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Pousse-seringues et pompes à perfusion vétérinaires : comment bien les utiliser ? Guide pour ASV

Géraldine Heillaut Dalibard , docteure vétérinaire,  titulaire d'un CEAV de médecine Interne des animaux de compagnie  et d'un DIE de comportement des carnivores domestiques

Perfuser un animal est un acte courant en médecine des animaux de compagnie, et la surveillance du bon déroulement de cette procédure incombe souvent au personnel auxiliaire vétérinaire de la structure. Bien utilisé, un système automatique tel qu'une pompe à perfusion vétérinaire permet d’accroître la sécurité du patient tout en générant un gain de temps pour l’équipe.

Les pompes à perfusion sont devenues indispensables en hospitalisation dans les cliniques vétérinaires modernes afin d'assurer une administration précise et continue des fluides ou médicaments au patient. Deux systèmes sont disponibles au chevet des patients :

  • le pousse-seringue qui est généralement réservé à de petits volumes, pour une dose très précise de médicament ou pour de très petits patients, comme les NAC (voir photo 1) ;

  • la pompe à perfusion qui fonctionne par ondulation sur la tubulure de perfusion, dont une portion est enchâssée dans la pompe. Selon les modèles, la tubulure de perfusion doit être d’une marque déterminée pour garantir l’exactitude. La pompe peut être utilisée pour perfuser des produits cristalloïdes, du sang, des médicaments dilués (en constant rate infusion dite CRI), tels que les antidouleurs, ou encore des aliments parentéraux.

 

Mise en marche des pousse-seringues et pompes à perfusion vétérinaires

Plusieurs critères de réglage existent selon le modèle utilisé. Certains modèles de pousse-seringues ou de pompes à perfusion sont dotés de bibliothèques de médicaments vétérinaires pour une utilisation plus simple. Selon le pousse-seringue, seules certaines marques de seringues sont acceptées pour une plus grande précision.

La mise en marche consiste à placer la seringue dans l’appareil et à bien en définir le volume à injecter. On choisit alors parmi des programmes plus ou moins sophistiqués, permettant une administration continue sur un temps donné, de façon pulsatile ou en bolus.

Pour la pompe à perfusion, il faut penser à toujours purger la ligne, puis la placer dans l’appareil et monter la molette de la tubulure vers le haut pour assurer un débit maximal. Ensuite, le réglage se fera en débit (ml/h), volume ou durée. Chaque paramètre est important car il conditionne la mise en place des alarmes. Certaines pompes n’acceptent que certains modèles de tubulures pour garantir la précision du volume administré.

Pour plus d’informations sur le calcul des besoins en perfusion, vous pouvez vous reporter à la fiche RonéAux dédiée à cette question.

 

Points clés

Pour perfuser en toute sécurité à l'aide d'un système automatique, il faut :

  1. s’assurer de la cohérence des informations saisies ;
  2. maîtriser les codes alarmes des appareils de la structure ;
  3. choisir le bon appareil (pompe à perfusion ou pousse-seringue) adapté au traitement et au patient ;
  4. valider que le consommable utilisé ne cause pas d’erreur de mesure ;
  5. calibrer régulièrement les appareils.

 

Les différentes alarmes

L’intérêt de ce type de matériel réside dans la maîtrise de la quantité de médicament effectivement administrée, mais aussi dans la gestion des alarmes qui signalent tout dysfonctionnement permettant d'agir au plus vite afin de régler la situation et de s'assurer de l'administration optimale des fluides et médicaments au patient.

Ces différentes alarmes permettent de libérer du temps pour l’équipe.
Elles s’activeront notamment lorsque la perfusion ne passe plus (tubulure coudée ou bouchée), lors de la présence de bulles d’air — notamment à la fin d’un flacon — ou lorsque la durée programmée est dépassée.

 

Bien régler pour bien soigner

La machine va exécuter la tâche pour laquelle elle a été programmée ; c’est pourquoi la mise en place doit être précise et méticuleuse.

Pour la pompe à perfusion, un contrôle visuel de la cohérence du débit permettra de repérer une éventuelle erreur.

Dans le cas où les équipes sont nombreuses, des cartes plastifiées regroupant les critères relatifs aux utilisations les plus fréquentes, selon le poids des animaux, permettront de valider la cohérence du programme saisi.

Enfin, selon les modèles, une calibration régulière doit être effectuée.

Déclaration de conflit d'intérêt

L’autrice déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt qui pourrait influencer ou biaiser de manière inappropriée le contenu de l'article.

Bibliographie

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Mise en ligne le : 7 novembre 2025

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