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Par Marine Slove et Coline Musel

Podcast conversationnel long format, disponible tous les lundis sur toutes vos plateformes d’écoute préférées.

Parce qu’il y a mille façons d’être vétérinaire.

Vet’o micro, c’est le podcast qui rend la parole aux vétérinaires et nous permet enfin de livrer notre propre regard sur la profession, même s’il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l’imaginaire collectif. Vous entendrez ici à nos micros des consœurs et des confrères, praticiens ou non, se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien professionnel. Nous avons voulu ici nous raconter tels que nous sommes, parler de notre rapport au métier mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie.

Publié le 24.11.2023 Durée : 104 min Écoutes : 5911

Épisode #56 - Yessenia Alves : Danse ta vie

Yessenia Alves, vétérinaire danseuse cheffe d’entreprise (ENVA, 2011) au 🎤 de Sophie.

Une fois n’est pas coutume, vétérinaire est une vocation tardive pour Yessenia qui se voyait médecin, dans l’unique but de venir en aide aux enfants qui souffrent. Issue d’une famille modeste dont les parents sont réfugiés politiques, elle cumule les petits boulots après le bac pour se payer ses études. Non prioritaire par rapport aux bacheliers de l’année, elle se voit refuser l’inscription en fac de médecine 💔. Elle entre alors en licence de bio pour essayer de passer quand même le concours d’entrée en médecine et en profite pour préparer aussi véto/agro. Elle réussit les 2 concours 🥳mais préfère la place en école véto 🩺 plutôt qu’un simple passeport pour la 1ère année de médecine. 

Là encore son parcours est atypique car au lieu d’un premier poste ou d’un internat à la sortie de l’école, Yessenia préfère intégrer une prestigieuse école de danse 🩰. Mais elle ne tire pas un trait pour autant sur la pratique vétérinaire. Pendant 3 ans, sa vie est rythmée par les cours de danse la semaine, les gardes le WE et les remplacements pendant les vacances scolaires. Cet équilibre parfait entre corps💃 et intellect 🧠 lui procure force et plénitude, malgré l’intensité de ce quotidien hors norme. La danse lui permet de se ressourcer, d’évacuer son stress et de s’exprimer autrement. D’ailleurs elle a toujours su qu’elle ne serait pas « que » vétérinaire. 

En 2018, elle devient maman et décide de partir à l’aventure, en famille. Tout comme son conjoint, elle quitte son travail, n’hésitant pas à sacrifier leur confort à la découverte. Sans itinéraire précis mais avec une (longue !) liste de destinations à visiter sur plusieurs continents 🌏 et la volonté de découvrir, d’échanger et de s’imprégner d’autres manières de vivre. En 2020, le Covid 😷 met un coup d’arrêt à cette frénésie de voyages. Qu’à cela ne tienne, Yessenia en profite pour poursuivre sa réflexion entrepreneuriale débutée 3 ans plus tôt. Vet’Eden voit le jour en 2021 et propose un accompagnement de fin de vie à domicile pour les animaux de compagnie 🐕🐈, grâce à une prise en charge globale de l’animal mais aussi de son entourage humain. Créée avec le cœur 🧡, cette entreprise répond à un besoin existant et identifié de longue date. Elle a d’ailleurs tout de suite rencontré ses clients, séduits par l’authenticité de la démarche et la qualité des services proposés. 

Dans sa vie perso aussi, Yessenia est une femme de convictions. Elle choisit de faire l’école à la maison à sa fille pendant 2 ans, revendiquant l’instruction en famille comme un véritable acte militant de la défense des droits de l’enfant. Car elle est intimement convaincue de la nécessité de respecter leurs besoins physiologiques (notamment de sommeil) et leur rythme d’apprentissage. Loin de vouloir se marginaliser, elle souhaiterait que le système scolaire évolue pour laisser aux enfants la liberté d’être qui ils sont, sans être formatés trop tôt dans un schéma qui ne leur convient pas. 

👉 C’est un double accouchement qui l’attend en 2024 😉 puisqu’elle va accueillir un deuxième enfant et publier un livre ✍️ sur l’accompagnement de la fin de vie. Aujourd’hui Yessenia se sent parfaitement à sa place, alignée. Mais pour cela, elle a osé changer quand c’était nécessaire, marcher en dehors des sentiers battus et s’affranchir du jugement des autres. Finalement sa réussite et son épanouissement illustrent bien le fait que lorsque l’on a confiance en la vie, elle nous offre de merveilleux cadeaux 🎁 🎁 🎁. 


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https://www.veteden.fr/ 

– Livre : « Les 5 regrets des personnes en fin de vie », Bronnie Ware

Épisode #49 Céline Leheurteux 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 17.11.2023 Durée : 91 min Écoutes : 5916

Épisode #55 - Audrey Chevalier : Rien de moins grand que l’océan

Audrey Chevalier, vétérinaire halieute exaltée (Lyon VetAgro Sup, 2020) au 🎤 de Sophie.

Fillette introvertie, Audrey était plus à l’aise avec les animaux qu’avec les gens… mais elle a bien changé, aujourd’hui comme un poisson 🐠dans l’eau lorsqu’elle doit prendre la parole à l’ONU ! 

Son attrait pour la faune marine 🐟 date de son enfance insulaire à La Réunion. Dès la 2ème année d’école à Lyon, elle tente de concilier (réconcilier ?!) ses études de vétérinaire et sa volonté farouche d’œuvrer pour la protection des animaux marins. Mais ses notes ne lui permettent pas de partir en Erasmus et elle envisage alors sérieusement d’interrompre son cursus. Son directeur d’études lui tend la main au moment opportun et lui apporte le soutien nécessaire pour ne pas abandonner. Elle redouble son année mais avec seulement 2 matières à valider. Audrey met donc à profit cette année hybride pour retrouver la motivation : stage à l’Ifremer de La Réunion🤿, investissement associatif, inscription à Normale Sup… Les années se suivent et ne se ressemblent pas, un stage à la FAO par-ci, un master 2 d’ingénieur agronome spécialité Gestion des pêches⚓️ par-là 😉mais avec toujours la protection des espèces marines comme fil conducteur !

C’est d’ailleurs un autre stage, à l’ONU, qui va lui permettre de prendre conscience de ses capacités et des opportunités qui existent dans son domaine de prédilection qu’on lui décrivait pourtant comme « saturé et sans perspectives ». Elle se découvre alors une grande facilité à prendre la parole en public et une soif d’apprendre décuplée par ces sujets qui la passionnent 😍. Stage et thèse sont impactés par le covid 😷 ; elle découvre l’échelle internationale depuis sa chambre, ce qui la frustre ! Audrey est incontestablement une femme de terrain. Pour garder un filet de sécurité, elle fait des gardes en canine 🐱🐶 mais pas de quoi la faire dévier de son cap et finalement c’est avec un certain soulagement qu’elle renonce à la pratique. 

Audrey a plus d’une carte dans sa manche puisqu’elle se découvre la fibre entrepreneuriale pendant ses études. Elle crée C & Cie, un cabinet de conseil en gestion des littoraux, avec un co-promo de Rennes. Et les résultats sont au-delà de leurs espérances, tant en termes de visibilité que d’entrée dans la vie active. Coupée dans son élan vers le Pacifique par l’épidémie de covid, elle rejoint ses parents en Guyane et devient Responsable « Océans » au sein d’une ONG environnementale qui travaille main dans la main avec l’industrie de la pêche 🎣. Et clairement, c’est le job de ses rêves ! Avoir carte blanche pour monter des projets de protection de l’écosystème marin 🐢🐬et les mettre en place sur le terrain, que demander de plus ? Et tout ça avec la crédibilité et la légitimité que confère le Panda (WWF 😉). 

Si Audrey mange du poisson et des produits de la mer 🦐🦀? Oui, mais durables. Elle a banni de nombreux produits de son alimentation (comme le saumon, le thon et les crevettes) mais s’approvisionne en poissons en circuit ultra-court (presqu’à la barque !). C’est un message qui lui tient à cœur de faire partager : raisonner la consommation de produits de la mer et limiter au maximum l’usage de plastique car cette pollution voyage partout, y compris dans l’océan 🌊.

👉 Même si elle n’exerce pas, les compétences acquises pendant ses études lui servent au quotidien, tant la démarche diagnostique que la capacité d’analyse à différentes échelles. Véritable sésame, le diplôme de vétérinaire 🩺 est un passeport scientifique (amplement mérité !) qui ouvre des portes dans une multitude de domaines alors ne nous bridons pas, explorons le champ des possibles !


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Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 10.11.2023 Durée : 67 min Écoutes : 5561

Épisode #54 - Océane Sorel : Chercheuse Insta -Gram+ -euse

Océane Sorel, vétérinaire chercheuse Instagrameuse (Liège, 2011) au 🎤de Sophie.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Océane a toujours voulu faire un métier en lien avec la biologie, mais surtout pas médecin ! Ça sera donc vétérinaire, en Belgique, et pas seulement pour les frites et les gaufres 🍟🧇. Six années incroyables placées sous le signe de l’amitié. Elle se réjouit d’ailleurs que les liens tissés pendant cette période soient indéfectibles, malgré le temps qui passe et la distance😉. Relativement indécise quant à la suite de son parcours professionnel une fois son diplôme en poche, c’est un stage au labo d’Immuno en dernière année qui va éclaircir son avenir. 

En pratique, elle avait souvent l’impression qu’il lui manquait quelque chose, peut-être la pleine compréhension des mécanismes sous-jacents. Le système immunitaire l’ayant toujours fascinée, elle obtient une bourse très sélective pour faire une thèse au sein du département d’Immunologie-Virologie 🦠 à Liège. Ces 4 années de doctorat n’ont pas émoussé sa motivation, malgré les échecs et les remises en question qui jalonnent tout processus de recherche. L’obtention de son PhD en 2016 marque alors un nouveau départ, sur un autre continent !

Une fois à Roissy-CDG 🛫 avec mari, enfant et animaux dans les valises, plus question de faire marche arrière. Océane poursuit son parcours avec un post-doc, passage obligé du cursus académique. Mais aux US, tout est différent et le dévouement à l’extrême (voire la dévotion !) est le seul moyen de réussir. Alors en 2019, 2 post-doc et 2 enfants plus tard, elle quitte la recherche pour le secteur privé et rejoint une biotech, toujours dans le domaine des maladies infectieuses. Ce nouveau poste aux Affaires médicales en full télétravail correspond davantage à ses aspirations de Docteure & Maman. 

En 2020, en plein COVID, effarée par les réactions de dénigrement à l’encontre des vaccins 💉 même au sein des professionnels de santé, elle entreprend de rétablir un certain équilibre, d’abord en répondant aux nombreuses interrogations de ses amis français au sujet de la pandémie puis en étendant le concept à l’ensemble des maladies infectieuses. Avec « The french virologist », Océane démolit les fake news sur la santé 🩺, mais toujours avec humour. Son crédo ? Vulgariser la science de façon déjantée 🤪. Son compte Insta est suivi par près de 160 k followers. Si le fond reste sérieux, elle est persuadée que le gag est un excellent moyen mnémotechnique ! Ce parti-pris lui a d’ores et déjà ouvert d’autres portes, comme la collaboration avec d’éminentes institutions (Institut Pasteur, ANSM) ou encore la parution récente d’un livre. 

👉 De passage à Paris ce mois-ci pour une conférence à l’Académie de médecine, Océane ne peut pas nier que la France lui manque parfois… souvent ; c’est la dure loi des expats, qui ont le courage de partir à l’aventure mais qui ratent mariages des amis et noëls 🎄en famille. Malgré les réussites professionnelles, le syndrome de l’imposteur subsiste ; ce sentiment contre lequel il faut sans cesse lutter pour parvenir à se convaincre que l’on est légitime, à sa place. Même si certaines remarques blessent et restent, même si d’autres s’appliquent à nous décourager, même si on finit par devenir son propre ennemi. Finalement, son conseil pour avoir une vie pro épanouie est emprunté à la sagesse toltèque : ne pas prendre les choses personnellement. Parfois plus facile à dire qu’à faire… 😉 


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– Livre : « Virus, bactéries, microbes tout savoir pour y échapper »

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https://www.instagram.com/thefrenchvirologist/  


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Publié le 03.11.2023 Durée : 69 min Écoutes : 4859

Épisode #53 - Guillaume Autissier : V.É.T.O Police Scientifique

Guillaume Autissier, un vétérinaire à la PTS (Liège, 2008) au 🎤 de Sophie.

Comparativement à l’astronomie, le métier de vétérinaire (même son image fantasmée !), parait plus accessible ; voir et soigner des animaux sympas tous les jours, que demander de mieux ?? Pour cela, Guillaume préfère prendre les chemins de traverse, passant par la Bio à Liège puis l’équivalence pour intégrer véto en 2ème année. Comme la plupart de nos invités ayant fait leur cursus en Belgique 🥳, il parle d’ailleurs avec tendresse et nostalgie de ses années d’études. Conscient que ses problèmes de dos pourront entraver une carrière en rurale 🐮 ou en faune sauvage 🦅, il se tourne alors vers la canine. Après une année d’internat privé auprès de chiens, de chats et surtout de NAC, Guillaume ne souhaite pas s’enfermer dans une spécialisation plus poussée et se met en quête d’un premier rempla.

Le projet initial était de faire des remplacements pendant 4-5 ans, pour découvrir différentes manières de travailler et aussi (et surtout !) pour voyager ✈️. Trouvant que ce système lui correspond bien, il reste finalement sur sa lancée : 14 années de rempla aux 4 coins de la planète 🌎, parfois pour quelques semaines, parfois pour plusieurs mois… D’ailleurs s’il devait définir son environnement de travail de prédilection, son choix irait, sans hésitation aucune, à la Nouvelle-Calédonie. C’est le COVID 😷 qui, indirectement, met fin à cette vie de véto globe-trotter. Rapatrié en urgence d’Amérique du Sud, le contraste avec la salle de consultation sans fenêtres, les longues nuits d’hiver et les restrictions sanitaires est brutal et sans appel. Il est temps pour Guillaume de se poser les bonnes questions.

Un bilan de compétences lui ouvre des perspectives insoupçonnées de reconversion. Malgré la résonance de certains métiers notamment dans l’Environnement 🌳, il choisit de ne pas se relancer dans de longues études sans certitude de poste à la clé. Il préfère passer le concours avant la formation plutôt que l’inverse et se tourne donc (pas vraiment naturellement !) vers la Police scientifique. Carton plein pour le concours d’entrée ✍️ puisqu’il obtient le grade de technicien principal à la PTS, un succès synonyme d’affectation immédiate et de formation accélérée. 

Propulsé à la tête d’une équipe de 6 agents sans avoir lui-même d’expérience sur le terrain, il découvre avec une légère fébrilité les contours de ses nouvelles responsabilités. Et le management est une heureuse surprise ! Au quotidien, pas de routine : impossible de prévoir ce qui va se passer dans la journée. Rechercher 🔍 indices et empreintes 🐾, préserver la scène délictuelle ou criminelle, procéder à des prélèvements… Guillaume et son équipe sont d’indispensables aides à l’enquête et contribuent à la résolution de nombreuses affaires. Il souligne d’ailleurs l’analogie avec la méthodologie vétérinaire

👉 Fort de cette trépidante expérience multi-carrière, Guillaume ne peut que nous délivrer un message optimiste : rester soi-même et profiter de chaque opportunité ! Il ne nourrit d’ailleurs aucun regret sur son parcours. Vétérinaire 🩺 fait partie de son cheminement et cette formation lui a permis de s’épanouir pendant des années et d’acquérir des compétences transférables à de nombreux autres domaines, pour son plus grand plaisir encore aujourd’hui.


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Publié le 27.10.2023 Durée : 62 min Écoutes : 4844

Épisode #52 - Alexis Leps : Avoir une dent contre l’échec

Alexis Leps, 1er français titulaire (bientôt !) du Collège européen de dentisterie équine (Liège, 2016) au 🎤 de Sophie.

Si les animaux ont toujours fait partie de sa vie, sa préférence va indéniablement aux chevaux. Il délaisse d’ailleurs rapidement la lubie de devenir cavalier pro pour entreprendre des études vétérinaires, métier qui lui semble concilier parfaitement la fascination exercée par les animaux 😍 et l’acquisition de compétences enviées à son papa, chirurgien de la main. A cause d’un parcours scolaire chaotique, il préfère s’orienter vers la Belgique, sans passer par la case « Prépa » et intègre Namur en 2004. Après 2 années sans anicroche 🥳, Alexis perd pied suite à une rupture difficile. Et là c’est la descente aux enfers… Il ne valide pas sa 3ème année, redouble à Liège, triple sa 4ème année et finit par être renvoyé de l’université. 

Le retour en France n’a rien de celui qu’il avait imaginé. Pourtant, en attendant d’être autorisé à repostuler à Liège, il entame une formation courte d’ostéopathe animalier qu’il autofinance grâce à des petits boulots. Comme il ne se voit pas faire autre chose que vétérinaire 🩺, il parvient à revenir à Liège et à finir son cursus. Une dernière année en équine le conforte sur la connexion particulière qu’il a avec les chevaux. Son diplôme en poche après 12 ans, il choisit un internat privé en équine 🐴 qui se révèle être une super expérience à tous points de vue.

Souhaitant poursuivre sa quête de connaissances, il cherche une résidence en chir mais ne trouve ni poste ni véritable projet pro. Grâce à Vétojob (et oui ! 😉) il obtient un premier poste dans le sud-ouest puis un second en région parisienne qui lui convient davantage. Mais lorsqu’un assistanat en chir s’ouvre à Nantes avec une résidence potentielle à la clé, Alexis saute sur l’occasion. Cette 1ère année est d’ailleurs un rêve éveillé : apprendre quelque chose de nouveau chaque jour, travailler en équipe, aller au bout de la prise en charge de chaque patient… Malheureusement la place de résident ne s’ouvre plus et Alexis se retrouve à nouveau dans l’impasse. Mais c’est sans compter sur la rencontre providentielle 🍀 avec un expert en dentisterie anglo-saxon venu opérer un cheval à Nantes. 

Alexis prend un poste de résident en dentisterie équine 🦷 à Gent avec un objectif clair : revenir exercer en France en référé comme stomatologue équin itinérant. Si la dentisterie est un pan de la médecine vétérinaire qui a été quelque peu délaissé, ça reste de la médecine et il faudrait selon lui changer de paradigme et replacer le vétérinaire au cœur de la prise en charge des affections de la bouche (et donc des dents) du cheval ! 

👉 A partir de 2024, Alexis va donc relever de nouveaux défis 🚙 et partir d’une feuille blanche pour faire évoluer ce domaine de la médecine vétérinaire en France et faire progresser la compréhension et le respect du BEA car il est intimement convaincu que l’avenir de la profession est étroitement corrélé à cette notion.

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Publié le 20.10.2023 Durée : 81 min Écoutes : 4992

Épisode #51 - Cécile Mallet (Gauchard) : Prof ou vétérinaire, pourquoi choisir ?

Cécile Mallet, vétérinaire et prof agrégée (ENVA, 2012) au 🎤de Sophie.

Après avoir longtemps hésité entre travailler avec les animaux 🐱 et enseigner, Cécile a finalement réalisé ses deux rêves, et avant 40 ans s’il vous plait ! 😉 D’abord en obtenant le diplôme de vétérinaire en 2012, puis en devenant prof au collège quelques années plus tard. 

Malgré des gardes et une dernière année en équine🐴, Cécile sait très rapidement qu’elle ne va pas s’épanouir en tant que praticienne. Elle postule donc en santé animale dans différents labos et obtient un CDD chez Novartis comme conseillère technique. Contre toute attente, elle est comme un poisson dans l’eau 🐠 au bout d’une semaine, et pourtant tout (ou presque !) est nouveau dans le monde de l’entreprise. Grâce aux possibilités de formation et d’évolution en interne, elle occupe successivement plusieurs postes pendant 5 ans. Elle peut même laisser libre cours à sa créativité dans l’élaboration du contenu pédagogique ; elle est d’ailleurs connue pour son fameux Cluedo des commerciaux 😉

A la faveur d’un plan social, elle part relever de nouveaux challenges chez Audevard en acceptant un poste de cheffe de gamme Europe. Rythme éreintant, évènements familiaux et climat d’insécurité professionnelle ont cependant raison de sa motivation. Cécile décide de s’octroyer une pause pour faire le point. Afin d’honorer une promesse d’ado, elle s’inscrit aux concours du CAPES et de l’Agrégation en candidat libre. Admissible aux deux oraux, elle peut espérer décrocher le Graal au premier essai. Débute alors un véritable Koh lantha 📚 de la biologie ! Marathon de révisions couronné de succès puisqu’elle est admise au CAPES du premier coup, puis à l’agrégation l’année suivante. 

Après 2 ans au collège comme prof 👩‍🏫 de SVT, une opportunité « sur mesure » 🍀 s’offre à elle. Un poste s’est ouvert au sein de l’ENVT ☀️ pour mettre en place une nouvelle voie d’entrée aux ENV : la voie post-bac. À la suite d'une décision ministérielle, il faut élaborer le programme d’une année de transition entre le lycée et l’entrée à l’école vétérinaire. Les profs recrutés ont à peine quelques mois pour répondre aux exigences du cahier des charges et construire les fondations solides d’un parcours commun entièrement contrôlé par les ENV. 

Après la naissance de ses jumeaux en juin 2022, Cécile frôle le burn-out parental. Pour se préserver et pallier aux conséquences du manque de sommeil, elle doit revoir ses exigences à la baisse et mettre certains projets entre parenthèses (temporairement !) car elle ne peut tout mener de front… Mais elle est déjà d’attaque pour cette nouvelle rentrée, épaulée par une équipe pédagogique étoffée. Quoi qu’il en soit, Cécile est la parfaite illustration de son mantra 🩺 : « tout s’apprend et se cultive, y compris les compétences douces qui nous permettent de mieux travailler ensemble » !


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- email : cecile.gauchard@gmail.com 

- https://concours-veto-postbac.fr/ 


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Publié le 13.10.2023 Durée : 64 min Écoutes : 6550

Épisode #50 - Hackavet : les idées d'aujourd'hui font les solutions de demain

Maxime Lachérade et Louis Petton, étudiants vétérinaires et entrepreneurs (ENVA, 2024) au 🎤 de Marine

Un duo : une première dans Vet’o micro ! Maxime et Louis, étudiants en 5ème année, ont transposé avec brio le concept du Hackathon au milieu vétérinaire en fondant Hackavet, premier marathon de la réflexion 💭 pour étudiants destiné à faire émerger des solutions concrètes aux problématiques majeures de l’écosystème vétérinaire.

À les écouter, on peut être sûr d’une chose : ils étaient faits pour se rencontrer ! Ils ont su exploiter leur complémentarité à bon escient, sans jalousie ni ego mal placé. Si leurs nombreux points communs les ont rapprochés, leur motivation a fait le reste. Ils intègrent l’ENVA en 2019 et s’impliquent avec ferveur dans la vie étudiante 🥳. Quand Maxime se découvre une passion pour l’évènementiel et prend des responsabilités au sein de la BnVA puis du Comité Accueil, Louis n’est pas en reste avec la présidence de la Junior Entreprise Provéto. Les apprentissages de cette expérience associative leur seront sans doute profitables dans leur futur professionnel. Ils les ont d’ores et déjà mis au service de leur association : Hackavet, avec en filigrane, l’envie de donner des clés 🗝 pour susciter et développer la fibre entrepreneuriale dès l’école vétérinaire.

La genèse du projet remonte au constat alarmant fait à l’issue des résultats d’évaluation des enseignements : 1/3 de leur promo se sent mal… Devant ce mal-être ambiant, Maxime et Louis décident d’accompagner les étudiants par le biais d’un grand jeu concours 💡. De l’idée à la réalisation il faut quand même compter quelques mois ; soit le temps nécessaire pour préciser les contours du concept, réunir une équipe et fédérer tous les acteurs autour du projet. Car pas question d’être des électrons libres, ils veulent obtenir le soutien de l’ensemble de la profession. Grâce à leur ténacité et leur professionnalisme, l’ENVA met à leur disposition l’AGORA pour accueillir la première édition d’Hackavet. 

Le temps d’un week-end, des équipes mixées de 5 participants d’horizons et de profils différents vont élaborer des solutions concrètes innovantes à des problématiques dans 3 domaines (Ecologie, Relations humaines, Technologie). Les étudiants, encadrés par des mentors vétérinaires et non-vétérinaires, ont donc 48h ⏳ pour exposer un projet construit. Alèses réutilisables, gestion du deuil, carnet de santé digitalisé… au-delà des vainqueurs 🏆 de chaque catégorie, de nombreux projets suscitent l’engouement de la communauté. Les retours sont unanimes et tous élogieux ! Cet élan de confraternité s’est révélé être un formidable vecteur de confiance pour tous ces étudiants en mal de reconnaissance et de légitimité. L’asso va rester aux mains d’étudiants, mais les co-fondateurs resteront très impliqués. Ils souhaitent d’ailleurs que les prochaines éditions soient plus cosmopolites (la première a rassemblé des étudiants de 10 ENV à travers l’Europe)

👉L’entrée dans la vie active approche à grands pas et là encore Maxime et Louis partagent une vision commune de leur futur : l’envie d’entreprendre doit servir leur pratique et réciproquement. Curieux, polyvalents et dotés d’une forte conscience écolo, ces dignes représentants de la « Gen Z » n’envisagent pas le travail comme une fin en soi. L’essentiel, à la fin de la journée, c’est de pouvoir constater que leur travail a eu un impact positif sur leur entourage, leurs clients et sur l’ensemble de la société. Et pour cela, ils s’emploient dès à présent à faire évoluer l’écosystème vétérinaire 🩺, pour le bien de tous et par l’implication de chacun.


🔗 Liens de l'épisode :

- The Myers-Briggs Company 

- Miro 

- Hackavet 

- Hackavet : d’une idée simple à un projet fou ! 

- Hackavet, l’hackathon vétérinaire… 


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Publié le 06.10.2023 Durée : 51 min Écoutes : 7501

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 2)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie (Partie 2).

Nous avons quitté Céline la semaine dernière en plein désarroi. Sa première production de housses mortuaires est un fiasco, elle se retrouve avec 10 000 unités dont la qualité n’est pas à la hauteur du prototype testé et approuvé par ses amis et collègues des CHV. Mais pour Céline, l’abandon n’est pas une option ! Elle persévère, cherche de nouveaux prestataires, fait encore évoluer la qualité des matières premières et des finitions… Résultat 10 ans plus tard : Euthabag est présent dans 25 pays et plus de 600 000 housses sont utilisées chaque année à travers le monde. Finalement, Céline constate peu de différences culturelles dans l’approche de la fin de vie ⚱ et surtout une pénurie de formations à ce sujet. On comprend d’autant mieux sa satisfaction d’avoir trouvé quelque chose qui parle à tous les vétérinaires du monde.

Un véritable succès économique et déontologique certes, mais un sacerdoce aussi… Car le plus grand défi de l’entrepreneur, perpétuellement sous la menace du surmenage, est sans doute de parvenir à concilier travail et famille. Heureusement, depuis 2018, Céline peut compter sur une équipe de choc, mobilisée pour faire valoir la raison d’être de l’entreprise : améliorer l’expérience de l’euthanasie. La journée-type de Céline, PDG-berger, se décline donc sur 2 fuseaux horaires : le matin à l’heure européenne puisqu’elle vit en France depuis 2 ans, et le Grand Nord à partir de 16h car elle travaille toujours en étroite collaboration avec son équipe canadienne 🍁. 

Pour continuer d’exceller dans l’innovation et le respect des valeurs chères à son cœur 🧡, elle ambitionne de proposer une housse 100% recyclée. Pour cette fervente partisane de la protection de l’environnement, quoi de mieux que de générer un matériel médical à partir de déchets plastiques ? Car ça n’est pas une écologie de façade mais bien une valeur intrinsèque qui habite chacun de ses projets, un engagement profond et sincère pour le bien-être de la planète qu’elle concrétise via des programmes de protection de la faune sauvage 🐢🐸 (dont l’habitat naturel est détruit par l’urbanisation galopante) et de reforestation 🌲🌲 au Canada et au Costa Rica.

Bien qu’elle ne pratique plus depuis son retour en France (merci les problèmes d’équivalences…), Céline gravite toujours dans l’Espace vétérinaire. Elle témoigne d’ailleurs d’une admiration et d’une reconnaissance infinies pour tous les praticiens, car on ne lui enlèvera pas de la tête que « vétérinaire 🩺 est le plus beau métier du monde ». Même si les vétos ont perdu de leur superbe, Céline a à cœur d’amener les gens à mieux percevoir la valeur de ces soignants d’exception. Elle veut contribuer à redorer le blason des vétérinaires car après tout, on le mérite ! 

Mais elle ne se voile pas la face, les menaces sur la profession sont nombreuses. Evolution du mode d’exercice, gestion du stress, augmentation du taux de suicide… : autant de préoccupations que Céline ne veut pas occulter, bien au contraire. Avec une insatiable liberté comme moteur de vie, elle nous invite à faire preuve d’autant de clémence et de bienveillance 😍 envers nous qu’envers ceux à qui l’on tient et d’arrêter de comparer le moins bon de nous-mêmes au meilleur des autres. Pour que vétérinaire reste encore longtemps le rêve de beaucoup d’enfants !


🔗 Liens de l'épisode :

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org 

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 29.09.2023 Durée : 51 min Écoutes : 9093

Épisode #49 - Céline Leheurteux : Relever le défi de la fin de vie (Partie 1)

Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie.

Vous connaissez peut-être déjà Céline, fondatrice d’Euthabag (1ère housse mortuaire vétérinaire) mais ne vous y trompez pas ! Si son accent chantant évoque les grands espaces et le sirop d’érable🍁, sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille.

Céline reçoit l’appel céleste à l’adolescence, quand elle voit à la TV un vétérinaire prendre en charge un chien victime d’AVP. Changer le cours des choses devient alors une obsession pour celle qui se veut superhéroïne des animaux 🐕. Elle suit le parcours académique au Québec, qui diffère du cursus français notamment par l’absence de soutenance de thèse. Après avoir longtemps fantasmé un poste en rurale 🐄, Céline choisit d’exercer en canine 🩺, persuadée que cette activité va lui permettre de générer des revenus pour mener à bien ses autres projets de conservation de l’environnement. Son entrée dans la vie active se fait quand même à la campagne et elle apprécie le bon sens et la confiance que lui témoignent ses clients. Dans ce contexte où l’audace est récompensée, elle appréhende d’ailleurs la gestion du risque de manière plus empirique. 

Sa culture entrepreneuriale a une origine indéniablement familiale puisque c’est son père qui le lui insuffle dès l’âge de 12 ans, en lui bricolant un tricycle pour aller vendre des crèmes glacées 🍦 dans les parcs. Cet héritage familial dépasse le seul esprit d’entreprendre, c’est aussi sans doute l’une des raisons pour lesquelles Céline a toujours eu envie de ne pas être « juste » vétérinaire, de trouver « le bouton à 4 trous », la bonne idée 💡 que personne n’aurait eue avant elle. Cette idée s’impose à elle, presque brutalement, quand elle réalise que l’acte (d’euthanasie) marque énormément les familles et qu’à ce titre, elle occupe alors une place spéciale dans leur vie, pour toujours. Pourtant, pas de référentiel, pas de formation spécifique, par de précautions particulières pour accompagner la fin de vie… Le constat est amer et teinté de honte mais pourtant c’est aussi un excellent point de départ car s’il n’existe pas de démarche uniformisée et digne, on ne peut que faire mieux !

Le projet voit donc le jour en 2012 et consiste à mettre à disposition des vétérinaires une housse mortuaire adaptée aux animaux, pratique et abordable. Aucun des produits existants n’étant transposable aux animaux de compagnie, Céline décide de repartir de zéro et de le concevoir comme du matériel médical et non comme un produit funéraire. Les prototypes se succèdent et pour cela, elle n’hésite pas à faire appel à des couturières de théâtre ou spécialisées dans les équipements de pompiers 🚒! Quand enfin elle présente sa housse à ses collègues, l’accueil est unanimement enthousiaste. Pourtant, à réception, la qualité de la première production chinoise est très inférieure à celle du prototype. Elle aurait pu abandonner, baisser les bras ou revoir ses exigences à la baisse, mais pas question de « rester assise sur son steak », nom d’un caribou !

Car Céline n’est pas du genre à « accrocher ses patins » 😉 Vous découvrirez la semaine prochaine comment elle a réussi à tirer les enseignements de cette première expérience désastreuse et mener à bien son projet d’améliorer l’expérience de l’euthanasie ⚱, tant pour les animaux et leurs familles, que pour les soignants.


🔗 Liens de l'épisode :

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626  ;   

www.euthabag.com / www.nomv.org  

https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 22.09.2023 Durée : 67 min Écoutes : 8908

Épisode #48 - Lorraine Puzin : ISPV : vétérinaire de l’intérêt général

Lorraine Puzin, vétérinaire inspecteur de santé publique (ENVL-VetAgro Sup, 2012) au 🎙 de Marine.

A l’heure où les convictions commencent à se forger, Lorraine se rêve vétérinaire… ou comédienne ! L’inscription en prépa rassure donc son entourage. Vétérinaire 🩺 est donc à la fois le choix du cœur et celui de la raison, un choix encouragé et valorisé. Originaire de la petite couronne, elle choisit Lyon pour voir autre chose mais c’est la désillusion, à plus d’un titre… L’intégration met en lumière son absence d’appartenance à ce collectif d’étudiants. Trop différente de ce qu’elle veut vivre, la réalité n’a rien à voir avec l’identité vétérinaire fantasmée depuis l’adolescence 😕. Pour ne pas tout abandonner, elle part à Berlin en 2ème année. C’est le choix de la fuite mais Lorraine y trouve la motivation pour terminer ses études. 

Reboostée par cette année outre-Rhin, elle revient à Lyon et se décide à explorer d’autres voies, méconnues ou parfois même méprisées par la communauté étudiante. Stagiaire dans l’industrie pharmaceutique, au sein de GDS (groupements de défense sanitaire) puis à la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), elle multiplie les expériences professionnelles, en quête de sens. Que faire de ce diplôme ? Comment valoriser autrement les compétences et les connaissances acquises ? La révélation survient en 4ème année, elle veut se mettre au service de l’intérêt général et passer le concours de la fonction publique. Surprenant ? Pas tant que ça pour la fille de deux parents fonctionnaires 😉 

Après 2 ans en école d’application (ENSV) à la sortie de l’ENVL, Lorraine est d’abord affectée à la DDPP de Caen (Direction départementale de la protection des populations) comme adjointe. Pour voir autre chose et conformément aux mobilités régulières qui caractérisent les carrières d'ISPV, elle prend ensuite un poste à la DGPE de Paris (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises), en charge de la zootechnie 🐮. Dans la continuité de ses missions dans le domaine économique et pour revenir à un poste d’encadrement, elle entre au bureau de l’économie des pêches ⚓️ en mars 2020. S'ensuit une période particulièrement dense : les enjeux du Brexit, les aléas du contexte sanitaire liés à la pandémie puis la guerre en Ukraine mettent la filière à rude épreuve. Il y a quelques mois, Lorraine revient au cœur de « la maison des vétos » de la fonction publique, la DGAL (Direction générale de l'alimentation) pour y retrouver des missions très opérationnelles à la MUS (Mission des urgences sanitaires).

Devenir inspecteur de santé publique vétérinaire (ISPV) n’est pas une solution de repli pour les feignants. Au quotidien, le travail ne manque pas ; on est bien loin de l’image de gratte-papier ✍ ou de tire-au-flanc véhiculée sur les bancs de l’école ! En 10 ans, Lorraine n’a jamais remis en question son choix de carrière. Elle partage avec conviction cette facette méconnue de la profession qui ne manque pourtant pas d’attrait. Les arguments et les conseils qu’elle nous livre sur sa façon d’être vétérinaire élargissent le champ des possibles. Ce statut dans la fonction publique offre une diversité inégalée de postes et une grande liberté 😀. On ne perd pas pour autant son diplôme de vétérinaire et il est tout à fait possible de revenir à la pratique en prenant une disponibilité. Les opportunités sont aussi nombreuses que variées et le salaire attractif ; voilà qui devrait susciter de nouvelles vocations ou reconversions !


🔗 Liens de l'épisode :

– Vet'o micro Épisode #40 - Loïc Dombreval : 

https://podcast.ausha.co/vet-o-micro/episode-40-loic-dombreval-un-veterinaire-dans-l-hemicycle 

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/lorraine-puzin-ispv/ 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 15.09.2023 Durée : 65 min Écoutes : 7630

Épisode #47 - Élise Lhermet : TDAH en trois langues

Élise Lhermet, vétérinaire trilingue TDAH (Liège, 2006) au 🎤 de Sophie.

Comme pour beaucoup d’enfants, les animaux ont toujours attiré Élise. Alors, syndrome du sauveur : OUI, mais avec une particularité quand même ! Car point de dauphins ou de félins, Élise veut aider mouches, serpents et araignées 🕷. Notre justicière des mal-aimés du règne animal quitte donc le soleil parisien ☀️ (ah si en ce moment à Paris, il fait même très chaud !) pour la Belgique afin d’y faire ses études. Si l’expérience wallonne s’est avérée aussi exaltante qu’enrichissante, on ne peut pas en dire autant de ses débuts dans la vie active.

Rurale 🐮 puis canine 🐶, remerciée en période d’essai, remplas plus ou moins épanouissants, internat en CHV, CEAV de médecine interne, installation à son compte de l’autre côté de la frontière, formation en dentisterie 🦷… Malgré les tumultes de sa vie professionnelle, Élise reste pragmatique et clairvoyante ; il n’y a pas de mauvaises rencontres, soit on réussit soit on apprend ! Avec beaucoup de sagacité, elle parvient à relativiser les situations les plus déroutantes comme un futur employeur exigeant une période d’essai de 15 jours non rémunérée 😉 C’est sûr que si chaque rencontre peut avoir un impact déterminant sur notre trajectoire de vie, celle-ci a sans doute largement contribué à ce qu’elle se décide à poser sa plaque en solo en 2018 dans une région cosmopolite qui correspond parfaitement à qui elle est. 

Niveau rebondissements, la sphère privée n’est pas en reste ! Lors de l’exploration de sa fille pour des troubles de l’attention à l’école, Élise est, elle aussi, diagnostiquée TDAH. Cette découverte fortuite sur le tard est à la fois une vraie claque mais aussi une grande bouffée d’oxygène. Elle comprend enfin pourquoi elle s’endormait en cours lorsque le sujet ne la passionnait pas ! Malgré les controverses, elle se met sous traitement 💊 et les résultats sont rapidement très positifs. Son avis sur la prise en charge est affirmé : quoi de plus logique pour une vétérinaire que de pallier médicalement le déficit en dopamine responsable de son état ?

En tout cas, Élise est persuadée d’une chose : vétérinaire 🩺 est un métier que l’on peut exercer de maintes façons différentes et il ne faut attendre ou chercher à ce que les autres travaillent exactement comme nous. Mais ne vous méprenez pas, ce constat n’est aucunement un aveu de supériorité ; gérer comme on l’entend ne veut pas dire gérer mieux que les autres, ça signifie juste être en accord avec chacune de ses décisions 😀. Elle se met donc à son compte en Belgique, où elle consulte en 3 langues (après avoir appris le néerlandais en cours du soir !). Seule décisionnaire, elle se donne les moyens de pratiquer la médecine comme elle le souhaite. La satisfaction n’en est que décuplée malgré une charge de travail écrasante car cette liberté de décision implique une grande exigence vis-à-vis d’elle-même… 

Pour Élise, se faire le porte-parole 📢 de l’animal fait partie intégrante du métier, même si cette connexion est aussi magnifique qu’épuisante émotionnellement. Vous ne serez pas étonnés que son message porte sur l’écoute et la connaissance de soi : apprenons à écouter notre intuition, sachons demander de l’aide et arrêtons de négliger ce que l’on ne veut plus dans sa vie car si « on n’habite pas tous le monde de la même façon », on habite tous le même monde 🌍 et il nous faut vivre ensemble alors autant le faire dans le respect, des autres et de soi-même !



🔗 Liens de l'épisode :

https://www.elisethevet.be/  

https://youtu.be/HRAHMwFGf9Q (épisode métamorphone sur l e TDAH)

– Livre « Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois paru aux éditions de l'Olivier.


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 08.09.2023 Durée : 72 min Écoutes : 6491

Épisode #46 - Julien Herla : Addiction, moi non plus

Julien Herla, vétérinaire rural sur tous les fronts (Liège, 2008) au 🎤 de Sophie.

Pas de vocation au berceau pour Julien, le déclic se produit lors d’un voyage dans sa famille au Canada où il rencontre un cousin, vétérinaire. Recalé au concours, il n’en abandonne pas son projet pour autant, et part poursuivre son cursus en Belgique, d’abord à Namur puis à Liège. Le folklore local 🥳 prend rapidement le pas sur les études ; l’alcool, marqueur fictif de convivialité, s’invite partout… Il fait partie des codes sociaux du milieu étudiant et devient rapidement une (mauvaise !) habitude, pernicieuse. Pourtant, la Belgique représente bien plus qu’un moyen d’obtenir son diplôme, c’est un véritable pays d’adoption ; il y noue d’ailleurs de solides amitiés.

On lui propose tout de suite un premier poste 🐮 dans le Cantal. Pendant 18 mois, il ne compte ni ses heures ni son investissement intellectuel car cette première opportunité professionnelle lui permet de répéter ses gammes pour gagner en autonomie et en sérénité. Pourtant, comme chez beaucoup de débutants, la peur de décevoir (ses employeurs mais aussi les clients) est omniprésente. Les soirées arrosées 🍹🍹🍹 semblent alors former un rempart (illusoire) contre le stress et doper sa confiance. Mais le château de cartes ne tarde pas à s’écrouler et c’est rapidement la descente aux enfers. Il trouve néanmoins les ressources pour réussir un sevrage total en complète autonomie. Libéré de toutes ses addictions, il ne voit pas le danger qui guette à nouveau ; le surmenage a fait de lui un prisonnier consentant et il y a 2 ans, c’est le burn-out.

Plusieurs éléments convergents l’amènent à découvrir le monde de l’ostéopathie, qui lui ouvre de nouvelles perspectives quant à la prise en charge des animaux. Après 2 ans de formation, il passe le DIE 👨‍🎓 en 2021. Julien apprécie particulièrement le climat de confiance réciproque qui s’instaure avec l’animal grâce à cette approche d’écoute. L’animal ne ment pas, avec lui on ne peut pas tricher. Toutefois, on ne peut pas véritablement l’aider si on n’est pas soi-même dans un état compatible avec l’apport de soins. Pas question pour autant de renier sa formation initiale : Julien est vétérinaire avant tout 🩺 et il utilise médecines manuelle et allopathique 💊 en fonction des besoins de chaque animal.

Avec les changements qui secouent l’écosystème vétérinaire, il n’a pas hésité à s’engager aux côtés de Pierre Mathevet (épisode #23 ) pour faire de la prévention au sein de la profession. Son leitmotiv ? « Tout le monde est utile mais personne n’est indispensable ! ». Cela traduit d’ailleurs plutôt bien son envie de promouvoir un modèle positif de l’entreprise dans lequel chacun s’épanouit au travail mais peut aussi se mettre en retrait (vacances, RTT…) sans culpabilité. Son implication ne s’arrête pas là, puisque Julien est un membre actif des GTV depuis 7 ans. Une aventure humaine incomparable qui lui permet de mettre sa fougue et ses idées au service de thématiques qui lui tiennent à cœur comme la gestion du stress ou la prévention du suicide chez les éleveurs.

Aujourd’hui associé dans une structure qui lui correspond, Julien est parvenu à trouver un nouvel équilibre ⚖️, à se construire d’autres référentiels et à investir son énergie dans des projets qui font sens. Malgré un parcours tumultueux, il a toujours continué d’avancer car « se résigner, c’est faire le choix de ne plus avoir le choix ». Finalement, si la vie est un perpétuel travail sur soi pour rester en harmonie, il semblerait bien que Julien soit sur la bonne voie ! 😉


"🔗 Liens de l'épisode :

- https://www.sngtv.org/ 

- https://imaov.com/ 

- lien vers épisode #23 P. Mathevet 


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 01.09.2023 Durée : 74 min Écoutes : 5380

Épisode #45 - Hélène Gateau : Vétérinaire saltimbanque

Hèlène Gateau, vétérinaire animatrice, chroniqueuse et écrivain (ENVN-Oniris, 2003) au 🎤 de Marine.

La saison 2 ne pouvait pas mieux démarrer : notre première invitée n'est autre qu'une célébrité audiovisuelle ! La vie d’Hélène ressemble à un conte de fées 🧚‍♀️, comme si plusieurs d’entre elles s’étaient penchées sur son berceau ou qu’elle avait, par inadvertance, frotté la lampe d’Aladdin 🧞‍♂! Accordez-vous le temps d’une parenthèse dans son univers enchanté en écoutant les premiers chapitres de son histoire…

Il était une fois 📖, une petite fille heureuse et insouciante. Son enfance à la campagne et sa forte attirance pour la faune sauvage ont déterminé son cursus scolaire, son talent et son travail ont fait le reste. Hélène intègre bizut et rejoint Nantes avec son meilleur ami. De cette période, elle nourrit quelques regrets, ceux d’avoir trop bien exploité le système de ronéos et de ne pas avoir pleinement profité de la qualité de la formation théorique dispensée à l’école.

Pendant sa thèse, la rencontre avec Thierry Bedossa modifie ses plans ; elle abandonne l’idée de l’internat et reste travailler à Neuilly à ses côtés pendant 4 ans. Toujours à la recherche de variété pour tromper l’ennui, elle assure également une partie de la formation au GIPSA pendant 2 ans. Par la suite, c’est l’amour qui a souvent guidé ses choix ; elle s’adjuge même un Master marketing à l’ESCP pour impressionner son amoureux brésilien, peu convaincu par l’aura de son diplôme de vétérinaire. Forte de ses nouvelles compétences, elle rentre dans l’industrie pharma ; d’abord chez Nestlé puis chez Pfizer. Mais l’oiseau 🦜finit par quitter cette cage dorée et s’envoler vers de nouveaux horizons.

Et la magie continue d’opérer car dans une ambiance de réveillon au coin du feu 🔥, Hélène décide de changer de cap et d’accepter d’animer une chronique quotidienne dans une émission TV itinérante à travers la France. Avec plus de 250 villes à son actif en 8 années de diffusion de « Midi en France », ses connaissances du terroir et du territoire français sont sans doute dignes du Routard 😉 Les projets s’enchainent : 45 numéros d’« Hélène et les animaux » sur France 5, une chronique radio sur RTL, une participation à « Ushuaïa TV, le mag » où elle reçoit en interview de nombreuses personnalités, véritables aventuriers de l’environnement. Et qui mieux que Sylvain Tesson, son dernier invité, pour préfacer son prochain livre ? Car oui, Hélène est aussi autrice, enfin "auteur" car elle n’est pas attachée à la féminisation systématique des titres.

« Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien (et pas un enfant) » est son 6ème opus 📚. Cette exploration scientifico-sociologique du lien si particulier entre une personne et son animal est en quelque sorte une réinterprétation de la cellule familiale, une ode à l’Amour 💖 de l’autre (même s’il est d’une autre espèce !). Nul doute qu’avec un titre délibérément provocateur et un sujet aussi passionnant, il va dynamiser la prochaine rentrée littéraire. Il reste plein de chapitres à écrire à son histoire mais à la fin, vous vous en doutez, elle vécut heureuse et eut beaucoup…. de chiens 🐕!!

Bien que son diplôme ne la définisse pas complètement et ait pu parfois être un frein à la réalisation de certains projets, Hélène sera toujours vétérinaire, dans un coin de sa tête. Si la formation est davantage un formatage, chacun est libre d’en livrer sa propre interprétation et celle d’Hélène est aussi exceptionnelle qu’inspirante. Loi de l’attraction ou super karma, elle mesure la chance 🍀 qu’elle a de vivre ses rêves, même s’ils ont parfois un léger goût d’insécurité !


🔗 Liens de l'épisode :

- Instagram 

- Tout sur votre chien (Albin Michel) 

- Tout sur votre chat (Albin Michel) 


Création : Marine Slove  - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - 

Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone 

Publié le 25.08.2023 Durée : 67 min Écoutes : 5945

REDIFFUSION : Épisode #25 - Victoire Delesalle - Femme de brousse

Victoire Delesalle (ENVA 2014), fondatrice et directrice de l'association Melindika, au 🎙de Marine.

Petite, Victoire découvre son amour de la nature dans le bois familial de son grand-père, dans le Pas-de-Calais. C’est ainsi qu’elle décide qu’elle deviendra éleveuse ou vétérinaire. À l’école d’Alfort, elle rejoint l'ADDUNA, l’organisation étudiante d’AVSF (Agronome et Vétérinaire Sans Frontières) et en dernière année, elle part faire sa thèse au Cambodge et y découvre une autre manière d’appréhender l’élevage. Cette expérience est fondatrice : sa rencontre avec des personnes vulnérables issues de la ruralité conditionne ses débuts dans le développement rural. 

→ La suite ? Ce sera l’Inde ✈️ après une formation en diagnostic agraire. Puis, en 2016, c’est le début d’une aventure africaine qui débute avec Sylvain Hawawini (Vet'o micro épisode #06) et qui la mènera en Zambie. L’objectif : vivre en immersion dans la brousse pour comprendre les pratiques des éleveurs agro-pastoraux qui y vivent. De fil en aiguille, elle crée Melindika, une association de solidarité internationale de soutien à l’élevage paysan. 

→ Victoire nous raconte ici comment elle a demandé un terrain au chef, construit une hutte (de la paille pour le toit et de la boue de termitières pour les murs 😳), que pendant la saison des pluies, elle rentre chez elle en pirogue et qu’au début, elle était payée en troc : service véto contre citrouille, poule ou au mieux chèvre 😳. Si vous vous demandez si elle a l’eau et l’électricité, je vous le dis tout de suite : la réponse est non !

👉🏾 Mais Victoire n’est pas que vétérinaire. Elle est aussi femme et cela nous amène ici à aborder un autre sujet. Car pour ses premiers pas dans la maternité, Victoire devra affronter un terrible coup du sort : 3 fausse-couches consécutives, dont la première se fera dans la brousse. Seule et loin de son conjoint, comment accepter le silence assourdissant d’un coeur qui ne bat plus ? Et comment ne pas laisser s’insinuer l’insupportable idée que ce soit liée à son mode de vie atypique ? Victoire vit là le premier échec de son brillant parcours et son optimisme naturel en est mis à mal. Alors il a bien fallu accepter la désobéissance de son corps et apprendre tant bien que mal à lâcher prise, un peu, pour conjurer la mort par la vie (car Victoire est à présent maman d'une petite fille).

C’est le parcours d’une authentique intuitive, d’une vétérinaire de brousse, d’une femme que pas grand-chose n’arrête et d’une mère en devenir qui porte son prénom comme un gant !  


🔗 Liens de l'épisode :

ADDUNA

Association Melindika 

AVSF  


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Marine Slove - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Marine Slove - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone

Publié le 18.08.2023 Durée : 78 min Écoutes : 5535

REDIFFUSION : Épisode #34 - Stéphane Houdet - Un esprit MacGyver au service du rêve olympique

Stéphane Houdet, vétérinaire (Nantes Oniris 1994) et triple champion paralympique au 🎙️ de Sophie.

Dès le plus jeune âge, Stéphane se découvre une véritable passion pour les sports de balle mais ne franchit pas le cap du sport de haut niveau, se rangeant docilement aux sages recommandations parentales de poursuivre des études. Le métier de vétérinaire n’est pas une vocation mais bien le choix de l’amour car il passe le concours pour suivre sa petite amie 🥰 de l’époque ! La passion des animaux grandit au fil des années, des stages et des rencontres, notamment celle avec celui qui deviendra son associé dans une clinique mixte du charolais où il se destine à la rurale 🐄.

Pour sceller leur future association, les deux amis entreprennent un road trip à moto 🏍️ qui prend fin brutalement en Autriche lorsque la jambe gauche de Stéphane est violemment percutée par une voiture. Même si plusieurs jours de coma artificiel et de multiples interventions parviennent à sauver sa jambe, Stéphane est contraint de faire évoluer sa pratique vers la canine et de réviser ses objectifs sportifs. Mais pas question pour autant de revoir ses ambitions à la baisse, ça serait mal le connaître ! En quelques mois, il devient champion de France et numéro 1 européen en handigolf et fait une rencontre qui va à nouveau changer le cours de sa vie.

Huit ans se sont passés depuis l’accident et son rêve de prothèse se réalise, véritable cadeau de noël qui marque le retour à une mobilité salvatrice et à ses premières amours : le tennis 🎾 ! Il reprend la raquette, renoue avec ses sensations et redécouvre le court… en fauteuil. Son esprit de compétition, inassouvi, refait surface et le conduit aux sommets : triple champion paralympique, sans parler des 23 tournois du grand chlem. Porte-drapeau aux derniers jeux de Tokyo puis officier de la légion d’honneur aux côtés notamment de Teddy Rinner, ces distinctions viennent récompenser sa ténacité et sa volonté farouche de faire briller la France à l’international.

Résilient, entrepreneur, persévérant… il ne s’est jamais départi de sa philosophie de vie, résolument positive. Selon Stéphane, c’est le vétérinaire en lui qui a permis de trouver la prothèse adaptée à ses besoins et ensuite de produire et perfectionner son fauteuil de champion. Une formation, on l’oublie parfois, qui nous ouvre sur le monde et nous offre des perspectives infinies… Son rêve : que le tennis en fauteuil devienne une discipline en tant que telle, le premier sport « universel » aux Jeux Olympiques.

👏 Une ode au courage et un véritable souffle de « positive attitude » et de patriotisme à moins de 500 jours de Paris 2024 ! 


🔗 Lien de l'épisode :

- Handilab 

- Tennis fauteuil

- Instagram de Stéphane

Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Sophie Wilford et Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone