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Par Marine Slove et Coline Musel

Podcast conversationnel long format, disponible tous les lundis sur toutes vos plateformes d’écoute préférées.

Parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire.

Vet’o micro, c’est le podcast qui rend la parole aux vétérinaires et nous permet enfin de livrer notre propre regard sur la profession, même s’il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Vous entendrez ici à nos micros des consœurs et des confrères, praticiens ou non, se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien professionnel. Nous avons voulu ici nous raconter tels que nous sommes, parler de notre rapport au métier mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie.

Publié le 21.04.2023 Durée : 85 min Écoutes : 5537

Épisode #38 - Marie-Claude Bomsel : Itinéraire (extraordinaire) d’une guenon gâtée (Partie 2)

Marie-Claude Bomsel, vétérinaire extra-ordinaire (EnvA 1969) au 🎙 de Marine (Partie 2). 

A la fin du dernier épisode, nous avions laissé Marie-Claude à la ménagerie et voici que nous la retrouvons en plein hiver 1973, ambassadrice du Président Pompidou au pied de la muraille de Chine. Décidément, Marie-Antoinette ne tient pas en place !

En effet, elle fait partie de la délégation officielle chargée de convoyer le premier couple de pandas 🐼 offerts à la France par Mao. Vous vous doutez bien qu’avec Marie-Claude dans l’équipe, l’odyssée est loin d’avoir été un long fleuve tranquille 😉. Aucun avion n’ayant été spécialement affrété pour l’occasion et comme il n’était pas question de leur imposer le stress d’un voyage en soute, c’est donc tout naturellement qu’ils ont pris place dans le fond de la cabine d’un vol régulier Pékin-Paris ✈️. Outre la surprise de découvrir ces VIP (Very Important Pandas) très spéciaux, les autres passagers ont dû subir stoïquement les 15°C de la cabine 🥶 et les conséquences olfactives de leur menu 100% vegan à base de bambou. Autre surprise à l’arrivée, il ne s’agissait pas d’un couple mais bien de deux mâles (comme le suspectait Marie-Claude) dont un malade qui ne survivra d’ailleurs que quelques mois...

De retour de son périple chinois, elle se prête au jeu médiatique, pas pour assouvir un besoin de notoriété mais plus pour répondre aux sollicitations et porter sur le devant de la scène les questions et les problématiques que génèrent la captivité. Elle multiplie les apparitions et les émissions 📺 (Les grosses têtes, C’est au programme, Tant qu’il y aura des bêtes ou encore Ushuaïa). La liberté de parole durant cette période de forte exposition médiatique a sans doute servi la cause qui est la sienne : améliorer les conditions de vie et les soins des animaux en captivité. Après de nombreuses expériences aussi intenses que variées, elle a finalement trouvé sa voie : elle veut faire entendre leur voix. 

Ancrée dans sa plus tendre enfance, la communication avec les animaux a vraisemblablement constitué son fil d’Ariane tout au long de sa carrière. On ne peut d’ailleurs pas parler de son parcours sans évoquer les grands singes 🙈 et plus particulièrement Nénette, cette orang-outan aujourd’hui cinquantenaire, qu’elle a accompagnée depuis son arrivée à la ménagerie et avec qui elle a toujours un lien particulier. 

Bien qu’elle ne reflète pas les valeurs traditionnelles de la société de l’époque, Marie-Claude incarne une femme déterminée et pleine d’audace qui nous offre un témoignage inspirant sur une période charnière dans l’histoire des vétérinaires. On ne peut nier son influence (sûrement inconsciente !) sur la féminisation et la « daktarisation » de la profession ! Directrice de la ménagerie, professeure au Museum national d’Histoire naturelle, vétérinaire ultramédiatisée… si elle fait l’éloge de la richesse de son métier de vétérinaire, elle porte un regard plus critique sur les perspectives à long terme. Solaire, incisive et drôle, elle nous livre une analyse sans concession sur son parcours de haut vol ; attachez vos ceintures et profitez du voyage, l’atterrissage 🛬 est prévu dans 1 h 23 !


🔗 Liens de l'épisode :

– Podcast La Série Documentaire : « Marie-Claude Bomsel : la lionne de la ménagerie » : 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/marie-claude-bomsel-la-lionne-de-la-menagerie-2170465 

– Jane Goodall : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Goodall 

– Dian Fossey : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dian_Fossey 

– Article de Germaine Aziz dans Libération (1996) : 

https://www.liberation.fr/sciences/1996/03/26/depuis-plus-de-vingt-ans-marie-claude-bomsel-est-veterinaire-a-la-menagerie-du-jardin-des-plantes-po_164802/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

Publié le 14.04.2023 Durée : 61 min Écoutes : 5258

Épisode #38 - Marie-Claude Bomsel : Itinéraire (extraordinaire) d’une guenon gâtée (Partie 1)

Marie-Claude Bomsel, vétérinaire extra-ordinaire (EnvA 1969) au 🎙 de Marine. 

Si rien ne la prédestinait à devenir vétérinaire, son amour des animaux lui en a sans doute insufflé l’envie dès le plus jeune âge et son âme d’aventurière a fait le reste ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que son parcours professionnel atypique est digne d’un scénario d’Indiana Jones, véritable succession d’aventures palpitantes aux quatre coins du monde dont l’épicentre demeure la ménagerie du Jardin des plantes. Si beaucoup d’entre vous la connaissent déjà, elle nous livre ici des anecdotes truculentes sur les coulisses de sa trépidante carrière.

Issue d’un milieu bourgeois versaillais, Marie-Claude grandit au Chesnay au milieu d’animaux en tous genres (corbeaux, chouette, hamsters…). Grâce à une figure maternelle anarchiste et féministe, elle s’autorise à penser que tout est possible en tant que fille, même si elle devra se battre pour obtenir ce qu’elle veut. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles elle a d’abord emprunté les sentiers battus, pour mieux en sortir ! Citadine éprise de nature 🌳, elle choisit vétérinaire par refuge alors même que ce métier jugé « salissant » (et donc inconvenant pour une jeune fille de bonne famille) lui est vivement déconseillé !

Quand elle intègre l’ENVA en 1965, elles ne sont que douze filles dans sa promo, ce qui lui semble déjà beaucoup pour l’époque. Apolitique à son entrée à l’école, elle s’intéresse néanmoins aux débats animés suscités par Mai 68 et se retrouve à battre le pavé et à importer les revendications de la Sorbonne dans l’enceinte même d’Alfort. Au cours de son cursus, elle découvre d’abord la rurale 🐮 à Montmirail (telle Marie-Antoinette aux champs), puis la canine 🐩 auprès d’une clientèle versaillaise dont elle ne partage pas les préoccupations. Fraichement diplômée, elle s’envole avec son futur mari (et néanmoins confrère) pour Calcutta en 1969. Ils passent ainsi plusieurs mois en Inde en pleine période hippie puis elle découvre la République de Centrafrique de Bokassa après un stage au zoo de Vincennes 🐅, avant de rejoindre l’Indonésie où elle est frappée par la beauté inimitable de Dame Nature. 

A son retour, on lui propose un poste d’assistant à la ménagerie qu’elle accepte, bien que le salaire soit très en deçà de la rémunération des vétérinaires en clientèle. Elle est immédiatement séduite par ce lieu aux airs de Petit Trianon : Marie-Antoinette a enfin trouvé son hameau et y pose ses malles ! Celle qui allie la crinière du lion 🦁 au tempérament de lionne découvre la vie et les besoins des animaux en captivité et défriche le terrain notamment en matière d’anesthésie car les publications sont quasi-inexistantes. Pionnière dans ce domaine, elle initie donc un cycle de congrès sous l’égide de l’Allemagne de l’Est, mettant ainsi à profit ses connaissances géopolitiques. Si la ménagerie constitue son quartier général, elle n’en devient pas sédentaire pour autant et va continuer à sillonner la planète et les plateaux de tournage à des fins médiatiques et diplomatiques, toujours au service de l’amélioration des conditions de vie des animaux en captivité. 

→ Nous retrouverons la suite des aventures trépidantes de Marie-Claude dès la semaine prochaine, dans l’épisode 2. Ne ratez pas le vol ✈️, prochaine escale : l’Empire du milieu 🐉!


🔗 Liens de l'épisode :

– Marie-Claude Bomsel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Claude_Bomsel 

– Nénette : https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9nette_(orang-outan) 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis :  Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon

Publié le 07.04.2023 Durée : 58 min Écoutes : 5554

Épisode #37 - Camille Tourmente - Revenir à ses premières amours...

Camille Tourmente, journaliste redevenue praticienne (ENVT 2005) au 🎙 de Marine.

Moins de 20 ans après sa sortie d’école, Camille a déjà exploré de multiples facettes du métier de vétérinaire : chargée de consultation en équine 🐴, rédactrice en chef du pôle santé animale au sein d’un grand groupe de presse, praticienne en canine 🐕🐈, CES d’ophtalmo … Son parcours atypique illustre parfaitement le champ des possibles qu’offre notre profession !

L’aventure commence à Toulouse en 2000, loin de l’EnvA teintée du stress des oraux d’admission. A la suite d’un stage en troisième année dans la banlieue de Brisbane, elle s’autorise à envisager une carrière en équine pure et choisit donc la voie royale 👑 de l’époque : T1 Pro Equine puis internat. Par un heureux concours de circonstances, elle se voit proposer un poste de rédactrice en chef alors même qu’elle est chargée de consultation à l’ENVT. Elle cumule alors les deux fonctions pendant plusieurs mois, galvanisée par la complémentarité de ses activités qui se nourrissent l’une l’autre.

Avec l’arrivée de son premier enfant 🍼, elle prend conscience que l’équine telle qu’elle la conçoit constitue à présent pour elle une impasse et se consacre donc pleinement à ses missions d’éditrice. Vétérinaire journaliste 📰 pendant 14 ans, elle relève de nouveaux challenges sans qu’un retour à la pratique ne soit spécialement en filigrane. Puis, elle qui pensait avoir fait le deuil d’une activité en clinique, se retrouve pourtant bientôt confrontée à un choix cornélien : pratique or not pratique, telle est la question !

Besoin de changement, troisième enfant surprise, nouveaux projets… : Camille aborde un retour (très !) progressif à la canine en 2015, non sans une certaine appréhension, avant de s’y consacrer entièrement à partir de 2021. Grâce à des consœurs bienveillantes qui l’accompagnent alors dans sa démarche, elle est aujourd’hui épanouie et a conservé des vacations en SPA qui donnent un sens particulier à ce retour. On pourrait la croire installée dans une routine sereine mais le répit est de courte durée puisqu'un désistement lui ouvre les portes du CES d’ophtalmologie, démontrant ainsi, s’il en était encore besoin, sa grande capacité de travail et d’adaptation. Car tout ce qu'elle fait, elle le fait bien ! Elle se donne les moyens, s'informe, s'entoure et s'investit pleinement dans chaque nouveau projet.

👉 Finalement, son expérience prouve que si on ne se met pas de barrières, tout est réalisable ; il suffit de trouver le chemin et le cadre professionnel qui nous correspondent. Le message de Camille rejoint la raison d’être de ce podcast : montrer toute la beauté et la richesse du métier de vétérinaire, et mettre en exergue grâce à l’authenticité des témoignages des invités, que les compétences acquises au cours de sa carrière peuvent être mises à profit de multiples façons différentes.


🔗 Lien de l'épisode :

– Cheval santé : https://www.kiosque-atc.com/presse-pro-sante-animale/cheval-sante.html 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Texte du synopsis : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 31.03.2023 Durée : 65 min Écoutes : 4793

Épisode #36 - Cécile Michault - Vétérinaire en équi-libre

Cécile Michault, jeune vétérinaire équin (Nantes Oniris 2021) au 🎙️ de Marine.

On peut être sûr d’une chose, Cécile est bien devenue vétérinaire par vocation. Pourtant, quelque peu effrayée par un premier contact rugueux avec les réalités du monde vétérinaire, elle ne participe pas à l’intégration et reste tout au long de sa scolarité à l’écart de la vie étudiante au sein de l’école. Studieuse, rigoureuse et impliquée, elle ne compte cependant pas ses heures, même si le covid 🦠vient perturber sa formation, et ses certitudes.

Epuisée physiquement et mentalement par un rythme qu’elle estime très difficile à suivre, elle se décide à publier anonymement un message sur le groupe Facebook SPQVA. D’abord et surtout pour savoir si elle est la seule à ressentir ce mal-être… Les réactions ne se font pas attendre ; les institutions (DGAL, CNOV) et les 4 ENV partagent son message qui suscite plus de 500 commentaires en moins de 24 h. Ce qui n’était initialement qu’un questionnement personnel a donc provoqué une véritable prise de conscience. Bien qu’elle ne revendique aucunement une mission de porte-parole, elle a sans doute joué malgré elle le rôle de lanceuse d’alerte sur cet épineux sujet du mal-être étudiant.

Une rencontre lors d’un stage en équine itinérante 🐎 va marquer un tournant décisif dans son cursus universitaire, la conduisant à abandonner son projet d’internat au profit d’une entrée rapide dans la vie active. Grâce à son parcours, elle apporte un éclairage intéressant sur certains paradoxes qui semblent spécifiques à cette génération « Z », notamment quant à leur rapport au temps ⏳et à l’argent 💸. Pour tenter de comprendre sa perception, on peut utiliser la métaphore de la balançoire : ils se sont investis à l’excès dans leur vie professionnelle pendant leurs études et ressentent donc le besoin de laisser une part importante à leur vie personnelle à la sortie de l’école, pour contrebalancer. Loin du cliché simpliste de jeunes qui ne veulent pas travailler, ils semblent juste à la recherche d’un nouvel équilibre ⚖️, pour ne pas être définis seulement par leur profession, aussi passionnante soit-elle.

Pour réconcilier les attentes de ces jeunes vétos connectés avec celles de leurs potentiels futurs employeurs, elle préconise de tout faire pour préserver un dialogue ouvert et une écoute bienveillante. Sa solution ? Appliquer scrupuleusement le troisième accord toltèque recommandant de ne pas faire de suppositions !

👉 Malgré les défis qui ont déjà jalonnés sa courte carrière de praticienne, son message est optimiste et prône le vivre ensemble, pour que chacun s’épanouisse dans sa propre définition de la profession de vétérinaire.


🔗Lien de l'épisode : 

– Groupe Facebook "SPQVA" : https://www.facebook.com/groups/845566939280940/about/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 24.03.2023 Durée : 82 min Écoutes : 4318

Épisode #35 - François Rabasse - Vétérinaire app.e-cole

François Rabasse, vétérinaire apicole (EnvA 78) et apiculteur (entre autres) au 🎙️ de Marine.

🐕‍🦺 François, c’est un passionné du « vivant » qui hésite au début entre agro et véto. Ayant perdu ses parents en prépa, il finance ses études grâce aux remplas et à la prophylo (merci le médecin en pantoufles du beffroi qui distribue des arrêts maladies aux étudiants alforiens 😂). Puis, après quelques années de « dilettantisme voyageur » qui le mèneront en Asie et en Amérique du sud, il s’installe à Paris sur un coup de tête, en canine.

💻 Mais entre deux clients, cet autodidacte commence à développer des petits programmes informatiques 💾. Vétérinaire le jour et informaticien la nuit, François s’use pendant cinq ans dans un rythme infernal. C’est sa famille qui le prendra entre quatre yeux pour lui dire qu’il faut que ça s’arrête. Alors, François vend tout : le cabinet vétérinaire et la boîte d’informatique. Il prend alors un peu de temps pour lui et refait un mastère spécialisé dans une école d’ingénieur. Au revoir l’écosystème vétérinaire et bonjour les technologies de l’information. Il y mènera une carrière riche et variée en tant que consultant IT, où curieusement, sa construction analytique de vétérinaire lui servira.

🐝 Mais François l’a toujours su, il reviendra un jour en pratique vétérinaire, d’une manière ou d’une autre. Qu’à cela ne tienne, ce sera par un DIE apiculture à Oniris, à l’heure où ses amis de promos prennent leur retraite ! Pourquoi ? D’abord parce qu’il est lui-même apiculteur, ensuite parce que d’un point de vue scientifique, « l’abeille c’est cogné ! », comme il dit. L’œil pétillant, François nous explique que cette petite bestiole à l’anatomo-physiologie fruste est le modèle par excellence en épigénétique et pose des colles aux chercheurs en génétique, en neuroscience et en immunologie. Ce qui le fascine ? Le fait qu’elle nous invite à regarder notre environnement de manière holistique. Via le GTV Ile-de-France, François forme des consœurs et des confrères et œuvre pour remettre le vétérinaire au cœur de la filière apicole.

👉 Vous l’aurez compris, l’invité du jour est un entrepreneur du vivant, un passeur de science apicole et un vétérinaire passionné qui compte bien exercer encore quelques années ! 


🔗 Liens de l'épisode : 

– Apis Vitae : https://www.apisvitae.fr/ 

– GTV Ile de France (commission apicole SNGTV) : https://gtvidf.fr/ 

– Pour faire partie de la liste de diffusion et recevoir la revue de presse mensuelle de recherche apicole, envoyez un mail à info@abeilles.vet .

– Livret du débutant (site ministère agriculture)

https://agriculture.gouv.fr/guide-pour-les-apiculteurs-debutants 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 17.03.2023 Durée : 78 min Écoutes : 4813

Épisode #34 - Stéphane Houdet - Un esprit MacGyver au service du rêve olympique

Stéphane Houdet, vétérinaire (Nantes Oniris 1994) et triple champion paralympique au 🎙️ de Sophie.

Dès le plus jeune âge, Stéphane se découvre une véritable passion pour les sports de balle mais ne franchit pas le cap du sport de haut niveau, se rangeant docilement aux sages recommandations parentales de poursuivre des études. Le métier de vétérinaire n’est pas une vocation mais bien le choix de l’amour car il passe le concours pour suivre sa petite amie 🥰 de l’époque ! La passion des animaux grandit au fil des années, des stages et des rencontres, notamment celle avec celui qui deviendra son associé dans une clinique mixte du charolais où il se destine à la rurale 🐄.

Pour sceller leur future association, les deux amis entreprennent un road trip à moto 🏍️ qui prend fin brutalement en Autriche lorsque la jambe gauche de Stéphane est violemment percutée par une voiture. Même si plusieurs jours de coma artificiel et de multiples interventions parviennent à sauver sa jambe, Stéphane est contraint de faire évoluer sa pratique vers la canine et de réviser ses objectifs sportifs. Mais pas question pour autant de revoir ses ambitions à la baisse, ça serait mal le connaître ! En quelques mois, il devient champion de France et numéro 1 européen en handigolf et fait une rencontre qui va à nouveau changer le cours de sa vie.
Huit ans se sont passés depuis l’accident et son rêve de prothèse se réalise, véritable cadeau de Noël qui marque le retour à une mobilité salvatrice et à ses premières amours : le tennis 🎾 ! Il reprend la raquette, renoue avec ses sensations et redécouvre le court… en fauteuil. Son esprit de compétition, inassouvi, refait surface et le conduit aux sommets : triple champion paralympique, sans parler des 23 tournois du grand schlem. Porte-drapeau aux derniers jeux de Tokyo puis officier de la Légion d’honneur aux côtés notamment de Teddy Rinner, ces distinctions viennent récompenser sa ténacité et sa volonté farouche de faire briller la France à l’international.
Résilient, entrepreneur, persévérant… il ne s’est jamais départi de sa philosophie de vie, résolument positive. Selon Stéphane, c’est le vétérinaire en lui qui a permis de trouver la prothèse adaptée à ses besoins et ensuite de produire et perfectionner son fauteuil de champion. Une formation, on l’oublie parfois, qui nous ouvre sur le monde et nous offre des perspectives infinies… Son rêve : que le tennis en fauteuil devienne une discipline en tant que telle, le premier sport « universel » aux Jeux Olympiques.

👏 Une ode au courage et un véritable souffle de « positive attitude » et de patriotisme à moins de 500 jours de Paris 2024 !


🔗 Liens de l'épisode :

– Handilab : https://www.handilab.com/ 

– Tennis fauteuil : https://france-paralympique.fr/sport/tennis-fauteuil/ 

– Instagram de Stéphane : https://www.instagram.com/stephanehoudet/?hl=fr 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes :  Sophie Wilford et Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon.

Publié le 10.03.2023 Durée : 124 min Écoutes : 5093

Épisode #33 - Élodie Malartic - Mamange pour la vie

Élodie Malartic, vétérinaire mixte (Nantes Oniris 2012) et mamange, au 🎙 de Marine. 

Élodie a la médecine vétérinaire dans la peau depuis l’école maternelle ! Une fois son diplôme en poche, elle débarque en Franche-Comté (non sans avoir tapé la commune sur Google map 😉) pour un poste en mixte au sein d’une équipe sympathique. Elle fait d’ailleurs partie de ceux d’entre nous qui se sont associés dans la clinique de leurs premiers pas...  

→ Puis, vient le temps de la construction familiale. Après une grossesse insouciante, Élodie et son mari ont la joie d’accueillir leur premier petit garçon. Et après un post-partum tumultueux lié à ses contraintes de cheffe d’entreprise, c’est avec plaisir qu’Élodie retourne au travail, même si la conciliation de sa jeune parentalité avec le rythme soutenu des gardes est parfois (très) difficile. 

→ C’est assez naturellement que vient ensuite l’envie d’un second bébé. Une grossesse sereine… jusqu’à la troisième échographie. Et là, sans prévenir, tout bascule. Élodie et son mari se retrouvent confrontés à l’indicible : un pronostic vital sombre pour leur bébé. Une « chance » sur un million... S’ouvre alors le grand tunnel médical et son cortège de dysfonctionnements. Élodie se retrouve face à des soignants parfois dépassés par son besoin d’informations pour guider sa décision. Puis l’issue, terrible : celle de l’interruption médicale de grossesse. Au huitième mois... Il a alors fallu accepter l’inacceptable : mettre au monde un petit garçon sans vie. 

Rien, jamais, ne vous prépare à ça... Alors comment continuer à vivre lorsque la vie s’est tue, lorsque son ventre s’est vidé pour ne pas remplir les bras et les cœurs qui l’attendaient ? Et comment retourner travailler, après une telle déflagration ?  

Il n’y a rien de plus universel que la parentalité, qui s’étale partout joyeusement mais celle-ci, la parentalité endeuillée 🕊️, ne s’étale nulle part... Elle se vit en silence, retranchée dans l'intimité des foyers de ces parents orphelins de leurs enfants. Et ça, c’est insoutenable car pire que la mort, il y a la dénégation et l’oubli ! Élodie nous explique les mécanismes de ce « deuil de l’avenir » et nous met face à un devoir de mémoire collectif. Sa démarche est simple : partager son histoire pour se souvenir, transmettre et expliquer ce qu'on vit de l’intérieur lors d’une tragédie comme celle-ci. 

→ De cette épreuve, Élodie et son mari sortiront essorés, exsangues mais renforcés et Élodie retrouve peu à peu le sens de son travail de praticienne, avec un recul et une maturité qui continuent de transformer son quotidien.  

🌟 La route est encore longue mais dans cet épisode, vous entendrez vibrer sa force : une petite lueur qui brille, là tout au fond, et qui lui donne le courage de témoigner et de continuer d’avancer. Malgré tout... 

Avertissement : cet épisode aborde les sujets douloureux de l’interruption médical de grossesse et du deuil périnatal👼.  


🔗 Liens de l'épisode :

– « Le bonheur en partant a dit qu’il reviendrait », livre de Cindy Bouquemont (qui est ASV) ;

– « Les pieds sur terre, le cœur dans les nuages », livre d'Émilie Tranchier ;

– « Nés sans vie », livre de Marion Payet ;

– « Le berceau vide », livre de Marie José Soubieux ;

– « Dans ces moments-là », livre d'Hélène Gérin (à faire lire à l’entourage) ;

– Podcast Bliss stories, notamment épisodes n° 17, 39, 60, 75, 93, 98, 115, 142, 143, 146, 167, 190 et 196 ;

– Les groupes Facebook : « IMG et deuil périnatal », « deuil périnatal », « par'anges » ;

– Les associations de soutien : AGAPA, Em Vas, un sourire après les larmes. 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte :  Marine Slove - Enregistrement :  Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes :  Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon


Publié le 03.03.2023 Durée : 109 min Écoutes : 5240

Épisode #32 - Juliet Decaestecker - Vétérinaire du monde

Juliet Decaestecker, praticienne intégrative et citoyenne du monde (ULG 2006) au 🎙 de Sophie.

Le voyage de Juliet commence alors qu’elle décide d’étudier à l’étranger. Enfin presque… Elle est flamande et plutôt que d’étudier à Gand, dans sa langue maternelle, en Belgique flamande, elle décide d’étudier à Liège, en apprenant le français en… Belgique wallonne 😉. Néanmoins, il s’agit de sa première immersion dans une culture différente de la sienne. Elle s’éprend de ses études mais aussi de la « guindaille » (les festivités belges pour les non-initiés 😉) et souligne l’équilibre apporté par ces deux facettes. C’est pendant cette période qu’elle rencontre J-F, son compagnon de route et père de leurs 4 enfants…

→ Après trois ans de pratique et un intérêt grandissant pour la médecine chinoise, Juliet et son mari décident d’entreprendre le voyage d’une vie ! C’est dans une vieille Mazda dotée d’une cabine de toit qu’ils visiteront plus de 30 pays, à la rencontre des espèces en voie d’extinction dans leur habitat naturel. Ce fidèle carrosse, rafistolé en Mongolie avec des morceaux du train transsibérien, les accompagnera pendant trois ans et demi. Pendant cette période, Juliet se nourrit des connaissances des guérisseurs indigènes et de toutes les médecines qu’elle découvre sur son chemin, pour les mettre en application dans des associations et avec les vétérinaires locaux.

→ De retour en Belgique, alors que Juliet est enceinte de son troisième enfant, J-F reçoit une proposition de poste en Inde. Ils ont trois semaines pour se décider 😳… C’est le début d’une nouvelle aventure de quatre ans ! Là-bas, n’ayant pas le droit de prescrire des traitements allopathiques, Juliet développe ses connaissances en médecines alternatives et se confronte au choc des cultures médicales. 

→ Depuis deux ans, Juliet et sa petite famille ont établi leur camp de base (une simple caravane pour l’instant) en Belgique et elle y pratique le référé en médecines alternatives. 

Dans cet épisode, Juliet bouscule nos certitudes ! Elle nous confronte au prisme occidental qui est le nôtre et nous encourage à l’ouverture d’esprit et la bienveillance entres confrères autour de ces médecines ancestrales. Enfin, elle nous livre une vision plus intégrative du One Health.

👉🏾 Juliet est une baroudeuse, une rêveuse, une philosophe, une marginale, une « pendue au train » (il faudra écouter l’épisode pour comprendre 😉) qui a donné des ailes à ses enfants avant de leur donner des racines… 

Plus qu’un voyage, c’est une véritable épopée… Alors attachez bien vos ceintures, la Mazda démarre 🚘!


🔗 Liens de l'épisode :

– IVAS (International Veterinary Acupuncture Society) : https://www.ivas.org/  

– BEVAS (Belgian Veterinary Acupuncture Society) : https://bevas.eu/  

– Le site de Juliet : https://www.dr-juliet.com/ 

– Le blog de voyage de Juliet : http://bearoundtheworld.be/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Sophie Wilford - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon


Publié le 17.02.2023 Durée : 89 min Écoutes : 6109

Épisode #31 - Anthony Leclaire - Vivre cent vies...

Anthony Leclaire, vétérinaire artiste (Nantes-Oniris 2005) au 🎙 de Marine.

Cet aîné de famille nombreuse, élevé dans des valeurs de « soins aux autres », décide de devenir vétérinaire dès l’enfance et n’en démordra jamais. Pour financer ses études, il est tout à la fois : piqueur, chanteur 🎶, guide batelier dans le Marais Poitevin et véto de garde !  

→ D'ailleurs, pas question pour lui de prolonger ses études : il se lance dans la vie active dès sa sortie d’école et décide de faire des remplas. En 7 ans, il travaillera pour une vingtaine de cliniques ! Ce qu’il en tire ? Tout simplement le fait de savoir exactement ce qu’il veut professionnellement, et ce qu’il ne veut pas ! C’est ce recul qui lui permettra de se fixer dans la région choletaise et de s’y associer. Cela lui donne l’occasion de s’investir et d’être décisionnaire et très vite, il s’implique dans des projets autour de l’évènementiel et de la communication et se passionne pour le développement. 

Après quelques années, Anthony connaît une « année noire », sur les plans personnel et professionnel : il est terrassé par une dépression qui se soldera par une désassociation. Sans tabou, il nous explique les symptômes de cette maladie invalidante qui empêche de travailler et qui est difficilement accueillie dans le milieu professionnel. 

→ Une fois remis sur pieds et son énergie retrouvée, Anthony ressort son stétho du placard et redevient salarié. Mais ce besoin de développer et de créer le rattrape rapidement et il finit récemment par quitter la pratique pour devenir responsable du développement régional dans un groupement, boulot qui le passionne notamment parce qu’il lui permet de s’engager pour l’avenir de la profession et d’essayer d’améliorer le quotidien des vétérinaires. 

Par ailleurs, Anthony n’est pas que véto (c’est le moins qu’on puisse dire)  : il est chanteur de bal depuis 20 ans, il a monté une comédie musicale au profit des Restos du cœur️, il est membre de la troupe des vétérinaires artistes mais aussi responsable littérature du plus grand fansite de Star Wars d’Europe (si, si, je vous jure 😳). Sa devise, tirée de paroles de Jean-Jacques Goldman ne laisse planer aucun doute sur ses aspirations : «  Vivre même à demi, tant pis  ; mais vivre cent vies  »  

→ Cet épisode, c’est 1 h 30 d’inspiration, d’énergie et de positivisme, avec un authentique créatif, multi-passionné et surtout amoureux de la profession vétérinaire ... 


🔗 Liens de l'épisode :

– Groupe Facebook "Vétérinaire et Parents" : https://www.facebook.com/groups/1629721057331214 

– Groupe Facebook "Club des Vétériniares artistes" : https://www.facebook.com/groups/veterinaires.artistes 

– Vidéo "Théo et Jean-Louis, un conte musical vétérinaire"

https://www.youtube.com/watch?v=uprNbO8gIZY 

– Groupe Facebook "SPQVA" : https://www.facebook.com/groups/845566939280940/about/ 

– Groupe Facebook « Les vétos ne sont pas des pigeons » : https://www.facebook.com/groups/LesVetosNeSontPasDesPigeons 

– Vétos-Entraide : https://vetos-entraide.com/ 

– Fansite Star Wars : planete-starwars.com 

– Pour contacter Anthony : anthony.leclaire@vetpartners.fr 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jon


Conformément à la charte éditoriale et déontologique de TÉMAvet, nous garantissons et préservons l'indépendance éditoriale de Vet'o micro. Le choix de notre invitée n'a pas été sponsorisé ou dicté par VetPartners. 

Publié le 10.02.2023 Durée : 91 min Écoutes : 6811

Épisode #30 - Yannick Klein - Call of the wild

Yannick Klein (EnvA 2004), vétérinaire fondateur de TEAM Veto et passionné de courses de chiens de traineaux, au 🎙 de Sophie.

C’est à l’école, à l’UMES précisément, que Yannick découvre l’univers des chiens de traineaux. Inspiré par de nombreux livres ou films comme « L’enfant des neiges » (on a retrouvé le titre 😉), « Into the wild », « L’appel de la forêt » ou « Il suffit d’y croire », il est happé lors d’un stage en Alaska par les paysages infinis et grandioses qui le renvoient à la petitesse de l’être humain et lui imposent l’humilité… 

Une fois vétérinaire, il se lance dans la pratique mais au-delà des soins, c’est l’entrepreneuriat et le management qui le passionnent. Il sera associé pendant 7 ans et passera un DEMV (Diplôme d’Ecole en Management Vétérinaire) à l’École de Toulouse pour développer ses compétences managériales. Sa route professionnelle croise celles de mentors, qui l’ont profondément marqué et ont étayé sa réflexion sur le leadership…

Puis, une envie partagée avec sa femme de « vivre leur rêve » les mènent progressivement vers une expatriation au Yukon, au Canada 🇨🇦. Là-bas, la question se pose du passage de l’équivalence pour pouvoir continuer à pratiquer mais Yannick décide plutôt de saisir cette opportunité de « perte d’identité vétérinaire » pour en construire une autre, avec un diplôme reconnu à l’international. Il se lance donc dans un MBA (Master in Business administration) full-time à Montréal, qui s’avèrera riche en rencontres et le mènera vers un poste de directeur des ressources humaines à l’AFY (Association Franco-Yukonnaise). Cette expérience lui ouvrira également la voie vers le coaching, lui permettant ainsi de créer sa propre entreprise d’accompagnement : TEAM Veto. 

Enfin, il n’oublie pas sa passion des courses de chiens de traineaux ❄️ et endosse régulièrement la casquette de vétérinaire, d’organisateur mais aussi de photographe lors de ces évènements. Depuis 5 ans, il participe à la préparation de la Percy DeWolfe organisée en hommage au célèbre postier qui parcourait régulièrement des centaines de kilomètres en chien, à cheval et en bateau pour distribuer le courrier. Cette année, 4 confrères et consœurs français se joindront à lui au mois de mars pour encadrer chiens et mushers 💪. Affaire à suivre !


🔗 Liens de l’épisode :

– L’UMES (Unité de Médecine de l’Elevage et du Sport)

https://www.vet-alfort.fr/services-cliniques/hopital-des-animaux-de-compagnie/consultations-sur-rendez-vous/medecine-du-chien-de-sport-et-d-utilite

« L’appel de la forêt », livre de Jack London ;

« L’enfant des neiges », livre et film de Nicolas Vanier ;

« Into the wild », livre de Jon Krakauer et film réalisé par Sean Penn ;

« Il suffit d’y croire », film de l’aventure de Stéphane Nedelec qui raconte sa traversée de l’Atlantique à la rame, en solitaire et sans assistance ;

MBTI (Myers Briggs Type Indicator) : outil d’évaluation psychologique déterminant le type psychologique d’un sujet parmi seize types différents

Profil Nova : renseigne sur les préférences comportementales, les compétences, le type psychologique et les motivations d’une personne ;

Association franco-yukonnaise : https://www.afy.ca/

TEAM Veto : https://teamveto.com/a-propos-de/

The Percy DeWolfe : https://www.thepercy.com/

– Pour contacter Yannick : y.klein@teamveto.com 


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Publié le 03.02.2023 Durée : 88 min Écoutes : 7790

Épisode #29 - Jocelyn Amiot - Réinventer pour mieux transmettre

Jocelyn Amiot, vétérinaire mixte (VetAgro Sup - ENVLyon 2004) et "transmetteur" au 🎙 de Sophie.

A l’origine, Jocelyn est un introverti, plus attiré par les animaux que par les humains. Une fois n’est pas coutume, il prend confiance en lui lorsqu’il est admis en classe prépa puis lorsqu’il réussit le concours véto. Par la suite, sa découverte des GTV junior lors de son cursus vétérinaire est une révélation. Depuis, il ne les a plus quittés et s’implique énormément auprès de la profession et des générations futures de vétérinaires. Entre autres, il a passé 11 ans au comité de rédaction du Bulletin des GTV et participe à l’organisation des congrès nationaux. Échanges, rencontres et partages d’expérience sont, selon lui, la clé de l’enrichissement professionnel 💪.

Vétérinaire mixte, il réalise rapidement que pour casser la monotonie du quotidien, il lui faut se réinventer. Pas question d’avoir l’impression d’« avoir fait le tour » de son métier ! C’est pourquoi il se tourne progressivement vers l’équine (dont il nous livre quelques clés de désacralisation 😉) et prend le temps de réaménager le fonctionnement de sa structure en fonction. 

En bon bourguignon 🍷, il trouve également le temps de racheter une cave et un bar à vin. Et curieusement, c’est l’éventualité d’un accident du travail qui l’enjoint de développer ses centres d’intérêt, dans lesquels il trouve épanouissement et équilibre.

Enfin, son fils a intégré cette année UniLaSalle, la première école privée vétérinaire française, ce qui lui permet de nous faire un premier retour d’expérience « de l’intérieur », bien plus mesurée que les déferlantes que nous avons pu lire sur les réseaux sociaux. Il nous amène par ailleurs un avis éclairé sur les différentes voies d’accès au métier ainsi que sur les problématiques actuelles de recrutement. 

Le conseil de ce passionné de transmission ? Ne pas céder au pessimisme ambiant et échanger entre confrères sur nos expériences pour briser l’inquiétude (ça tombe bien, c’est pour ça qu’on existe 😉). Bref, un épisode truffé de solutions pour un avenir vétérinaire prometteur 🙏 !


🔗 Liens de l'épisode :

– UniLaSalle : https://www.unilasalle.fr/ 

– Bar à vin « Des vignes et des hommes » à Chagny : http://desvignesetdeshommes.com/ 

– Pour contacter et s’impliquer auprès des GTV : gtvbfc@gmail.com


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Publié le 27.01.2023 Durée : 10 min Écoutes : 6685

REDIFFUSION : Pilote #0 - La génèse de ce podcast : parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire

🎤 Vet’o micro, c’est le podcast qui donne la parole aux vétérinaires afin qu'ils puissent livrer leur propre regard sur la profession. On pourrait même dire « le podcast qui nous rend la parole », puisque cette dernière nous est un peu confisquée, à nous qui faisons le plus beau métier du monde et qui n’avons pas le droit de remettre cette évidence en question. 

→ L’idée, vous l’avez compris, c’est donc d’arrêter d’attendre qu’on parle de nous à notre place ! Et pour ce faire, vous entendrez ici des consœurs et des confrères se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien de vétérinaires, démontrant s’il le fallait encore, comment nos vies professionnelle et personnelle s’imbriquent l’une dans l’autre. 

Il y a mille façons d'être vétérinaire... En effet, nous ne soignons pas les mêmes animaux, nous abordons la clinique sous des angles parfois différents, nous ne sommes pas tous praticiens mais l'important, c'est que nous œuvrons collectivement pour un même objectif : celui d'améliorer la santé animale. Et d'ailleurs, dans chacune de nos histoires, il y a une forme d’universalité. C’est comme si nous trouvions un peu de nous-mêmes dans l'expérience des autres...

Évidemment, le podcast est le média idéal pour tout cela ! Probablement parce qu’il permet une forme d’intimité : il se glisse dans les oreilles👂 et nous immerge tout entier dans l’univers de l’invité. Nous avons choisi un format long, envers et contre tout, pour pouvoir aller au fond des choses et traiter vos parcours dans toute leur complexité.  
Enfin, il y un côté « paradoxal » qui nous plait dans ce format : c'est le fait qu'il permette de se soustraire aux vides et au silence tout en échappant à la frénésie habituelle des informations professionnelles. Il appelle une écoute active, dans la douceur feutrée du casque 🎧... Et ça, ça nous aide à résister, un tout petit peu, le temps d’un épisode, à cette époque où tout va beaucoup trop vite…  

Publié le 20.01.2023 Durée : 68 min Écoutes : 6635

Épisode #28 - Élodie Bligny - Breizh vétérinaire : l'insularité comme projet de vie

Élodie Bligny, vétérinaire canine (EnvA 2011) en Bretagne et habitante de l'Île-aux-Moines, au 🎙de Marine.

Élodie a grandi près de Chantilly, capitale du cheval. Si son grand-père a tout fait pour qu'elle n'attrape pas « le virus du cheval » (et a réussi), elle a quand même attrapé celui de la médecine vétérinaire... Comment ? En arpentant les allées de la salle vétérinaire du Musée Vivant du Cheval, entre planches d'anatomie et bocaux de formol ! Car Élodie a toujours voulu deux choses : être vétérinaire et vivre en Bretagne. Et je vous le donne en mille : persévérante comme elle est, elle a réussi les deux ! Et ce même si le mot « réussite » est très loin de son vocabulaire car elle est régulièrement rattrapée par un syndrome de l'imposteur envahissant, qui la suit depuis ses études...

→ En 2017, Élodie s'installe avec sa petite famille sur l'Île-aux-Moines, une île du Golfe du Morbihan non reliée au continent et travaille à 60 km de chez elle. Les contraintes ? Elle les assume pleinement et nous les raconte avec le sourire, comme quand elle rate parfois le dernier bateau (évidemment les jours de tempêtes). L'île-aux-Moines, c'est le refuge qui lui permet de compenser l'extrême investissement émotionnel qu'elle met au service de ses patients. Quand elle pose le pied sur le bateau, son esprit prend le large et ça, ça recharge ses batteries.

→ Sans ambages, Élodie aborde son manque de confiance en elle, exacerbé par l'élitisme de notre cursus et même sa culpabilité de ne pas s'être encore associée, qui contraste complètement avec la force solaire qu'elle dégage. C'est l'histoire d'une « vraie vétérinaire » (quoiqu'elle en dise) qui ne transige pas avec son équilibre et qui a su ajuster son projet professionnel sur son projet de vie insulaire atypique. Dans un coin de sa tête germe d'ailleurs petit à petit l'idée d'un petit local de consultations à l'Île-aux-Moines 🤫, pour recréer un service de proximité. 

→ Un pur moment de douceur et d'humilité, avec vents et marées... 

Publié le 13.01.2023 Durée : 71 min Écoutes : 6877

Épisode #27 - Alexandra - Étudiante vétérinaire en Roumanie

Alexandra (USAMV Cluj-Napoca 2024), étudiante vétérinaire (5ème année) en Roumanie, au 🎙de Sophie.

C’est un stage en rural dans le Limousin et le regard émerveillé qu’elle a posé sur son premier vêlage qui lui ont transmis le virus de la médecine vétérinaire. Après le doute instauré par une prof qui lui avait dit qu’elle n’y arriverait pas à cause des mathématiques, c’est une autre professeure (de physique-chimie cette fois) qui, pour avoir vécu une expérience similaire, l’a aidé à passer en filière S afin qu’elle puisse aller au bout de son rêve professionnel.

→ Grande stressée et travailleuse acharnée, Alexandra nous explique comment elle est arrivée en Roumanie, à l’université de Cluj, après un IUT génie biologique et un concours C. Sans tabou, elle évoque le « complexe d’infériorité » des étudiants français en Roumanie, les préjugés qu’elle-même avait avant d’arriver là-bas et l’envie énorme de ces jeunes de prouver qu’ils sont à la hauteur.

→ Elle évoque aussi ses projets créatifs, menés en parallèle de ses études et nous explique comment le lancement de son podcast a « fait fleurir sa créativité » et lui a permis d’entamer une réflexion sur sa charge de travail.

→ Enfin, Alexandra évoque des sujets qui nous touchent tous : les attentes et les peurs (tellement nombreuses 😳) de cette jeune génération quant à leur travail, ainsi que leur rapport si particulier au temps. 

C’est un plaisir de l’écouter car elle a une grande maturité (par exemple quand elle nous explique que travailler ensemble entre générations, c’est comprendre pourquoi l’autre a un avis divergent 💪) tout en ayant aussi l’ingénuité, ô combien normale, de la jeunesse encore inexpérimentée. Elle précise bien qu’elle ne veut pas faire de généralités et parle seulement pour elle-même, elle n’assène aucune vérité et répond même « je ne sais pas » quand elle l’estime opportun. Et ça, dans un monde où tout le monde croit tout savoir, ça fait un bien fou !

🛑 Le cursus vétérinaire en Roumanie est un sujet clivant. Par conséquent, nous comptons sur vous, chères auditrices et auditeurs, pour réagir de manière constructive et avec bienveillance sur les propos d’Alexandra❤️. 


🔗 Liens de l'épisode :

– Université des Sciences Agricoles et de Médecine Vétérinaire de Cluj-Napoca : 

https://www.medecine-europe.fr/universite-medecine-veterinaire-cluj-napoca 

– Instagram Nathalie Lefèvre : https://www.instagram.com/nathalie.lefevre/?hl=fr 


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Publié le 06.01.2023 Durée : 108 min Écoutes : 5987

Épisode #26 - Hervé Boudry - Une boule dans la gorge qui fait pousser des ailes

Hervé Boudry, vétérinaire rural/équin (Nantes Oniris 1987) reconverti en instructeur d’ULM, au 🎙 de Sophie.

Hervé ne devient bon élève que lorsqu’il intègre une section D, plus « pratico-pratique » et qui lui correspond mieux. Amoureux des animaux et passionné de vaches et de chevaux, il s’imagine berger ou éleveur mais ses parents l’encouragent sur la voie de vétérinaire, juste « au cas où ».

Hervé nous parle d’une époque où on faisait de la pique et des remplas dès la deuxième année d'école et où le service militaire était encore obligatoire... 

→ Après une belle période d’apprentissage, il part avec sa femme Claire, vétérinaire canine, s’installer en Dordogne grâce au rachat d’une clientèle mixte. 

→ Les années passent et toute leur vie gravite autour de leur métier, mais en 2007, leur équilibre va basculer de manière dramatique car Hervé se découvre un cancer du corps de la langue. Cette épreuve permettra à Hervé de regarder la vie autrement : « Il n’y a pas que le travail » devient son motus vivendi. 

→ Après une chirurgie et des séances de radiothérapies, la vie lui offre une seconde chance ! Et comme il a appris à voler ✈️ un an avant la découverte de son cancer, il décide de s’y remettre. De retour en clientèle,  c'est à l'aide d'un tableau velleda® qu'il s'exprime et il finit par réaliser qu’il est peut-être temps de changer tout bonnement sa façon de travailler... 

Aujourd’hui, il consacre la majorité de son temps à son entreprise d’ULM : ULM Tocane Saint Apre où il forme de futurs pilotes, réalise des baptêmes de l’air, fait de la banderole aérienne, du relargage de parachutistes 🪂 et de la surveillance de feux de forêt avec les pompiers. Sans oublier les séjours à Oléron, où il emmène femme et teckel déguster quelques huîtres 🦪 (lui et sa femme, pas le teckel 😉).

Un doux appel au carpe diem...


🔗 Liens de l'épisode :

https://www.aircreation.fr/   

https://www.ulmtocanesaintapre.com
 

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