Auriane Schmitt, docteure vétérinaire
À l’arrivée des vacances, de nombreux propriétaires prévoient d’emmener leur chien en vacances. Mer, campagne ou montagne : les environnements changent, mais les risques sanitaires restent bien présents. En tant qu’ASV, vous êtes souvent le premier point de contact pour répondre aux questions pratiques et sensibiliser les maîtres à quelques réflexes simples mais indispensables.
Lorsque les propriétaires évoquent un départ en voyage, recommandez-leur de vérifier que les vaccins de leur compagnon sont à jour, mais surtout de mettre en place une protection antiparasitaire adaptée.
Les APE, en particulier, protègent l’animal contre les tiques, puces et moustiques, vecteurs de maladies fréquentes dans certaines régions. La leishmaniose, particulièrement active sur le pourtour méditerranéen, illustre bien la nécessité d’une protection contre les moustiques quand on prévoit de se rendre dans ces régions. Attention, il est important d'administrer les APE au moins quelques jours avant le départ pour qu’ils soient pleinement efficaces dès l'arrivée sur le lieu de vacances.
Les API permettent quant à eux de prévenir les infestations digestives, notamment en cas d’exposition à des environnements contaminés : sable, terre, flaques, excréments… Certains sont même obligatoires sur le plan législatif pour entrer dans des pays comme le Royaume-Uni.
Voyager peut être stressant pour un chien, qu’il s’agisse de voiture, de train ou même d’avion.
En voiture, rappel utile : le chien doit être attaché avec un harnais de sécurité ou transporté dans une caisse bien ventilée. Il vaut mieux éviter de le nourrir juste avant le départ et prévoir des pauses toutes les deux heures pour qu’il puisse se détendre, boire et faire ses besoins.
En train, le port de la muselière est obligatoire : conseillez donc aux propriétaires d’anticiper cet apprentissage et de prévoir une muselière adaptée qui n’entrave pas la respiration de l’animal.
Enfin, en avion, il est essentiel de bien se renseigner en amont notamment auprès des compagnies aériennes : conditions de transport, type de caisse homologuée, formalités sanitaires…
Si le chien est anxieux ou sujet au mal des transports, des solutions naturelles ou médicamenteuses peuvent être envisagées : orientez les propriétaires vers le vétérinaire.
Pensez également à rappeler aux propriétaires qui envisagent de partir à l’étranger qu’il est nécessaire de se renseigner plusieurs mois à l’avance auprès de l’ambassade ou du consulat du pays concerné, car certaines démarches peuvent être longues (vaccins spécifiques, délais de carence, documents officiels…). Ils peuvent également consulté le site AnivetVoyage qui fourmille d'informations utiles.
Une fois sur place, plusieurs risques saisonniers guettent le chien.
En été, l’ingestion d’eau de mer peut entraîner diarrhée ou vomissements, et les baignades répétées provoquent parfois des otites ou des irritations cutanées : conseillez de bien rincer l’animal à l’eau douce et propre, et de sécher ses oreilles.
Le sable chaud peut brûler les coussinets, et la température ambiante élevée peut favoriser un coup de chaleur. Les balades doivent donc se faire tôt le matin ou en soirée, avec de l’eau toujours à disposition et des pauses à l’ombre.
En hiver, attention au risque de glissade sur la glace, de gelure des coussinets et aux risques liés à l'altitude.
Une bonne prévention, c’est la clé de vacances sereines pour tous.
L’autrice déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt qui pourrait influencer ou biaiser de manière inappropriée le contenu de l'article.
Mise en ligne le : 4 juillet 2025
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