rien de celui qu’il avait imaginé. Pourtant, en attendant d’être autorisé à repostuler à Liège, il entame une formation courte d’ostéopathe animalier qu’il autofinance grâce à des petits boulots. Comme il ne se voit pas faire autre chose que vétérinaire 🩺, il parvient à revenir à Liège et à finir son cursus. Une dernière année en équine le conforte sur la connexion particulière qu’il a avec les chevaux. Son diplôme en poche après 12 ans, il choisit un internat privé en équine 🐴 qui se révèle être une super expérience à tous points de vue.

Souhaitant poursuivre sa quête de connaissances, il cherche une résidence en chir mais ne trouve ni poste ni véritable projet pro. Grâce à Vétojob (et oui ! 😉) il obtient un premier poste dans le sud-ouest puis un second en région parisienne qui lui convient davantage. Mais lorsqu’un assistanat en chir s’ouvre à Nantes avec une résidence potentielle à la clé, Alexis saute sur l’occasion. Cette 1ère année est d’ailleurs un rêve éveillé : apprendre quelque chose de nouveau chaque jour, travailler en équipe, aller au bout de la prise en charge de chaque patient… Malheureusement la place de résident ne s’ouvre plus et Alexis se retrouve à nouveau dans l’impasse. Mais c’est sans compter sur la rencontre providentielle 🍀 avec un expert en dentisterie anglo-saxon venu opérer un cheval à Nantes. 

Alexis prend un poste de résident en dentisterie équine 🦷 à Gent avec un objectif clair : revenir exercer en France en référé comme stomatologue équin itinérant. Si la dentisterie est un pan de la médecine vétérinaire qui a été quelque peu délaissé, ça reste de la médecine et il faudrait selon lui changer de paradigme et replacer le vétérinaire au cœur de la prise en charge des affections de la bouche (et donc des dents) du cheval ! 

👉 A partir de 2024, Alexis va donc relever de nouveaux défis 🚙 et partir d’une feuille blanche pour faire évoluer ce domaine de la médecine vétérinaire en France et faire progresser la compréhension et le respect du BEA car il est intimement convaincu que l’avenir de la profession est étroitement corrélé à cette notion.

🔗 Liens de l'épisode : 

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Publié le 20.10.2023 Durée : 81 min Écoutes : 4909

Épisode #51 - Cécile Mallet (Gauchard) : Prof ou vétérinaire, pourquoi choisir ?

Cécile Mallet, vétérinaire et prof agrégée (ENVA, 2012) au 🎤de Sophie.

Après avoir longtemps hésité entre travailler avec les animaux 🐱 et enseigner, Cécile a finalement réalisé ses deux rêves, et avant 40 ans s’il vous plait ! 😉 D’abord en obtenant le diplôme de vétérinaire en 2012, puis en devenant prof au collège quelques années plus tard. 

Malgré des gardes et une dernière année en équine🐴, Cécile sait très rapidement qu’elle ne va pas s’épanouir en tant que praticienne. Elle postule donc en santé animale dans différents labos et obtient un CDD chez Novartis comme conseillère technique. Contre toute attente, elle est comme un poisson dans l’eau 🐠 au bout d’une semaine, et pourtant tout (ou presque !) est nouveau dans le monde de l’entreprise. Grâce aux possibilités de formation et d’évolution en interne, elle occupe successivement plusieurs postes pendant 5 ans. Elle peut même laisser libre cours à sa créativité dans l’élaboration du contenu pédagogique ; elle est d’ailleurs connue pour son fameux Cluedo des commerciaux 😉

A la faveur d’un plan social, elle part relever de nouveaux challenges chez Audevard en acceptant un poste de cheffe de gamme Europe. Rythme éreintant, évènements familiaux et climat d’insécurité professionnelle ont cependant raison de sa motivation. Cécile décide de s’octroyer une pause pour faire le point. Afin d’honorer une promesse d’ado, elle s’inscrit aux concours du CAPES et de l’Agrégation en candidat libre. Admissible aux deux oraux, elle peut espérer décrocher le Graal au premier essai. Débute alors un véritable Koh lantha 📚 de la biologie ! Marathon de révisions couronné de succès puisqu’elle est admise au CAPES du premier coup, puis à l’agrégation l’année suivante. 

Après 2 ans au collège comme prof 👩‍🏫 de SVT, une opportunité « sur mesure » 🍀 s’offre à elle. Un poste s’est ouvert au sein de l’ENVT ☀️ pour mettre en place une nouvelle voie d’entrée aux ENV : la voie post-bac. À la suite d'une décision ministérielle, il faut élaborer le programme d’une année de transition entre le lycée et l’entrée à l’école vétérinaire. Les profs recrutés ont à peine quelques mois pour répondre aux exigences du cahier des charges et construire les fondations solides d’un parcours commun entièrement contrôlé par les ENV. 

Après la naissance de ses jumeaux en juin 2022, Cécile frôle le burn-out parental. Pour se préserver et pallier aux conséquences du manque de sommeil, elle doit revoir ses exigences à la baisse et mettre certains projets entre parenthèses (temporairement !) car elle ne peut tout mener de front… Mais elle est déjà d’attaque pour cette nouvelle rentrée, épaulée par une équipe pédagogique étoffée. Quoi qu’il en soit, Cécile est la parfaite illustration de son mantra 🩺 : « tout s’apprend et se cultive, y compris les compétences douces qui nous permettent de mieux travailler ensemble » !


"🔗 Liens de l'épisode : 

- Linkedin 

- email : cecile.gauchard@gmail.com 

- https://concours-veto-postbac.fr/ 


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Publié le 13.10.2023 Durée : 64 min Écoutes : 6505

Épisode #50 - Hackavet : les idées d'aujourd'hui font les solutions de demain

Maxime Lachérade et Louis Petton, étudiants vétérinaires et entrepreneurs (ENVA, 2024) au 🎤 de Marine

Un duo : une première dans Vet’o micro ! Maxime et Louis, étudiants en 5ème année, ont transposé avec brio le concept du Hackathon au milieu vétérinaire en fondant Hackavet, premier marathon de la réflexion 💭 pour étudiants destiné à faire émerger des solutions concrètes aux problématiques majeures de l’écosystème vétérinaire.

À les écouter, on peut être sûr d’une chose : ils étaient faits pour se rencontrer ! Ils ont su exploiter leur complémentarité à bon escient, sans jalousie ni ego mal placé. Si leurs nombreux points communs les ont rapprochés, leur motivation a fait le reste. Ils intègrent l’ENVA en 2019 et s’impliquent avec ferveur dans la vie étudiante 🥳. Quand Maxime se découvre une passion pour l’évènementiel et prend des responsabilités au sein de la BnVA puis du Comité Accueil, Louis n’est pas en reste avec la présidence de la Junior Entreprise Provéto. Les apprentissages de cette expérience associative leur seront sans doute profitables dans leur futur professionnel. Ils les ont d’ores et déjà mis au service de leur association : Hackavet, avec en filigrane, l’envie de donner des clés 🗝 pour susciter et développer la fibre entrepreneuriale dès l’école vétérinaire.

La genèse du projet remonte au constat alarmant fait à l’issue des résultats d’évaluation des enseignements : 1/3 de leur promo se sent mal… Devant ce mal-être ambiant, Maxime et Louis décident d’accompagner les étudiants par le biais d’un grand jeu concours 💡. De l’idée à la réalisation il faut quand même compter quelques mois ; soit le temps nécessaire pour préciser les contours du concept, réunir une équipe et fédérer tous les acteurs autour du projet. Car pas question d’être des électrons libres, ils veulent obtenir le soutien de l’ensemble de la profession. Grâce à leur ténacité et leur professionnalisme, l’ENVA met à leur disposition l’AGORA pour accueillir la première édition d’Hackavet. 

Le temps d’un week-end, des équipes mixées de 5 participants d’horizons et de profils différents vont élaborer des solutions concrètes innovantes à des problématiques dans 3 domaines (Ecologie, Relations humaines, Technologie). Les étudiants, encadrés par des mentors vétérinaires et non-vétérinaires, ont donc 48h ⏳ pour exposer un projet construit. Alèses réutilisables, gestion du deuil, carnet de santé digitalisé… au-delà des vainqueurs 🏆 de chaque catégorie, de nombreux projets suscitent l’engouement de la communauté. Les retours sont unanimes et tous élogieux ! Cet élan de confraternité s’est révélé être un formidable vecteur de confiance pour tous ces étudiants en mal de reconnaissance et de légitimité. L’asso va rester aux mains d’étudiants, mais les co-fondateurs resteront très impliqués. Ils souhaitent d’ailleurs que les prochaines éditions soient plus cosmopolites (la première a rassemblé des étudiants de 10 ENV à travers l’Europe)

👉L’entrée dans la vie active approche à grands pas et là encore Maxime et Louis partagent une vision commune de leur futur : l’envie d’entreprendre doit servir leur pratique et réciproquement. Curieux, polyvalents et dotés d’une forte conscience écolo, ces dignes représentants de la « Gen Z » n’envisagent pas le travail comme une fin en soi. L’essentiel, à la fin de la journée, c’est de pouvoir constater que leur travail a eu un impact positif sur leur entourage, leurs clients et sur l’ensemble de la société. Et pour cela, ils s’emploient dès à présent à faire évoluer l’écosystème vétérinaire 🩺, pour le bien de tous et par l’implication de chacun.


🔗 Liens de l'épisode :

- The Myers-Briggs Company 

- Miro 

- Hackavet 

- Hackavet : d’une idée simple à un projet fou ! 

- Hackavet, l’hackathon vétérinaire… 


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Publié le 06.10.2023 Durée : 51 min Écoutes : 7466

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 2)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie (Partie 2).

Nous avons quitté Céline la semaine dernière en plein désarroi. Sa première production de housses mortuaires est un fiasco, elle se retrouve avec 10 000 unités dont la qualité n’est pas à la hauteur du prototype testé et approuvé par ses amis et collègues des CHV. Mais pour Céline, l’abandon n’est pas une option ! Elle persévère, cherche de nouveaux prestataires, fait encore évoluer la qualité des matières premières et des finitions… Résultat 10 ans plus tard : Euthabag est présent dans 25 pays et plus de 600 000 housses sont utilisées chaque année à travers le monde. Finalement, Céline constate peu de différences culturelles dans l’approche de la fin de vie ⚱ et surtout une pénurie de formations à ce sujet. On comprend d’autant mieux sa satisfaction d’avoir trouvé quelque chose qui parle à tous les vétérinaires du monde.

Un véritable succès économique et déontologique certes, mais un sacerdoce aussi… Car le plus grand défi de l’entrepreneur, perpétuellement sous la menace du surmenage, est sans doute de parvenir à concilier travail et famille. Heureusement, depuis 2018, Céline peut compter sur une équipe de choc, mobilisée pour faire valoir la raison d’être de l’entreprise : améliorer l’expérience de l’euthanasie. La journée-type de Céline, PDG-berger, se décline donc sur 2 fuseaux horaires : le matin à l’heure européenne puisqu’elle vit en France depuis 2 ans, et le Grand Nord à partir de 16h car elle travaille toujours en étroite collaboration avec son équipe canadienne 🍁. 

Pour continuer d’exceller dans l’innovation et le respect des valeurs chères à son cœur 🧡, elle ambitionne de proposer une housse 100% recyclée. Pour cette fervente partisane de la protection de l’environnement, quoi de mieux que de générer un matériel médical à partir de déchets plastiques ? Car ça n’est pas une écologie de façade mais bien une valeur intrinsèque qui habite chacun de ses projets, un engagement profond et sincère pour le bien-être de la planète qu’elle concrétise via des programmes de protection de la faune sauvage 🐢🐸 (dont l’habitat naturel est détruit par l’urbanisation galopante) et de reforestation 🌲🌲 au Canada et au Costa Rica.

Bien qu’elle ne pratique plus depuis son retour en France (merci les problèmes d’équivalences…), Céline gravite toujours dans l’Espace vétérinaire. Elle témoigne d’ailleurs d’une admiration et d’une reconnaissance infinies pour tous les praticiens, car on ne lui enlèvera pas de la tête que « vétérinaire 🩺 est le plus beau métier du monde ». Même si les vétos ont perdu de leur superbe, Céline a à cœur d’amener les gens à mieux percevoir la valeur de ces soignants d’exception. Elle veut contribuer à redorer le blason des vétérinaires car après tout, on le mérite ! 

Mais elle ne se voile pas la face, les menaces sur la profession sont nombreuses. Evolution du mode d’exercice, gestion du stress, augmentation du taux de suicide… : autant de préoccupations que Céline ne veut pas occulter, bien au contraire. Avec une insatiable liberté comme moteur de vie, elle nous invite à faire preuve d’autant de clémence et de bienveillance 😍 envers nous qu’envers ceux à qui l’on tient et d’arrêter de comparer le moins bon de nous-mêmes au meilleur des autres. Pour que vétérinaire reste encore longtemps le rêve de beaucoup d’enfants !


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– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org 

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


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Publié le 29.09.2023 Durée : 51 min Écoutes : 9051

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 1)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie.

Vous connaissez peut-être déjà Céline, fondatrice d’Euthabag (1ère housse mortuaire vétérinaire) mais ne vous y trompez pas ! Si son accent chantant évoque les grands espaces et le sirop d’érable🍁, sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille.

Céline reçoit l’appel céleste à l’adolescence, quand elle voit à la TV un vétérinaire prendre en charge un chien victime d’AVP. Changer le cours des choses devient alors une obsession pour celle qui se veut superhéroïne des animaux 🐕. Elle suit le parcours académique au Québec, qui diffère du cursus français notamment par l’absence de soutenance de thèse. Après avoir longtemps fantasmé un poste en rurale 🐄, Céline choisit d’exercer en canine 🩺, persuadée que cette activité va lui permettre de générer des revenus pour mener à bien ses autres projets de conservation de l’environnement. Son entrée dans la vie active se fait quand même à la campagne et elle apprécie le bon sens et la confiance que lui témoignent ses clients. Dans ce contexte où l’audace est récompensée, elle appréhende d’ailleurs la gestion du risque de manière plus empirique. 

Sa culture entrepreneuriale a une origine indéniablement familiale puisque c’est son père qui le lui insuffle dès l’âge de 12 ans, en lui bricolant un tricycle pour aller vendre des crèmes glacées 🍦 dans les parcs. Cet héritage familial dépasse le seul esprit d’entreprendre, c’est aussi sans doute l’une des raisons pour lesquelles Céline a toujours eu envie de ne pas être « juste » vétérinaire, de trouver « le bouton à 4 trous », la bonne idée 💡 que personne n’aurait eue avant elle. Cette idée s’impose à elle, presque brutalement, quand elle réalise que l’acte (d’euthanasie) marque énormément les familles et qu’à ce titre, elle occupe alors une place spéciale dans leur vie, pour toujours. Pourtant, pas de référentiel, pas de formation spécifique, par de précautions particulières pour accompagner la fin de vie… Le constat est amer et teinté de honte mais pourtant c’est aussi un excellent point de départ car s’il n’existe pas de démarche uniformisée et digne, on ne peut que faire mieux !

Le projet voit donc le jour en 2012 et consiste à mettre à disposition des vétérinaires une housse mortuaire adaptée aux animaux, pratique et abordable. Aucun des produits existants n’étant transposable aux animaux de compagnie, Céline décide de repartir de zéro et de le concevoir comme du matériel médical et non comme un produit funéraire. Les prototypes se succèdent et pour cela, elle n’hésite pas à faire appel à des couturières de théâtre ou spécialisées dans les équipements de pompiers 🚒! Quand enfin elle présente sa housse à ses collègues, l’accueil est unanimement enthousiaste. Pourtant, à réception, la qualité de la première production chinoise est très inférieure à celle du prototype. Elle aurait pu abandonner, baisser les bras ou revoir ses exigences à la baisse, mais pas question de « rester assise sur son steak », nom d’un caribou !

Car Céline n’est pas du genre à « accrocher ses patins » 😉 Vous découvrirez la semaine prochaine comment elle a réussi à tirer les enseignements de cette première expérience désastreuse et mener à bien son projet d’améliorer l’expérience de l’euthanasie ⚱, tant pour les animaux et leurs familles, que pour les soignants.


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– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org  

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


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Publié le 22.09.2023 Durée : 67 min Écoutes : 8824

Épisode #48 - Lorraine Puzin : ISPV : vétérinaire de l’intérêt général

Lorraine Puzin, vétérinaire inspecteur de santé publique (ENVL-VetAgro Sup, 2012) au 🎙 de Marine.

A l’heure où les convictions commencent à se forger, Lorraine se rêve vétérinaire… ou comédienne ! L’inscription en prépa rassure donc son entourage. Vétérinaire 🩺 est donc à la fois le choix du cœur et celui de la raison, un choix encouragé et valorisé. Originaire de la petite couronne, elle choisit Lyon pour voir autre chose mais c’est la désillusion, à plus d’un titre… L’intégration met en lumière son absence d’appartenance à ce collectif d’étudiants. Trop différente de ce qu’elle veut vivre, la réalité n’a rien à voir avec l’identité vétérinaire fantasmée depuis l’adolescence 😕. Pour ne pas tout abandonner, elle part à Berlin en 2ème année. C’est le choix de la fuite mais Lorraine y trouve la motivation pour terminer ses études. 

Reboostée par cette année outre-Rhin, elle revient à Lyon et se décide à explorer d’autres voies, méconnues ou parfois même méprisées par la communauté étudiante. Stagiaire dans l’industrie pharmaceutique, au sein de GDS (groupements de défense sanitaire) puis à la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), elle multiplie les expériences professionnelles, en quête de sens. Que faire de ce diplôme ? Comment valoriser autrement les compétences et les connaissances acquises ? La révélation survient en 4ème année, elle veut se mettre au service de l’intérêt général et passer le concours de la fonction publique. Surprenant ? Pas tant que ça pour la fille de deux parents fonctionnaires 😉 

Après 2 ans en école d’application (ENSV) à la sortie de l’ENVL, Lorraine est d’abord affectée à la DDPP de Caen (Direction départementale de la protection des populations) comme adjointe. Pour voir autre chose et conformément aux mobilités régulières qui caractérisent les carrières d'ISPV, elle prend ensuite un poste à la DGPE de Paris (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises), en charge de la zootechnie 🐮. Dans la continuité de ses missions dans le domaine économique et pour revenir à un poste d’encadrement, elle entre au bureau de l’économie des pêches ⚓️ en mars 2020. S'ensuit une période particulièrement dense : les enjeux du Brexit, les aléas du contexte sanitaire liés à la pandémie puis la guerre en Ukraine mettent la filière à rude épreuve. Il y a quelques mois, Lorraine revient au cœur de « la maison des vétos » de la fonction publique, la DGAL (Direction générale de l'alimentation) pour y retrouver des missions très opérationnelles à la MUS (Mission des urgences sanitaires).

Devenir inspecteur de santé publique vétérinaire (ISPV) n’est pas une solution de repli pour les feignants. Au quotidien, le travail ne manque pas ; on est bien loin de l’image de gratte-papier ✍ ou de tire-au-flanc véhiculée sur les bancs de l’école ! En 10 ans, Lorraine n’a jamais remis en question son choix de carrière. Elle partage avec conviction cette facette méconnue de la profession qui ne manque pourtant pas d’attrait. Les arguments et les conseils qu’elle nous livre sur sa façon d’être vétérinaire élargissent le champ des possibles. Ce statut dans la fonction publique offre une diversité inégalée de postes et une grande liberté 😀. On ne perd pas pour autant son diplôme de vétérinaire et il est tout à fait possible de revenir à la pratique en prenant une disponibilité. Les opportunités sont aussi nombreuses que variées et le salaire attractif ; voilà qui devrait susciter de nouvelles vocations ou reconversions !


🔗 Liens de l'épisode :

– Vet'o micro Épisode #40 - Loïc Dombreval : 

https://podcast.ausha.co/vet-o-micro/episode-40-loic-dombreval-un-veterinaire-dans-l-hemicycle 

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/lorraine-puzin-ispv/ 


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