Cette réforme majeure devrait mettre fin au système des échelons pour les auxiliaires vétérinaires, au profit d’une classification par métiers et activités, rôles au sein des structures véterinaires. Une révolution dans l'écosystème vétérinaire.
Après trente ans sans réelle évolution, la grille des salaires du personnel non vétérinaire des ESV s’apprête à être entièrement repensée.
Objectif : mieux reconnaître les compétences et la diversité des métiers au sein des structures vétérinaires, tout en intégrant les nouvelles fonctions liées à la délégation d’actes.
Dans cette interview, David Quint répond pour nous à trois questions clés sur les raisons, les modalités et le calendrier de cette réforme portée par le SNVEL.
À la suite de notre échange dans Vet’o Micro cet été, tu évoquais une possible évolution de la grille des salaires des personnels non vétérinaires des ESV. Peux-tu aujourd'hui nous dire pourquoi envisager ces changements pour le personnel non vétérinaire ?
La classification actuelle des métiers non vétérinaires date de 30 ans et n’a que peu évolué depuis, alors que les établissements de soins vétérinaires connaissent des transformations profondes.
Il devenait indispensable d’intégrer tous les métiers et les nouvelles fonctions des auxiliaires qui arrivent avec la délégation d’actes.
Cette mise à jour vise également à mettre en lumière les évolutions de carrière possibles au sein du secteur, en clarifiant les différents postes et les évolutions professionnelles accessibles.
Une étude commandée par la branche vétérinaire a permis de recenser tous les métiers exercés dans le secteur, afin d’élaborer une classification des emplois qui reflète fidèlement la diversité des fonctions.
À quoi devons-nous nous attendre pour cette évolution ? A-t-on déjà une idée des grandes lignes ?
Nous discutons d’une classification par critères classants, qui permet de prendre en compte tous les métiers, y compris les métiers qui pourraient apparaître à l’avenir, ce qui n’est pas possible avec une classification par échelon qui se limite aux métiers nommément listés.
La branche a ainsi défini six emplois repères :
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Entretien et soins aux animaux : agent d’entretien, animalier, palefrenier
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Auxiliaires vétérinaires
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Secrétariat administratif et comptable, incluant les chargés d’accueil
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Techniciens établissements vétérinaires / Fonctions spécifiques du soin aux animaux : pareurs, maréchaux-ferrants, ostéopathes, technicien en imagerie médicale, technicien de laboratoire
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Fonctions supports spécifiques : comptable, gestionnaire, responsable de communication, des achats, des ressources humaines, technicien de maintenance
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Responsables des services supports ou d’établissement(s)
Nous avons à cœur que cette évolution soit facilement compréhensible pour éviter les écueils au sein des établissements de soins vétérinaires. Il est prévu la rédaction d’un guide pour aider les vétérinaires employeurs à cette transition.
Comprendre la disparition des échelons
Cette réforme acterait la fin de la grille des salaires actuelle par échelons au profit d’une classification par métier et par activités au sein des ESV.
Tous les auxiliaires vétérinaires appartiendront désormais à une même catégorie professionnelle, et leur rémunération devrait évoluer selon un référentiel de critères et d'activités exercées.
Les nouvelles grilles tiendront ainsi compte des niveaux de compétence métier, notamment pour les ASV délégataires ayant obtenu la certification leur permettant de réaliser des actes vétérinaires déléguables.
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Selon votre calendrier idéal, quand aimeriez-vous voir cette nouvelle classification mise en place ? Faut-il aussi envisager une évolution du côté des vétérinaires ?
On souhaiterait que cette nouvelle grille soit mise en place en même temps que la nouvelle convention collective, soit au 1er janvier 2027. Aucun évolution n'est envisagée pour les vétérinaires, car le SNVEL s’attache à soutenir l’activité libérale des vétérinaires.
Nous remerçions David Quint, président du SNVEL, pour la clarté de ses réponses sur une réforme majeure pour les auxiliaires vétérinaires.
La disparition des échelons ouvre la voie à une reconnaissance plus juste et évolutive des compétences, marquant une étape clé dans la professionnalisation du métier d’ASV.
Propos recueillis par Manuelle Hoornaert,
Vétérinaire & rédactrice en chef de TÉMAvet
