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Mille et une bonnes raisons de travailler comme ASV quand on est étudiant véto

Crédit photo @ Santypan - stock.adobe.com
Demandez à un étudiant vétérinaire comment il gagne sa vie, il est fort probable qu’il vous réponde : " Je bosse comme ASV. "
"Logique ", me direz-vous ?! "Avant d’espérer manier le bistouri, il faut bien passer par le poste d’Auxiliaire de Soins Vétérinaires. " Eh bien, sachez que ça n’a rien d’obligatoire mais que dorénavant c’est bien ce que bon nombre d’entre nous font dès leur arrivée en école. Mais pourquoi ce job étudiant plus qu’un autre ? Il semblerait que ce choix ait encore plus d’avantages qu’il n’en a l’air. Découvrons-les ensemble.

" On va boire un verre ce soir ? Non j’peux pas. Je suis de garde… " Combien de fois, nous, étudiants vétérinaires, avons-nous entendu cette phrase ? Bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser alors même que nous ne sommes pas encore aptes à exercer. Alors, quels sont ces jobs d’ASV devenus les plus courants des jobs étudiants vétérinaires ? Bien souvent, il s’agit de postes qui passent de  " génération en génération " . Les étudiants fraîchement intégrés remplissent alors les cliniques alentours. En effet, en tant que futurs jeunes vétos salariés, nombreux sont les avantages à entrer dans le monde professionnel vétérinaire dès notre arrivée en école.

Avoir du temps pour travailler

Prenons l’exemple d’un Alforien. Son quotidien se découpe simplement : TD le matin et cours magistraux l’après-midi. Ce n’est qu’à partir de la A5 que l’on rentre en CHUV à plein temps et que l’emploi du temps s’alourdit inévitablement. Pendant 3 ans donc, le temps libre de l’étudiant véto lambda est assez important et lui laisse l’opportunité de trouver un job afin de gagner un salaire (de plus en plus nécessaire de nos jours pour espérer vivre tranquillement dans les grandes villes qui hébergent nos ENV).

Parmi toutes les offres classiques de jobs étudiants, certaines attirent définitivement plus ceux qui seront bientôt docteurs vétérinaires. Bon courage pour trouver un étudiant d’ENV derrière le comptoir d’un McDonalds ! En effet, les opportunités ne manquent pas, que ce soit dans le monde médical, scientifique et même vétérinaire : professeur particulier, ambassadeur de petfood, standardiste de plateforme d’urgences vétérinaires, reporter TÉMAvet et bien d’autres… mais s’il en est une qui sort du lot, c’est bien ASV !

Faire le choix d’être ASV

C’est ainsi que souvent, dès l’entrée en A2, les étudiants commencent leur premier job d’ASV, pour ne le quitter qu’à leur arrivée en A6, puisqu’ils auront alors la possibilité de faire des gardes en tant que praticien dès l’obtention de leur DEFV (Diplôme d’Études Fondamentales Vétérinaires). Ils libèrent ainsi leurs postes repris par les poulots et ainsi de suite. Le choix de travailler en clinique se fait généralement très rapidement, en raison de l’offre conséquente de postes. De nombreuses cliniques emploient des étudiants vétérinaires qui se répartissent sur les heures de garde et d’ouverture de la structure. Ils se relaient même souvent avec des ASV qui travaillent là à plein temps, car il s’agit évidemment d’un métier à part entière. Tous y travaillent ainsi au côté d’un vétérinaire, quelque fois même avec un ancien étudiant rencontré à l’école, de quoi travailler en confiance et dans la bonne humeur !

Mettre en pratique ce qu’on apprend à l’école

Malgré les nombreux TP inclus dans la formation initiale en école, et les infrastructures mises en place, les étudiants ne se sentent pas toujours compétents dans les tâches qu’ils seront amenés à accomplir en tant que jeunes vétérinaires. C’est bien  " marrant "  de savoir poser un cathéter sur une peluche, mais ce n’est pas la même histoire face à un malinois qui a la bougeotte ! Nombreux sont ceux qui redoutent leur entrée en CHUV simplement à cause de leur manque de pratique. Bosser comme ASV permet de mettre un premier pied en clinique, d’en comprendre le fonctionnement, les habitudes... d’observer le quotidien d’un vétérinaire et les actes pratiqués. Bien que l’on ne pratique pas réellement de médecine vétérinaire pendant ces heures, avoir déjà évolué en clinique aide amplement à dédramatiser le grand saut vers la pratique. Travailler en tant qu’ASV, c’est aussi associer progressivement les molécules qu’on apprend en pharmaco aux noms commerciaux des médicaments, c’est savoir utiliser un logiciel vétérinaire, un analyseur et une couveuse, mais c’est aussi être un champion des gammes de croquettes et pouvoir changer une perfusion les yeux fermés.

Atteindre son quota d’ECTS

Contrairement à d’autres grandes écoles telles certaines écoles d’ingénieur, notre cursus ne comprend pas de longues périodes de stages obligatoires. Difficile de se faire une idée du métier et du quotidien de vétérinaire quand on passe ses journées assis dans un amphithéâtre à avaler des polycopiés. Pour y remédier, un système déjà mis en place permet de pallier en partie ces lacunes.

En plus de la formation initiale, chaque étudiant doit valider, avant l’obtention de son DEFV, au minimum 20 crédits de projet personnel par ses activités extra scolaires. Cela permet de s’assurer que les élèves seront compétents d’un point de vue pratique quand ils seront autorisés à pratiquer. Un crédit représente entre 25 et 30 heures de travail. Tout stage, emploi, engagement humanitaire à activité vétérinaire est éligible à la validation de ces crédits. Et, vous l’avez deviné, les jobs d’ASV en font partie, et sont appréciés par nos tuteurs en école. Avoir un job d’ASV, c’est donc gagner de l’argent tout en valorisant sa formation et en définissant son projet d’avenir.

Se mettre dans la peau de nos futurs collègues de travail

En tant que futurs praticiens, il ne faut pas oublier que nous serons amenés à travailler aux côtés d’ASV, certains d’entre nous seront même amenés à en employer et à les manager s’ils s’associent. Quoi de plus formateur que de vivre le quotidien de quelqu’un pour en comprendre les besoins, les attentes et les difficultés ? Au Canada, par exemple, le début de la formation initiale est commune pour les vétérinaires et les ASV. Ils se comprennent donc mieux et travaillent mieux en équipe car ils ont en partie appris ensemble. L’utilisation de cette expérience, ce temps, cet apprentissage, ne peut qu’être bénéfique pour construire des relations saines et productives avec nos futurs ASV.


Travailler en tant qu’ASV pendant ses études, c’est donc augmenter son budget tout en apprenant sur le terrain. Jusqu’à l’obtention de son DEFV, c’est le meilleur moyen pour les étudiants vétos de se familiariser avec les actes vétérinaires quotidiens qu’il est nécessaire de maitriser en pratique (sans pour autant pratiquer de façon illégale de la médecine vétérinaire). C’est un investissement qui a le mérite de s’inscrire dans la continuité du projet professionnel d’un futur vétérinaire, aspect que les ENV savent récompenser.

 

Lila Bigot,
Étudiante vétérinaire à l'EnvA

 

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